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vendredi 17 mars 2017

MALAISE ISSA HAYATOU... Vivement une école du modèle camerounais de la démocratie et de l'alternance

Depuis quand perdre une élection démocratique, c'est « sortir par la petite porte » ? 
Qui mieux que les candidats eux-mêmes, peuvent savoir si le moment est bon (ou pas) pour eux, de se présenter à une élection, tant qu'ils peuvent justifier remplir les conditions requises ? 
L'alternance à la tête de la Confédération Africaine de Football (CAF) est garantie par des élections démocratiques, qu'elle organise elle-même et dont les règles lui appartiennent, exclusivement. 
Ceux qui ne sont pas contents de la longévité de certains dirigeants à la tête des institutions comme la CAF, l'UEFA ou la FIFA, ne peuvent et ne doivent s'en prendre qu'aux textes de ces institutions et non à leurs dirigeants, qui sont payés...pour les respecter et les faire respecter. Ça veut donc dire que ceux qui se réjouissent de la défaite d'un candidat à une élection, aux seuls prétextes qu'il aurait déjà été élu plusieurs fois, ou qu'il serait vieux, ont indubitablement un problème avec la démocratie et les sociétés libres...

Il y a en effet depuis la défaite du président sortant de la CAF, une espèce d'excitation inintelligible, qui gagne une certaine catégorie de personnes et surtout cette confusion dérangeante, qu'elles font entre l'alternance politique aux sommets de nos états, selon un modèle qui n'est même pas lui-même universel et le fonctionnement des associations, qui sont de par leurs statuts juridiques, les seules à écrire leurs règles. On aurait jamais pu empêcher Issa Hayatou de se représenter comme candidat à la présidence de la CAF, alors qu'il ne violait aucune loi en le faisant. Barack Obama n'aura été président des USA que pendant deux mandats, pour la simple raison que la constitution américaine n'en autorise que deux. Et rien ne dit qu'il n'aurait pas aimé gouverner pour quelques années supplémentaires, s'il en avait eu les moyens. Ce qui n'est pas le cas en Allemagne, où Angela Merkel, au pouvoir depuis 2005 et trois mandats, s'apprête à briguer un quatrième, qui la mènera jusqu'en 2022. Ça gêne qui ? 

Par ailleurs, si l'âge était un critère d'éligibilité, pour être candidat à la présidence des USA par exemple, nous n'aurions jamais eu Donald Trump, 70 ans, qui vient d'être élu et remplace à la Maison Blanche, Barack Obama, qui a 55 ans, est déjà admis à la retraite, alors qu'il aurait pu être son fils... Et si c'était le cas en France, François Fillon, 63 ans et Alain Juppé, 71 ans, n'auraient jamais non plus été autorisés à être candidats aux élections présidentielles françaises aux côtés d'Emmanuel Macron, qui n'a que 39 ans, si l'alternance avait la même définition un peu hasardeuse, troublante même, pour la société française, que pour certains camerounais. Un intégriste fondamentaliste de l'alternance camerounais a même osé dire quelque part, que Issa Hayatou n'était resté aussi longtemps à la tête du football africain, que parce qu'il avait « spolié l'outil démocratique de la CAF », mais sans nous dire comment il fini par perdre une élection pourtant taillée sur mesure pour lui. 

Je dis que hein...

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