Pages

lundi 10 octobre 2016

La nègrerie et ses contradictions

L'intérêt et l'immixtion des africains dans la campagne présidentielle aux USA interrogent, qu'ils vivent aux États-Unis ou soient devenus américains ou pas... La politique intérieure américaine est pourtant entre les mains des lobbies racistes et négrophobes, d'anciens esclavagistes reconvertis dans l'industrie de la haine gratuite du nègre. Pas seulement, je le concède. Chaque africain-américain qu'on croise, devrait nous rappeler, l'histoire sordide, mortifère, de la traite négrière et de l'esclavage, pour que des africains, sans âmes, aigris, incultes, portant mal le deuil de leurs destins chahutés, tracent un parallèle entre ce qu'ils appellent "dictateurs africains" et les suprémacistes blancs américains, qui ont transformé les rues américaines en champs de tirs, dont les cibles vivantes sont des noirs. 

On peut s'intéresser à la politique américaine pour un noir africain, sans pour autant se dédire, pas au mépris de ses propres valeurs. On passera des heures à chercher, qu'on ne trouvera jamais dans les politiques d'Hilary Clinton ou de Donald Trump, un projet qui restituera au nègre, une place d'être humain qui lui est pourtant dévolue, dans une société américaine fièrement raciste. Si Barack Obama, noir lui-même, descendant direct d'un papa africain, n'a pas pu trouver des solutions pour intégrer ses frères de même race, dans un pays qui avait fait d'eux des sous-hommes, ce ne sont pas les deux représentants les plus farouches du suprémacisme blanc qui les y aideront.  

Chaque africain, quelque soit les raisons qui le poussent à émigrer en Occident, devrait et c'est non-négociable, être un digne ambassadeur du continent noir et de son peuple. La seule et exclusive fierté d'être un africain réside en cela. Si Hitler avait réellement existé, si la traite négrière - personne n'en doute - avait fait des dizaines de millions de victimes parmi les populations noires africaines et que leurs deuils ne sont toujours fait des siècles après, si la Libye n'est plus qu'un champ de ruines aujourd'hui, et je m'arrête là, aucun africain ne devrait plus jamais dire qu'un Chef d'Etat africain est un dictateur. Ce dernier en effet, résistera difficilement à la comparaison, avec les grands génocidaires de notre ère, que sont tous les dirigeants occidentaux présents et passés.  

On devrait classer l'impertinence et l'errance idéologique aux rayons des pathologies chroniques. On ne peut pas dénoncer le manque d'alternance politique en Afrique, et apporter son soutien à Hilary Clinton, dont le mari avait déjà servi comme Président des USA pendant deux mandats. Tenez donc, un autre exemple, le renouvellement du paysage politique français se fait exclusivement dans le recrutement des mêmes personnes depuis près de 50 ans, qui sont accessoirement des repris de justice ou en passe de l'être. Et les seuls qui sortent les machettes pour appeler aux changements politiques dans leurs pays, ce sont les nègres. Ils sont d'ailleurs - plus surprenant encore -, dans le soutien décomplexé de celle qui avait contribué à tuer la seule personne qui portait de réelles chances d'émancipation du continent africain, en la personne de Mouammar Kadhafi. Allez y comprendre quelque chose... 

Nous ne sommes pas encore au point d'être gagnés par la désespérance, résolus que nous sommes, nous l'emporteront, ce combat qui nous débarrassera des résidus mentaux de l'esclavage, qui nous font prendre nos bourreaux pour des modèles.  
AFRIQUE, mère de notre humanité, le sang qui coule dans nos veines, que tu vives ! 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire