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vendredi 29 août 2014

François Hollande - L'«occupant» zelé

Il est le Président le plus impopulaire de la V ème République (10% d'opinions favorables selon mon propre sondage...). N’eut été cette belle arnaque qu’on appelle démocratie, il serait déjà démis de ses fonctions présidentielles. Un concept politique dont ne se servent ces politicards véreux que pour se mettre à l’abri de la justice, grâce aux immunités qu’elle procure. Il n'est plus soutenu que par quelques irréductibles, certainement des membres de sa famille ou des amis opportunistes qui espèrent un strapontin. Il vient d’ailleurs d’être lâché par trois de ses ministres, pas les moindres et l’envie lui vient quand même de vouloir distribuer de bons ou mauvais points aux autres dirigeants du monde, de leur donner des leçons qui ne s’appliqueront jamais à lui...

François Hollande puisqu’il s’agit de lui, fixait hier (28-08-2014) les grandes lignes de sa diplomatie aux ambassadeurs, lors d’une conférence à l’Élysée. À la question de savoir s’il fallait s’allier à Bashar Al Assad (le Président démocratiquement élu par le peuple souverain de Syrie), pour combattre les Jihadistes qui opèrent en Irak et en Syrie, voici ce qu’a répondu le président français, pourtant fort d’une légitimité très contestée, voire confisquée par ses propres compatriotes français: «Bachar al Assad ne peut pas être un partenaire de la lutte contre le terrorisme, c’est l’allié objectif des jihadistes». Et il continue en disant: «Il n’y a pas de choix possible entre deux barbaries». Donc selon François Hollande, le gouvernement légitime syrien serait une barbarie... Que penser donc, quand de tels propos viennent du symbole d’un État, la France, qui n’a jamais eu de cesse de faire la promotion d’une politique d’asservissement des nations les plus faibles ? Comment réagit-on, quand une telle insulte vient du plus haut représentant d’une classe politique qui, en tout temps et en tout lieu, aura toujours été raciste, négrophobe, impérialiste et colonialiste ?

Je ne sais pas comment les syriens prendront cet affront, je ne suis pas sûr qu’ils apprécieraient qu’un Chef d’État étranger puissent traiter un gouvernement, leur gouvernement qu’ils ont élu, de barbare. Ce serait moins grave s’il n’y avait pas de malhonnêteté dans cette posture pleine de mépris et de mensonges, car ceux qui entretiennent la barbarie en Syrie, qui ont équipé, financé et entrainé ces Jihadistes qu’ils veulent combattre aujourd’hui en Irak, sont les dirigeants occidentaux eux-mêmes, avec les français, donc François Hollande et Laurent Fabius en chefs de file.

La France a importé en Syrie le chaos, la désolation et la mort, ses apprentis Jihadistes aussi... Oui, la jeunesse des cités françaises d’un François Hollande méprisant sous-traite le terrorisme dans les villes et villages syriens. Qui de lui ou de Bashar Al Assad serait donc barbare ? Qui des deux dirigeants, à la lecture de tous ces évènements serait donc «l’allié objectif» des terroristes et du terrorisme ?

Toujours face aux ambassadeurs, il dit par ailleurs et concernant la Russie: «Une éventuelle présence des soldats russes dans l’Est de l’Ukraine serait intolérable et inacceptable. Il demandait en outre à la Russie, de «respecter la souveraineté de l’Ukraine» et de «cesser tout soutien aux séparatistes». Voila encore des propos venant de la plus haute personnalité d’un «occupant» séculaire de l’Afrique. Voilà un monsieur dont l’essentiel des forces armées est engagé dans des guerres de prédation dans son enclos colonial en Afrique.

La France de François Hollande qui recommande le respect de l’intégrité de l’Ukraine à la Russie est une force «d’occupation» en Afrique depuis près de deux siècles. C’est ça la moralité de cette imposture qu’est l’exécutif français. Prétendre aller combattre en Irak, des forces Jihadistes, obscurantistes qu’il forme, finance et équipe pour déstabiliser la Syrie...

Ramons !

dimanche 24 août 2014

Leçon de Géostratégie africaine n° 70



VOICI POURQUOI LA FRANCE NE PEUT PAS GAGNER UNE CONFRONTATION MILITAIRE DIRECTE AVEC LE CAMEROUN, AU CAMEROUN. 


De Jean-Paul Pougala

Partie 1/2

Étienne de La Boétie, ce penseur de la renaissance française n'a que dix-huit ans lorsqu'en 1549, dans son premier livre intitulé "Discours de la servitude volontaire", il affirme ceci : « on ne regrette jamais ce que l’on n’a jamais eu ».

Un peuple ne peut pas regretter ce qu'il n'a jamais connu. Cinq siècles d'esclavage des Africains par les Européens ont été très longs, trop longs. Je me suis souvent demandé comment cela était possible que les Européens aient pu tenir en esclavage le peuple africain pendant une période aussi longue. Et puis, c’est la Boétie qui me donne la réponse. En effet, à bien y regarder, lorsque les premières générations d'Africains ont été défaites et réduites en esclavage, il est naturel que les deuxièmes soient nées, aient grandi et soient mortes dans l'esclavage. Elles ne pouvaient nullement regretter la liberté ou autre chose que leur servitude, leur seule et unique réalité. Et donc, une fois dépassé un certain nombre de générations, ils ne se sont même plus battus. Pourquoi l’auraient-ils fait ? Pour quel objectif ? Puisqu’ils ne connaissaient que la servitude ?

Pour La Boétie, il est tout à fait naturel que les personnes qui n'ont jamais connu autre chose que la servitude « servent sans regret et fassent volontairement ce que leurs pères n’auraient fait que par contrainte ». Donc, la première raison pour laquelle ces « hommes servent volontairement, c’est qu’ils naissent serfs et qu’ils sont élevés comme tels ». Voilà les propos d’un adolescent de 18 ans en 1549. Comparez-les à ceux d’un député français de 54 ans (Thierry Mariani) le 06 mai 2014 à propos du kidnapping par la secte créationniste islamiste Boko Haram, de plus de 200 lycéennes nigérianes et de la menace de les vendre : « c’est la preuve que les Africains n’ont pas attendu les Européens pour pratiquer l’esclavage ». On a là, la preuve même que certainement, le niveau d’intelligence des Européens qui nous ont réduit en esclavage était certainement supérieur à celui de nos ancêtres qui n’ont donc pas pu se défendre convenablement devant la ruse des hôtes. Avec le temps, on peut aussi constater que ce niveau d’intelligence française s’est nettement dégradé s’il faut comparer La Boetie à un élu de la République française comme Thierry Mariani, ou même au chef de l’Etat français, François Hollande qui a confisqué l’Ambassade de la République de Syrie à Paris, renvoyer l’ambassadeur pour l’attribuer aux Djihadistes qu’il interrompt ses vacances pour venir nous promettre de les combattre en Irak. C’est toujours le même qui va annoncer triomphalement de punir la Russie avec ses sanctions économique, avant de découvrir un mois après que si en Russie, personne ne s’était rendu compte de ses sanctions, chez les agriculteurs français, tout le monde sais avec son porte-monnaie que le président Russie a décidé des sanctions. Avec le temps donc, on peut constater que le niveau de raisonnement européen est au plus bas, alors que les africains montent en gallon, sans pour autant que cela se traduisent par une véritable prise d’autonomie de ces derniers. Et pourquoi ?

J’avais annoncé le titre de cette leçon au mois de décembre 2013. J’ai attendu 5 mois pour faire la leçon en classe à ISMA et 8 mois pour la rendre publique. Ces 8 mois m’ont servi à étudier l’impact sur la population camerounaise de la servitude volontaire envers la France. Le titre était bien clair : « Le Cameroun battrait la France en cas de confrontation militaire ». En ces 8 mois, j’ai reçu une infinité de courriers pour la plupart me demandant de confirmer qu’il ne s’agissait que d’une blague ou d’une provocation. Dans tous les cas, tous ceux qui m’ont écrit étaient plutôt stupéfaits, incrédules, confus, curieux de découvrir par quel miracle le Cameroun aurait été capable de battre la France sur le plan militaire.

Comme l’on peut constater, aucun des intervenants ne me dira que j’ai peut-être raison si je leur dis qu’avec la cyberguerre, un petit pays peut battre un autre plus grand. Ou bien qu’avec l’exemple afghan, le plus fort n’est pas toujours assuré de battre le plus faible. Pour toutes ces personnes, il est acquis que la France battrait le Cameroun, quelles que soit les conditions. On peut donc dire sans se tromper que la vraie victoire que la France a aujourd’hui sur le Cameroun est d’ordre psychologique des Camerounais restés mentalement esclaves, soumis depuis leur naissance à l’exécution du commandement français, aux règles et à l’ordre français. Ceci donne raison au penseur suisse Jean-Jacques Rousseau qui a écrit dans son livre « Le Contrat social » ceci :

« Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître, à moins qu’il ne transforme sa force en droit, et l’obéissance en devoir».

Aujourd’hui, ce droit s’appelle « francophonie », ou encore « école française » à laquelle se bouscule presque toute l’élite intellectuelle camerounaise qui a les moyens de faire étudier ses enfants en France. Cette stratégie très gagnante (pour la France) prépare la route à l’obéissance volontaire des futures générations d’intellectuels camerounais, qui, comme leurs parents avant eux, encensés par un diplôme français, d’une école prestigieuse en France, rentreront au Cameroun et continueront à perpétrer la « force française » en droit universel et l’obéissance à la France en devoir absolu. C’est cela aujourd’hui, la triste réalité de la servitude volontaire dans presque toute l’Afrique dite « francophone », comme pour marquer d’un cachet indélébile, la soumission à un maître donné comme une partie intégrante de l’identité africaine contemporaine.

En février 2014, j’ai eu la désagréable surprise en rencontrant la communauté camerounaise dans les restaurants camerounais du quartier Château rouge à Paris de découvrir qu’il y avait comme un mot magique dans la bouche de mes interlocuteurs camerounais qui voulaient m’épater ou me démontrer qu’ils comptaient pour quelque chose ; et c’était la phrase : « j’ai rendez-vous à l’Élysée ». Pour ces personnes, jamais la question n’était posée de savoir en quoi ils comptaient dans la politique ou l’économie du pays où ils payaient leurs impôts, la France. Mais, c’était juste important d’avoir participé à un gala ou un meeting à la présidence de la République française. Et les présidents français ne s’en privent pas. C’est ce qui va expliquer une certaine arrogance dans leurs propos et une certaine condescendance lorsqu’ils parlent de l’Afrique. Le dernier en date est le 11 mai 2014, lorsque le président Hollande depuis Bakou dans le Caucase où il se trouve en visite officielle, comme solution à la secte Boko Haram au Nigeria, publie un communiqué pour proposer un forum avec les chefs d’État africains devant se tenir à Paris le samedi suivant, soit le 17 Mai 2014, pour parler de la sécurité en Afrique. Aussitôt dit, aussitôt fait. Mais, j’ai mis des heures à chercher le lien de cette proposition avec le kidnapping des 200 lycéennes du Nigeria, pour lesquelles il convoquait le séminaire, et je n’ai pas trouvé. Qu’importe, lui-même savait qu’il n’y avait aucun lien, mais qu’inviter les présidents africains à Paris, c’était plutôt chic et ces derniers allaient certainement courir pour venir, même sans regarder derrière, comme on le dit au Cameroun. Et sans surprise, ils ont tous répondu « présent Monsieur », comme on le faisait à l’école primaire. Je me suis demandé si à l’Elysée on partage des bonbons à ces « écoliers » africains. Le président Hollande l’avait déjà fait en décembre 2013 et ils sont tous venus, sans que cela contribue dans une faible mesure à éviter ces faits de sécurité au Nigeria. Mais qu’importe, le maître a parlé. C’est le même scénario honteux qu’on fait tous les ans pour les humilier au sommet du G8 devenu G7 et ponctuellement, ils courent sans regarder derrière. Cela uniquement parce que quelqu’un a génériquement promis de résoudre tous leurs problèmes, sans qu’ils se demandent si celui qui fait cette promesse a réussi à appliquer sa recette chez lui et à s’aider lui-même d’abord.

MAIS QU’EST-CE QUI EXPLIQUE CETTE SUBALTERNITE ENFANTINE DE CERTAINS DIRIGEANTS AFRICAINS A LA FRANCE ?

A cette question, vous ne trouverez la réponse dans aucun livre d’histoire, puisque tout est secret, confidentiel. Alors, nous devons utiliser une technique infaillible que les historiens utilisent largement pour venir à bout de certains secrets d’Etat. Et ça marche à tous les coups. Cette technique consiste à guetter les Mémoires des personnes impliquées dans les faits qu’on veut analyser. Et la chance veut qu’en 2004, un livre est publié aux Editions du Seuil à Paris, avec un titre très évocateur : « Ministre de l’Afrique », d’un certain Maurice Robert. Pour savoir qu’il s’agit d’un livre d’une importance capitale, il faut savoir qui est cet anonyme Maurice Robert. Il est un ancien responsable Afrique du Sdece, les services secrets français et ce livre n’est pas un roman racontant de la fiction, mais ses Mémoires relatant des faits avérés. Nous allons ainsi découvrir dans ce livre comment les chefs d’Etat Africains sont contrôlés par la France et ne sont nullement libres de leurs mouvements. Pour y parvenir, Robert nous raconte sa propre vie professionnelle comme espion en Afrique pour surveiller les chefs d’Etat Africains. Il nous explique dans son livre comment il y parvient : il crée d’abord une structure qu’il baptise lui-même PLR pour Poste de Liaison et de Renseignement. Le PLR a deux fonctions : former les espions du pays africain où il est installé, mais c’est surtout son deuxième rôle qui nous intéresse : « surveiller les activités du Président de la République, local, auquel il a accès 24h/24 ». Le seul fait d’avoir accès à un chef d’Etat africain 24H/24 par un espion français est la preuve que ce dirigeant ne peut pas sous quelque prétexte que ce soit, s’écarter de la ligne de l’administration qu’on attend de lui à Paris ou à Londres, puisque les Britanniques vont utiliser les mêmes systèmes pour contrôler les dirigeants des pays africains anciennement leurs colonies. C’est aussi la preuve que parler de démocratie en Afrique est un véritable leurre et tous ces débats et tiraillements entre le parti au pouvoir et l’opposition n’est qu’un cirque bien structuré où chacun crie selon les décibels que la France ou le Royaume Uni leur ont accordés au préalable. Tout cela avec son cortège de journalistes et pseudo experts qui vont avec, expliquant les élections 2 ans avant qu’elles ne se tiennent comme étant le miracle qui va tout changer et continuant à l’expliquer 2 ans après leurs tenues que c’est un tel ou un autre tel à tel poste ministériel qui ferait le bonheur de tous les citoyens. L’espion français Robert, le vrai metteur en scène de toute cette comédie, nous explique dans son livre qu’il en a décidé autrement et donc que tout ce charabia qu’on voit à longueur de journée sur les plateaux de télévision parlant d’Afrique ne sont que des bruits pour faire tourner ces télévisions.

Robert va plus loin. Il nous explique que le PLR est accompagné dans son travail par un juriste français avec les fonctions occultes de conseiller juridique du chef d’Etat africain. En réalité, selon Monsieur Robert, son vrai rôle est celui de se charger de tout l’enfumage avec les mots juridiques appropriés qui vont occuper, mouvementer et rythmer la scène politique du pays africain.

Et avec tout cela, comment le Cameroun peut-il battre la France sur le plan militaire ?

En 2008, survient quelque chose qui va venir modifier la donne, et cette chose s’appelle « la crise économique et financière ».

Dans le rapport de force entre les pays européens et l’Afrique, qui semblait figé entre maîtres et esclaves, la crise économique des années 2008/2009 a eu pour effet positif de contribuer à donner à certains pays africains le courage qui leur manquait pour arracher leur vraie indépendance. C’est dans ce contexte que des stratèges camerounais vont profiter d’une France affaiblie par cette crise économique pour marquer des points pour une indépendance irréversible du Cameroun de la France. Leurs actions vont nous amener à tronquer la citation de Rousseau de tout-à-l’heure en deux pour ne rester qu’avec la première partie, c’est-à-dire :

« Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître ».

Avec les analyses qui vont suivre, je vais vous démontrer qu’entre le Cameroun et la France, les apparences peuvent être trompeuses, car les stratèges camerounais ne se sont pas arrêtés en si bon chemin de la première partie de la citation de Rousseau. Ils sont allés plus loin et, à mes yeux, celui qui symbolise le mieux ce parcours est un penseur de la renaissance britannique, un certain Hobbes (1588-1679) qui écrit en 1651 dans son livre sur la théorie de la souveraineté, « Le Leviathan » ceci :

« Le plus faible a assez de force pour tuer le plus fort ».

L’histoire démarre en 2007, lorsque le 6 mai Nicolas Sarkozy arrive au pouvoir en France. Il promet tous azimuts qu’il va tuer dans l’œuf la Françafrique. Il va prononcer un discours à Dakar le 26 juillet 2007 qui va tout changer. Pour les Africains, ce discours est une insulte. Mais pour beaucoup de stratèges africains, c’est plutôt une très bonne chose. Et ils ne vont pas rater une si belle occasion. Ils savent tous que Nicolas Sarkozy à Dakar a fait un faux pas. Et à force de se justifier, il est en train de se fragiliser. Pire, pour prouver qu’on l’a mal compris à Dakar, le président français va multiplier les gestes et les déclarations pour mettre les Africains à l’aise. Désormais, rien ne sera plus comme avant. Et ce sera paradoxalement ce discours qui va finalement être le point de départ d’une nouvelle libération de l’Afrique. En effet, lorsque le président français comprend qu’il a fait sans doute le plus grand faux pas de sa vie politique, il va chercher à se montrer plus humaniste que jamais avec les Africains. Il va abonder de messages gentils envers l’Afrique :

« Je sais que les Africains détestent les leçons de morale.»

« La France n'a pas à jouer un rôle de gendarme en Afrique (…) je vais procéder à la révision des accords de défense avec l'Afrique et ils ne seront plus confidentiels ».

C’est cette dernière phrase qui va allumer un clignotant à Yaoundé et Monsieur Sarkozy sera pris au mot. Dans cette situation de grande faiblesse, il devient pour le président Paul Biya ce que le président Gorbatchev en Union Soviétique avait été pour les Américains. Plus Gorbatchev voulait prouver aux Américains qu’il était un démocrate et plus ces derniers en profitaient pour l’affaiblir jusqu’à arriver à démanteler une partie du pays. Monsieur Biya comprend très vite qu’avec Sarkozy, son heure a sonné et qu’il peut finalement devenir un vrai président pour le Cameroun. Mais comment faire ? Puisqu’il avait promis de ne plus se présenter à la présidence du pays ? Peu importe, on va tenter le tout pour le tout.

En octobre 2007, sur les ondes de la radio publique française RFI, il jure que la modification de la constitution n’est pas à l’ordre du jour. Mais Nicolas Sarkozy aidant, les choses vont se précipiter à Yaoundé. Ainsi, le 31 décembre 2007, lors des vœux télévisés de Nouvel An à la nation, voici ce que déclare le président Biya :

"L’article 6.2, qui limite les mandats présidentiels à deux, constitue une limitation à la volonté populaire qui s’accorde mal avec l’idée même du choix démocratique (...) Nous allons donc, dans cet esprit, réexaminer les dispositions de notre Constitution qui mériteraient d’être harmonisées avec les avancées récentes de notre système démocratique afin de répondre aux attentes de la grande majorité de notre population"

La phrase est lâchée, la constitution sera modifiée pour permettre à Biya de briguer un nouveau mandat de 7 ans. C’est l’ambassadrice américaine à Yaoundé Janet Garvey qui est la première à déclamer son opposition face à cette éventualité. Ce sont les câbles rendus publics par Wikileaks qui vont nous révéler que Madame Garvey a passé toute l’année 2007 et le début de l’an 2008 à rencontrer un par un les membres du gouvernement camerounais pour les sonder et leur poser la même question sur l’éventualité de la succession de monsieur Biya. Ceci montrant bien son inquiétude de voir Paul Biya modifier la Constitution et se représenter. Pourquoi un pays dit ami peut-il à ce point s’intéresser à qui va gouverner ou non le Cameroun ? Peu importe. La musique est jouée et les acteurs vont tous entrer en scène et danser au rythme de la chanson démocratique entonnée par l’ambassadrice américaine à Yaoundé.

Désormais, ce sont les Camerounais de tout bord qui vont descendre dans la rue, et ce, jusqu’aux artistes qui vont jouer la musique du refus américain. Certains iront jusqu’à s’installer dans le hall d’entrée de l’ambassade des États-Unis pour une grève de la faim, secondant ainsi l’ambassadrice américaine et demandant donc au président Biya de ne plus se présenter. Le 23 février 2008, c’est le principal parti d’opposition qui organise une manifestation contre la modification de la constitution pour permettre à Monsieur Biya de se représenter à la présidence de la République. Jusqu’au 29 février, la grogne va gagner tout le pays, mais pour des motifs d’augmentation de 1% du prix du carburant.

Ce que les manifestants ne savent pas durant ces jours-là, c’est que l’avenir de Paul Biya et du Cameroun tout entier sont en train de se jouer à quelques milliers de kilomètres, plus au sud du pays. Nous sommes le 28 février 2008, devant le parlement sud-africain dans la ville du Cap, le président français Nicolas Sarkozy tient un discours devant les parlementaires sud-africains où il annonce officiellement la révision des accords militaires de la France en Afrique dite francophone. Il va encore déclamer sa phrase fétiche :

« La France n'a pas à jouer un rôle de gendarme en Afrique (…) je vais procéder à la révision des accords de défense avec l'Afrique et ils ne seront plus confidentiels ».

Son homologue sud-africain, le président en fin d’exercice Thabo Mbéki, va le remercier chaleureusement de cette annonce, mais il va ajouter une phrase assassine : « Cela fait partie de la suite du processus de décolonisation en Afrique ». Une déclaration qui constitue une véritable confirmation du fait que les pays africains, dits indépendants en 1960, ne l’ont jamais été. Et nous allons voir plus loin pourquoi. Mais pourquoi une telle annonce peut-elle changer l’avenir du Cameroun ? Et que feront les stratèges de Yaoundé ? Pour répondre à ces questions, voyons un peu d’histoire.

ACCORDS DE DÉFENSE MILITAIRE ENTRE LA FRANCE ET LE CAMEROUN

Dans son livre intitulé "Les bamiléké au Cameroun: Ostracisme et sous-développement", à la page 159, Thomas Tchatchoua nous donne des détails très croustillants, même si tristes, très tristes de l'environnement dans lequel ont été signés par Amadou Ahidjo, tous les accords post-indépendance avec la France, y compris les fameux accords militaires. Il en résulte qu'après avoir fait écarter les Camerounais qui étaient avec Ahidjo, tous les conseillers chargés de négocier les accords avec la France étaient des Français. Ainsi, selon cette source, les accords de défense entre le Cameroun et la France ont été négociés, côté camerounais, par deux Français : Jacques Rousseau et Georges Becquey. C’est-à-dire que le pays France a négocié avec 2 Français, représentant le Cameroun de l'avenir du Cameroun. Un vrai cirque.

Et que stipulent donc ces accords confidentiels de défense entre le Cameroun et la France ?

Dans ces accords, « en échange de la protection militaire de la France », il est imposé au Cameroun de suivre les quelques indications suivantes :

a) Informer la France de la politique que les politiciens camerounais entendent suivre en ce qui concerne les matières premières et produits stratégiques, ainsi que des « mesures qu'ils se proposent de prendre pour l'exécution de cette politique » ;

b) Faciliter, au profit des forces armées françaises, le stockage des matières premières et produits stratégiques; et lorsque les intérêts de la défense l'exigent, « limiter ou interdire leur exportation à destination d'autres pays » ;

c) Le Cameroun doit réserver en priorité la vente de ses matières premières et produits stratégiques à la République française, après satisfaction des besoins de sa consommation intérieure, et s'approvisionner en priorité auprès de la France, etc.

Ces accords confidentiels mentionnent même une liste de matières premières dites stratégiques qui appartiendront de fait à la France s'ils sont découverts sur le sol camerounais, notamment : les hydrocarbures liquides et gazeux, l'uranium, le thorium, le lithium, le béryllium, l'hélium, etc. De peur qu’à l'avenir, la science identifie certains minerais qui ne figuraient pas sur la liste, la France a pris soin de signifier que cette liste pouvait encore s'allonger sans trop de complication, en ces termes : « les modifications à cette liste feront l'objet d'échanges de lettres entre les parties contractantes ».

En des mots plus simples, avec ces accords signés par 2 Français sous la présidence d’Amadou Ahidjo, en 1960 et renouvelés en 1974, le sous-sol du Cameroun appartient à la France. On comprendra seulement bien après que même ce qui était au-dessus du sol appartenait aussi à la France, comme les plantations de café et de cacao, d’où le risque de prison pour toute personne qui tentait de couper ces plantes pour les remplacer par quelque chose de plus rentable. Et ce n’est qu’en 2009, après la signature des nouveaux accords que les Camerounais sont devenus libres de se débarrasser de ces plantations ingrates et inutiles que sont le café, le cacao et le coton.

NOUVEAUX ACCORDS DE PARTENARIAT DE DÉFENSE OU ACTE DE DIVORCE

La constitution du Cameroun est modifiée en mars 2008 et Biya peut se présenter à nouveau. Mais au même moment, il va jurer à ses interlocuteurs français et américains qui veulent son départ qu’il ne va plus se représenter. Tout ce qu’il veut maintenant, c’est l’abolition des accords de défense avec la France.

Le 21 mai 2009, bingo ! C’est fait. C'est par communiqué de presse que nous avons été informés de la signature à Yaoundé entre le Président du Cameroun, Paul Biya et le premier ministre français François Fillon d'un accord instituant un "partenariat de défense". C'est un texte composé de 28 articles et d’une annexe, lui-même en 11 articles. Lorsqu'on compare ce texte à celui de 1974, et à celui signé en même temps, ou après, entre la France et d'autres pays africains, on peut dire que c'est l'acte officiel de divorce entre le Cameroun et la France. Il s'agit en effet d'un texte très vague, composé de grands principes propres à la diplomatie de la langue de bois, reprenant pour l’essentiel les accords-cadres de Lisbonne de 2007 entre l’Union européenne et l’Union africaine.

Qu'est-ce qui change entre l’ancien et le nouvel accord ?

- Avant, pendant 50 ans, il s'agissait des : "accords de défense et de coopération technique militaire", condamnés à rester secrets. Désormais, c'est plus court, ce sont les "accords de partenariat de défense".

- Avant, les accords étaient confidentiels. Désormais, ils sont publics, tout simplement parce qu'il s'agit dans ce cas d'un vrai accord de divorce et nous allons voir pourquoi.

- Toute la partie de contrainte pour le Cameroun et des matières premières dites stratégiques devant revenir automatiquement à la gestion de la France a tout simplement été supprimée des accords. Ce qui en langage du quartier Briqueterie à Yaoundé, veut dire que ce n’est que depuis 2009 que le Cameroun est réellement devenu indépendant et que Monsieur Biya n’est en réalité président du Cameroun que depuis cette année-là, pouvant donc librement disposer du sol camerounais sans l’accord préalable de la France. C’est ce qui explique la frénésie des contrats tous azimuts avec la Chine, ce qui était tout simplement impossible il y a 10 ans, lorsque l’Angola par exemple profitait de la manne chinoise pour relancer son économie.

UN ACCORD DE VRAI DIVORCE

À l’article 2 alinéa 2, on nous donne même le nombre maximum de militaires français qu’il peut y avoir sur le sol camerounais. Et ce nombre est de 15. L’accord va plus loin. Il nous indique même le travail de ces 15 militaires français présents sur le sol camerounais : ils doivent s’occuper uniquement de la logistique.

Il est même indiqué que si un militaire français vient au Cameroun former les Camerounais, il est obligé de porter la tenue militaire camerounaise et non française.

Un dernier détail montre que Biya voulait vraiment en découdre avec la France : le précédent accord avait une durée de 50 ans. Désormais, le nouvel accord n’a de validité que 5 ans renouvelable.

Il a été validé par le parlement français sous François Hollande en 2012, et donc, expire en 2017.

Question : Pourquoi Nicolas Sarkozy a-t’il accepté de signer un tel document aussi défavorable à la France ? Réponse : Sarkozy jusqu’à la fin de son mandat ne va pas soumettre ce texte au parlement français et il faudra attendre 2012, avec la venue au pouvoir de François Hollande, pour que cela se fasse. Paul Biya avait tout simplement fait croire qu’il pourrait céder aux pressions de Paris et Washington et ne pas être candidat aux élections présidentielles de 2011. Celui qui aurait dû venir après lui et remettre en question tous ces accords, attend encore très certainement dans un bureau, dans un aéroport, dans un hôtel ou dans une prison quelque part. Et les médias français relayés par leurs homologues camerounais naïfs qui auraient dû bombarder aux oreilles des Camerounais de l’exceptionnalité de ce sauveur de la patrie, devront attendre 2017. Le seul problème est qu’en 7 ans de vraies libertés de mouvement des dirigeants camerounais, le pays est en train de se transformer en un véritable eldorado, grâce surtout à la nouvelle donne créée par les investissements chinois. C’est à ce titre que le choix des autorités chinoises et camerounaises d’inaugurer le chantier du port en eau profonde de Kribi avec une première enveloppe chinoise d’1 milliard de dollars, la veille même des élections présidentielles d’octobre 2011 n’était pas un pur hasard.

Nous verrons dans la deuxième partie comment la nouvelle donne a permis au Cameroun de lier de nouveaux accords stratégiques avec la Russie et la Chine et comment les nouveaux accords militaires avec ces 2 géants, font qu’en cas de conflit entre le Cameroun et n’importe quel pays, même la France, la confrontation serait bien loin de ce qu’on a vu avant en Côte-d’Ivoire ou en Libye. Et surtout, qu’aucune résolution des Nations Unies ne pourrait mettre le Cameroun en difficulté, puisque le double véto Russe et Chinois serait bien au rendez-vous. Dans l’est de l’Ukraine, ces jours, nous vivons un avant-goût d’une probable confrontation militaire entre la France et le Cameroun, où le gouvernement central de Kiev soutenu par les USA et l’UE n’arrive pas à plier les faibles séparatistes soutenus par Moscou.

(fin de la partie 1 / 2)

A suivre…

Jean-Paul Pougala
(Ex Moto-boy)

Rennes, le 24/08/214

jeudi 21 août 2014

Barack Obama, un épisode à vite oublier !

Barack Obama a des solutions pour la Syrie, pour l’Afrique où il donnera des fonds pour électrifier tout le continent et enverra tous les enfants à l’école. Il avait des projets pour la Libye et aujourd’hui pour l’Ukraine. Il sait voir, avant tout le monde que Vladimir Poutine a abattu un avion civil de la Malaysian Airways dans le ciel ukrainien et nous dire avec précision, quelle arme a été utilisée. Il sait nous dire aussi avec délectation que ses bombardements sur les colonnes armées de la secte islamiste-Djihadiste EIIL (État islamique en Irak et au Levant) sont un franc succès. Ils nous dit plein de choses, beaucoup...

Oui, voilà un Monsieur qui utilise l’argent du contribuable américain pour aller à plus de 10.000 km de ses frontières, en Afrique, pour dire aux africains que la Chine est un danger pour eux, qu’ils faudrait qu’ils s’en méfient, mais qui ne sait pas dire stop au harcèlement, à la stigmatisation, à la haine et au crime racial chez lui, dans sa cour...

Ce n’est pourtant pas pour ça qu’il avait été élu, deux fois de suite par le peuple américain. Ce peuple dépravé lui avait confié les clés de la Maison Blanche pour qu’il s’occupe de lui, à la maison, surtout là-bas.
Il portait aussi le rêve de millions de petits-fils d’esclaves venus d’Afrique aux États-Unis, qui ont construit de leur sueur et de leur sang ce pays, celui de pouvoir récupérer avec lui comme Président, un peu de dignité, un peu de fierté, un peu d’humanité. N’a t-il pas un papa originaire du Kenya, donc d’Afrique ? Il était l’espoir d’une renaissance pour la Communauté noire américaine. Lui à la Maison Blanche, c’était la dernière chaine de la soumission, de l’assujettissement du noir qui tombait. Un espoir qui sera vain.

Il a refusé de combattre la misère, le racisme, les injustices sociales chez lui, pour aller semer la désolation, le chaos et la mort chez les autres.
On l'a vu partout, sauf chez lui, quand de jeunes noirs se font tirer dessus, tout simplement parce qu'ils sont noirs.

Avec Barack Obama, être un noir aux USA et ailleurs dans le monde est une condamnation à mort, sans passer par un jugement.
Si la situation en Ukraine, en Irak, à Gaza, à Abuja, à Bangui ou à Benghazi sont prioritaires aux yeux de l’administration américaine d'Obama, qui répondra aux cris des parents de Michael Brown tué par balles par des policiers blancs ? Qui ramènera la justice dans un pays où le racisme et le suprémacisme blanc sont érigés en institutions ?

« THE LONG WALK TO FREEDOM CONTINUES, ENDLESSLY ! »

mercredi 20 août 2014

Michael Brown shooting - Barack Obama, the black sheep of the black Community

Since Obama took office in the White House, he didn’t fail to do anything for Africa as he owed nothing to the black continent. The fact his dad was from Kenya didn’t mean he had to give something back to that country neither. On its own, becoming the first black President in a country that enslaved his fellow black people and entertained slave trade for so long, was enough to mark history. Yes, on its own, that made it up for everything else in a country where involuntary servitude imposed upon black people was an institution...

«The very long road from the slave ship off the coast of West Africa (or wherever else in the black continent) to the White House. This is what made history !»

I would have thought having made that big step, he would have engaged himself, along with his duties as a President, in bringing some freshness, some pride back to a community that still counts for nothing in America. Yes, yes !
In Ferguson, Missouri, the shooting of Michael Brown brought back some painful memories of what black people endured before the 13th amendment to the United States Constitution was adopted in 1865...and still !

Indeed, it reminded us of what Barack Hussein Obama actually failed to deliver to the black community in the United States of America, since becoming the first black President.
With him, white men do walk free after shooting and killing black men.

The hallmarks of racism in America never went away, they’re rather spreading widely in the country. This is Barack Obama’s legacy to the future generations of black people in the United States of America.

Africa is big enough to stand on its own feet...and don’t need Obama.
Barack Hussein Obama is the kid Africa never wanted back.

dimanche 17 août 2014

L'humanitaire au service de la prédation.

Le nouveau théâtre de l'expression de la prédation des faucons de l'Internationale Terroriste, ex-Communauté Internationale, c'est le Kurdistan Irakien. Tous se sont rassemblés là-bas pour disent-ils, combattre l'islamisme criminel, cet ennemi qui a bon dos, allié de circonstance, en Syrie, au Mali ou au Nord du Cameroun aujourd'hui et en Libye il y a quelques mois encore...

Ce prétexte humanitaire, en tout temps et en tout lieu, s'est toujours accompagné des exigences de démocratie, de droits de l'homme, de liberté, des mots fourre-tout en somme. Quand ils interviennent quelque part, c'est, ne l'oublions pas, pour sauver des vies humaines, donner plus de droits aux citoyens des pays qui ont la malchance d'avoir des ...ressources naturelles en abondance. Pour l'Irak, ils ont exigé la formation d'un «gouvernement d’union nationale», alors que ce pays est en période de guerre, en cas de péril imminent. En situation d'«état d’urgence» donc.

Le Kurdistan irakien est une région fédérale autonome d’Irak, avec des velléités indépendantistes clairement prononcées, un statut d'autonomie expressément et opportunément reconnu par la Communauté des brigands, car cette zone de conflit est doté d'un sous-sol riche en pétrole (200 000 barils/ jour) et gaz.

Ça donne forcément des envies !

mercredi 13 août 2014

Donc la France « livrera » des armes au Kurdistan irakien...

Ce n'est même plus de la rétention d'information, c'est carrément de la désinformation, la dictature du mensonge.
Ces médias de la honte, de l'apocalypse et des ténèbres n'ont jamais dit la vérité. En criant à se couper les cordes vocales que la France va « livrer » des armes au Kurdistan irakien pour combattre les islamistes qui menacent la paix, l’unité ou l’équilibre de ce pays, c’est du mensonge, pis, c’est du vrai bourrage de crânes, une véritable escroquerie intellectuelle.

La France ne livrera rien au Kurdistan irakien, je dis bien rien, aucune arme ! Elle ira plutôt chercher sa croissance aux prix des vies irakiennes qui seront arrachées par les armes qu’elle leur « vendra ».
Nos pseudos politiques et pathétiques carriéristes surfent sur un drame réel qu’ils exacerbent, celui des chrétiens irakiens persécutés, pour légitimer la vente d'armes. Ils y vont donc pour faire des affaires, faire du chiffre, sur le sang des irakiens, qui ne connaissent que la mort et la désolation depuis plus d’une vingtaine d’années déjà.

Oui, ces gens n’en n’ont rien à faire de ces pauvres irakiens, quelques soient leur confessions d’ailleurs. Ils s’en foutent royalement, ils ne veulent que leurs fourguer des armes, qu’ils s’entretuent avec, c’est le dernier de leur souci. Résorber cette crise économique et financière est leur priorité. C’est une très belle aubaine, l’embellie viendra peut-être de là,  de la contribution à la mise à mort des autres... Pour eux, la mort est une entreprise qui crée de l’emploi.

Tenez donc, si ce regain factice d’humanisme de l’exécutif français avait une quelconque pertinence, ne serait-ce qu'une once de substance, pourquoi ne va t-il pas livrer des armes aux palestiniens qui résistent quasiment à mains nues face à un État israélien aux pratiques nazies et son armée colonialiste dont la force n’est plus à démontrer ? Pourquoi ce qui serait bien pour les kurdes irakiens le serait moins pour des gazouis face à l’horreur de leur extermination par le seul peuple élu de Dieu sur terre ? Bientôt nos grandes démocraties occidentales appuieront pour l’indépendance d’un Kurdistan irakien très riche en ressources naturelles. Ne demandent-ils, non, j’allais dire, n’exigent-ils pas déjà aux autorités de Bagdad (capitale irakienne), un gouvernement d’union nationale ? Minalmi !

On est donc face au même scénario qu’au Nord Mali, pas éloigné de celui de la République centrafricaine, avec des volontés d’ailleurs de certaines forces illégitimes dans ces pays là, parlant aux noms des intérêts obscurs, laissant croire qu'ils ne sont que des sous-traitants ou peut-être des prête-noms. Le Nord Cameroun aussi est entrain de connaitre sa fièvre islamiste, qui donnera indubitablement lieu à des velléités séparatistes, si on suit le même schéma que partout ailleurs, et qui nécessiteront in fine, une énième intervention humanitaire, des mêmes seigneurs aux grands cœurs de la Communauté dite Internationale.

Ramons !

mardi 5 août 2014

Sommet USA / Afrique (Aout 2014)

Dans la nouvelle relation qu’ils souhaitent bâtir avec les États africains, les États-Unis d’Amérique veulent, de la bouche de John Kerry, Secrétaire d’État, contribuer à l’éradication de la corruption et aider dans la lutte contre le terrorisme en Afrique... La transparence dit-il, aide à attirer les investissements et rend les marchés plus concurrentiels. Bien.
Depuis quand les américains se plient aux exigences des marchés internationaux ? Savent-ils au moins répondre «pacifiquement» aux appels d’offres des pays qui voudraient se développer ? Ces prédateurs ne gagnent les marchés chez les autres qu’en recourant au truchement de la brutalité et de la barbarie. Ils ont gagné des parts importantes de marchés en Irak et en Libye parce qu’ils y avaient d’abord assassiné tout le monde, les Chefs d’États y compris. Ils ne prospèrent que sur les ruines que laissent leurs bombes.

«Une société civile forte, le respect de la démocratie, l’État de droit et les droits de l’homme, ce ne sont pas seulement les valeurs américaines, ce sont des valeurs universelles...»
Voilà encore un autre passage de l’allocution de John Kerry aux délégations africaines présentes au sommet USA / AFRIQUE. C’est pourtant ce type qui est chargé dans l’Administration Obama de faire la promotion de la haine et de la guerre dans le monde. C’est lui qui mène de front la déstabilisation de la  Syrie et de l’Ukraine, avec leurs cortèges de morts et des larmes qui n'en finissent pas. Ce Monsieur nous parle des valeurs américaines qui ont détruit l’Irak et la Libye. Des valeurs prétendument américaines qui avaient assassiné des centaines de milliers de citoyens libyens et irakiens, les abandonnant enfin dans les ruines de ce que furent leurs pays, préalablement vidés de leurs ressources. Qui a besoin de ce genre d’instructeur ? Qui a besoin de l’ «amitié» des États-Unis d’Amérique, chantres de l’impérialisme et vecteur de troubles, de tensions dans un monde qui n’aspire plus qu’à la paix ? 

Lequel de ces Présidents africains présents au sommet USA / AFRIQUE aurait besoin d'aide pour combattre ces fléaux qui n'existent que dans l'imaginaire fécond des impérialistes soucieux de les vider du contenu de leurs sacs ? Quel est le leader africain qui serait suffisamment fou pour aller solliciter l’aide d’un pays, d’une administration, dont la boîte à outils ne regorge que de techniques et d’instruments pour mettre son pays à genoux ?

Voilà un pays qui veut faire des affaires avec le continent africain, qui voudrait contenir les concurrences chinoises ou russes, mais n'a que l'argument de la force, celui de la guerre pour repousser le terrorisme. Le terrorisme est où en Afrique ? Les terroristes ne prospèrent que là où l’État ne passe plus. Le terrorisme ne nait que de la désolation que laissent ces vendeurs de rêves de cette Communauté Internationale de 3 pays sur 200.

Ce pays au paternalisme exacerbé aime protéger les autres... Il aime gérer les économies des autres pays, décider de leurs politiques locales, il aime surtout le bruit des canons dans les oreilles devenues sourdes des populations apeurées de ce monde qu'il veut soumettre à sa dictature. Les chinois de leur coté ne proposent pas l’enseignement de la démocratie, ni comment respecter les droits de l’homme aux nigériens ou sénégalais. Ils savent que c’est avec le développement qu’on fait reculer la misère et toutes les formes d'extrémisme et d'intolérance. C’est en faisant reculer la pauvreté qu’on chasse les velléités obscurantistes du fondamentalisme religieux. Si les gens sont repus, logés et en bonne santé, ils ne voudront pas aller sauter avec une bombe, sur qui que ce soit. Ils ne voudront rien détruire.
 

Il y a aussi eu cette allusion à la corruption qui est une façon méprisante et scandaleusement condescendante de traiter ses pairs africains. Prendre de respectables Chefs d’États pour de petits voleurs de deniers publics n'arrangent les affaires de personne. Et là aussi, ça fait des points en moins pour cette administration américaine, bourreau séculaire des nations les plus faibles. Les chinois ou les russes ne se posent jamais en donneurs de leçons, mais en partenaires. Ils respectent ceux avec qui ils échangent.

Les pays africains ont besoin d'écoles, des hôpitaux, des routes, des industries, pas des armes, ni de bombes et ils ne veulent pas non plus d’une quelconque guerre pour combattre des terroristes que les américains auraient préalablement envoyés pour les déstabiliser, afin de venir comme la France en Centrafrique ou au Mali, jouer les pilleurs maquillés en humanistes. Techniques très récurrentes pour conforter ou asseoir leur domination sur les victimes-nations et les piller.

C'est de vous, Obama que l'Afrique doit se libérer. Vous êtes un danger permanent pour les africains. Les chinois viennent en Afrique, installent des engins, construisent des usines, des stades, de l’espoir, un avenir, bref des vies, pendant que vous de votre côté, vous vous y imposez de force, vous rentrez par effraction chez des gens, avec vos soldats, vos armes, vos avions de guerre pour leur ôter la vie. Vous desséchez l’Afrique, vous tuez ses fils, vous êtes une bête immonde !

Laissez les africains avec leur terrorisme, leur dictature et foutez le camp chez vous... Allez ouste ! Dégagez !