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dimanche 27 novembre 2011

Ce qu'est devenu le printemps arabe et la tromperie occidentale

Les printemps arabes avaient bien commencé par une aspiration légitime de certains peuples à plus de libertés, de travail ou de justice sociale. Certains pays occidentaux qui avaient pris du retard par rapport à ces mouvements ont voulu prendre ce train de la révolution, mais ont atterri dans le mauvais wagon. On a commencé à voir des guerres humanitaires, des coups d'état pour changer des régimes... L'axe du bien pro-sioniste a commencé à former des pseudos rebelles, leur fournissant de la logistique militaire, des conseils de guerre pour les aider à faire tomber leurs gouvernements. Le cas de la Cote-d'Ivoire était particulier, car la France était allez directement faire la guerre là-bas, les victimes se comptaient par milliers, le palais présidentiel bombardé et le président élu d'un pays souverain capturé comme un vulgaire petit voleur. Ailleurs, Il nous apparaît clairement que la communauté internationale ne voulait pas du départ de Ben Ali en Tunisie, car il appliquait en Tunisie la politique de la France, ni de Moubarak en Égypte. La France à travers son ministre des affaires étrangères de l'époque, proposait même son aide ou son expertise au gouvernement tunisien pour "mater" ce qu'ils appelaient eux les émeutiers. Que la rue prenne le pouvoir, pour eux, il n'en était pas question, nous le savons bien, on ne peut pas, ils ne peuvent pas et ne pouvaient pas contrôler la rue... On constate d'ailleurs que le nom de El Baradei, ancien Directeur Général de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique, atlantiste convaincu, revient de plus en plus en Égypte pour succéder à l'actuel Premier Ministre, nommé il y a juste quelques jours pour mener la transition démocratique et dont le peuple n'en veut pas. Mohamed El Baradei présente un meilleur profil pour la communauté internationale, car manipulable et modulable.
Cette communauté internationale, prédatrice, pilleuse et criminelle est entrain de détourner ces révolutions, de peur que leur hégémonie dans le monde ne se réduise, au détriment des peuples dont les aspirations à la base étaient bien fondées.
Quelques soient la légitimité des aspirations d'un peuple, ce dernier n'a pas vocation à prendre des armes contre son gouvernement, ni contre les institutions de l'état. C'est illégal et anticonstitutionnel. Peut-on imaginer cela en France ? Prendre les armes parce qu'on veut le départ de Sarkozy ? Non ! Mais cette France, à travers son président change à coup de bombes, des chefs d'état et des gouvernements ! Le changement ou l'adoption des orientations politiques dans un pays dépendent exclusivement de la volonté de son peuple. Une crise post électorale en Cote-d'Ivoire comme partout ailleurs dans le monde, avait vu Sarkozy se comporter en maître d'école et aller "punir" l'élève têtu. Ceci avait créé un précédent et c'est l'histoire qui se répète en Libye et en Syrie. Les lois internationales l'interdisent, mais seulement, ces lois sont faites pour s'appliquer seulement aux nations les plus faibles.
En Iran, cette fameuse communauté internationale cherche à créer une rébellion à l'intérieur du pays, mais sans succès. À travers la Syrie, la véritable cible c'est l'Iran, à cause des Chiites qu'on ne veut pas voir, à cause aussi de son programme nucléaire et du soutien indéfectible à Bachar Al Assad. La lecture de la situation est assez claire, deux présidents en fin de parcours, en ballotage défavorable pour un second mandat, piètres hommes politiques dans leurs pays respectifs, cherchant par le sang, à se construire une crédibilité à l'extérieur, vous aurez compris qu'il s'agit de Sarkozy et d'Obama, ce dernier s'étant révélé aux yeux du monde comme n'étant pas le pacifiste que lui avait valu le Nobel de la paix !
Les peuples du monde n'ont plus que leurs yeux pour pleurer...
Le conflit syrien aurait dû sonner le glas de l'interventionnisme occidental, mais on assiste avec la ligue arabe, à ce que je vais appeler l'autoflagellation. Cette instance est celle qui valide toujours en premier, l'intervention des impérialistes dans les pays arabes... Elle vient d'ailleurs de voter à une très grande majorité, pour des sanctions renforcées contre la Syrie... Et c'est le prélude à une attaque de l'axe du bien americano-sioniste pour le fallacieux prétexte de guerre humanitaire.
Des mouvements démocratiques qui ont accouché de grands coups d'état, quatre ou cinq pays, membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU, qui veulent gérer le reste du monde entier et nous qui pensions avoir dit au revoir à Hitler et son envie démente de vouloir gouverner le monde !

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