L'allocution de Manuel Valls lors de la passation de pouvoir au ministère de l'intérieur, qui clairement sonnait le glas de la république des élites, des riches,des inégalités, des racistes, voire des sionistes nous aura servi de passerelle vers une république française normale. L'actuel locataire place Beauveau n'avait pas hésité face à Claude Guéant, le bourreau des minorités ou des immigrés et accessoirement bras armés de la politique clivante de l'ex président français Nicolas Sarkozy, de préciser que, même sans verser dans l'angélisme, la politique des chiffres, des quotas, celle qui consistait à stigmatiser les arabes ou la religion musulmane, à humilier les africains n'avaient que trop vécu ! Le ton était donné !
Le signal est encore donné, si besoin en était que le temps du racisme exacerbé était révolu en France, quand un autre ministre de la république apaisée, celle de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fiorasoa a annoncé ce jour, l'abrogation très prochaine de la circulaire dite "Guéant" qui stigmatisait les étudiants étrangers, en les empêchant justement d'accéder au marché de l'emploi à la fin de leurs études, mais au contraire les contraignait à rentrer chez eux, une fois leurs diplômes obtenus.
Nous y voilà donc, le seul souvenir que nous avons désormais de l'ex président, c'est la mémoire affectueuse que nous avons et que nous entretenons pour ses talonnettes... Une partie du trajet est accomplie, mais le voyage est long et tortueux. Le combat pour la justice n'est pas vain, c'est un engagement noble, une manière de penser que la politique peut être conçue autrement.
Les chantiers pour la réhabilitation des consciences sont ouverts, certains, surtout en Afrique, avaient déjà concédé leur défaite, pour eux, seuls les plus forts, les plus vicieux et les plus méchants ne pouvaient être victorieux...
Pour s'en rendre compte, il suffit de se rappeler l'âpreté des combats pour la démocratie en Afrique, la virulence des propos envers certains dictateurs africains... Eh oui ! Les égarements génocidaires de Sarkozy en Côte-d'Ivoire, en Libye avaient fini par retourner plus d'un, certains peuples africains ont fini par être gagnés par le syndrome de Stockholm, par peur de vivre ou de se voir infliger le scénario macabre ivoirien ou libyen, ils s'accrochent à leurs bourreaux aux pouvoirs... Inéluctablement, entre la peste et le choléra, ils choisissent la peste, pensant qu'elle sera moins grave que le choléra.
Dans ses rapports avec les pays du sud, la république française apaisée devrait s'atteler à rétablir une confiance, aider à l'émancipation des peuples, tant qu'elle peut jouer un rôle, tourner inexorablement le dos à la France-Afrique, cesser d'être le suppôt et le support des dictateurs africains.
Une conversation récente avec un frère camerounais m'avait forcé de constater et de souligner la situation psychologique et intellectuelle déliquescente de certains africains au sujet de la politique en général. Sarkozy ne leur inspirait que des visions apocalyptiques et cauchemardesques, mais ils préféraient la mort lente et assurée que leur proposaient leurs bourreaux de dictateurs de chef des états africains.
Oui, la France par son influence, peut aider ou pour le moins soutenir l'avènement d'une démocratie à l'africaine, pierre angulaire de l'émancipation des peuples africains, si elle veut faire taire les désirs communautaristes, sectaires, voire racistes de certains politiques français. Une Afrique forte permettra une France forte et davantage prospère, avec comme conséquence heureuse, la disparition du front national.
C'est vrai, pour y parvenir, l'Afrique et son peuple doivent jouer un rôle important, la bataille idéologique doit prendre toute sa place... L'idée du partage, de l'alternance doit prévaloir...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire