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jeudi 24 novembre 2016

JUSTICE POUR ADAMA TRAORÉ !

Pourquoi bouder la démocratie ? Elle est le meilleur régime politique jamais crée par l’homme, censé remettre le citoyen au centre de ses préoccupations et ainsi faciliter le vivre-ensemble. C’est d’ailleurs pour ça que certaines grandes puissances occidentales n’hésitent pas à mener des guerres sanglantes partout dans le monde, pour l’imposer. Il parait donc, sonnant comme une évidence dans les oreilles de certains africains - qui la revendiquent d’ailleurs -, que c’est mieux de succomber d’une balle de la démocratie « blanche » dans la tête, que d’être la victime d’une dictature négroïde, si ça veut dire quelque chose. 

François Hollande et son gouvernement se battent résolument depuis le début de leur mandat, pour que les syriens ou les irakiens aient des droits chez eux, lesquels droits sont pourtant toujours refusés à une famille, appartenant à une catégorie de personnes facilement identifiables de leurs propres concitoyens, qui ont le tort de ne pas être des « français de souche » ou d'être affublés de substantifs suspects. Ces derniers - une introduction à l’objet de ce billet - se plaignent de répression, de pressions politiques, de deni de justice, de stigmatisation et de chantage, de la part des élus de leur commune et de la gendarmerie, qui sont irrités par les très nombreuses questions qu’ils leur posent, en relation à l’assassinat présumé de leur fils, dont aucun juge n’a encore été désigné pour enquêter et établir les responsabilités.  

Le 19 juillet 2016 dans le Val d’Oise, Adama Traoré était mort étouffé, sous le poids de trois gendarmes, supposément venus l’interpeller. « Étouffé jusqu'à ce que mort s'en suive, par des gendarmes venus l’interpeler »… Normalement, l’arrestation d’un suspect n’entraine pas son décès. Non ? Dans les pays que certains présentent comme « normaux », la fin d'une arrestation n’est pas toujours aussi tragique, mais nous sommes en France… Et comme ça se passe dans le tiers-monde du pré-carré colonial français en Afrique, la justice française, que je ne soupçonne pas d’être aux ordres, ni d’être négrophobe - puisque je lui fais entièrement (évidemment!) confiance -, se fait attendre, au grand dam de la famille du défunt. 

Chaque fois que vous serez face à des bavures policières, aux viols des droits fondamentaux des citoyens, aux dérives autoritaires, au clientélisme, à la fraude, entre autres, dans un pays de l’enclos colonial français en Afrique, regardez ce qui se passe en France, pour vous convaincre que vous êtes bien au bon endroit.  La France est un boulet au pied de l’Afrique, qu'elle tire depuis des siècles.


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