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vendredi 31 mai 2013

Hollande, le colon ou l'impérialiste désinhibé


Chaque fois que la France à travers son armée ou ses forces spéciales, dans des missions beaucoup plus obscures que ne trahit souvent le discours officiel, interviendra en Afrique, l'annonce se fera toujours selon une technique bien apprivoisée, celle de dire qu'elle ne s'y engage que parce qu'elle y a été invitée pour défendre, soit les droits de l'homme, soit pour faire la guerre contre le terrorisme, quand ce n'est pas pour protéger ses ressortissants. Ceci dans des cadres juridiques toujours assez flous, quand elle ne pousse pas le vice jusqu'à aller fabriquer une résolution au conseil de sécurité pour légitimer son forfait, parfois même sans que le bureau constituant ne siège, pourtant passage obligatoire et déclencheur de toute résolution...
Cela avait été le cas au Mali, en République Centrafricaine, ensuite vint le tour du Niger d'expérimenter le paternalisme exacerbé de la France, venu une fois de plus vaincre les terroristes, dans une attaque terroriste doublée d'une prise d'otages dans un camp militaire dans sa ville d'Agadez.
L'Afrique se réveille et les consciences s'éveillent. L'heure est à la mondialisation et on ne va plus loin pour cueillir les informations... Le président français aura beau se bouger comme un danseur du ventre du Moyen Orient, pour nous servir ses mensonges grossiers et récurrents, ça ne passera plus, nos sociétés ont mûri! 
Après son aventure néocoloniale au Mali et le zèle qui le caractérise, le régime de l'Elysée exigeait la tenue des élections présidentielles au mois de juillet... Le Mali pourtant n'est pas prêt, il est plongé dans un conflit qui dure depuis plus d'un an, encore moins n'a t-il  déjà recouvré la totalité de son intégrité nationale. Les tensions entre le nord et le sud sont encore et toujours vives, comme en cote-d'ivoire, les forces françaises, venues initialement pour régler un conflit, croyait-on, sont là pour acter la scission du pays, légitimant les élans indépendantistes du MNLA ( mouvement national pour la libération de l'Azawad ), car cela sert aussi ses intérêts stratégiques dans la région… En effet, un état malien uni et dans la paix ne favorise pas le vol à mains armées de ses ressources par la France, voilà pourquoi cette dernière est plutôt encline à pérenniser le conflit. 
On l'a dit, les activités des forces françaises au Mali sont concentrées dans les zones riches en ressources minières, une zone devenue de non-droit pour l'armée malienne... Comment organiser des élections dans ces conditions? Et Hollande de dire qu'il sera intraitable si le scrutin ne se déroulait pas dans les bonnes conditions... Il sait déjà que cela se passera mal, pour au moins deux raisons, celle que j'ai évoquée plus haut, à savoir que le Mali, empêtré dans un conflit avec un mouvement qui a des velléités indépendantistes et qui n'a pas pas encore connu son dénouement, ne sera pas prêt au début du mois de juillet et l'autre raison étant qu'au fond de lui-même, le dirigeant français ne veut pas que ce soit une réussite. 
Pour l'Afrique et son peuple, ce gouvernement est le plus dangereux de tous les gouvernements français ayant existé. On avait beaucoup de choses à reprocher à Sarkozy, mais avec Hollande, l'Afrique est revenu en un an, aux heures sombres du colonialisme avec ses dérives. 
On ne le dira jamais assez, tant que l'Afrique ne sera pas libérée des chaînes du colonialisme, il n'y aura point de développement à espérer... Et le véritable obstacle à ce développement a un nom, c'est François Hollande! 

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