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jeudi 26 décembre 2013

Sionisme et Apartheid, mimétisme idéologique!

Il est des sujets avec lesquels on est constamment dans la prise de risque, sous pression, tant ils déchaînent des passions, crée des frustrations, divisent aussi et puis ce sentiment d’impuissance face aux deux poids, deux mesures insidieux qu’ils traînent avec eux... Comment arriver à parler du sort des palestiniens par exemple, sans s’attirer les foudres de l’antifascisme institutionnel qui ne tardera pas à vous coller un procès pour antisémitisme?
Est-il possible de sortir, ne serait-ce qu’une seule fois, des cohérences convenues, dictées ou mâchées, de la dictature du silence et du politiquement correct abject, pour affronter la face hideuse de cette élite bien-pensante, trahit par sa collusion idéologique avec le sionisme qui ne s’aide plus que de la confusion qu’elle crée pour nous aliéner?

Un consensus général avait accompagné les témoignages en mémoire du défunt combattant de la liberté Nelson Mandela, tout le monde s’était rappelé au bon (surtout très mauvais) souvenir de l’affreux apartheid et le sacrifice de Mandela, son combat résolu contre un système politique inique, dont la base était la ségrégation raciale, au détriment des peuples noirs, spoliés, maltraités et assujettis chez eux...
Celui qui avait utilisé les arguments de pardon et de réconciliation nationale en Afrique du Sud pour garantir la paix dans un pays multiracial, s’en était allé, nous laissant entre les mains d’une société certes libérée, mais  hypocrite  au service d’un idéal qui n’est plus le notre...

Très peu avaient pourtant réalisé qu'il n'y avait aucun représentant du peuple élu cher à Dieu le créateur à cette cérémonie d'adieux, son illustre dirigeant, Bibi Netanyahu avait d'ailleurs argué que les coûts inhérents à un tel déplacement en Afrique du Sud était prohibitifs...
Comment lui en vouloir donc, surtout en temps de récession, quand il est surtout question de faire des économies?
Cela dit, la présence du peuple juif, élu de Dieu qu'il est, n'aurait-il pas été l'une des plus légitimes en pareilles circonstances que n'importe quelle autre communauté en Afrique du Sud? Mandela n’aurait-il pas été non plus à sa place au sein de cette communauté privilégiée de Dieu, eu égard à la proximité des discours qui existe entre les préceptes bibliques et les thèmes forts du combat de sa vie, qui étaient le pardon et la réconciliation? 

Un régime d’Apartheid, pratiquant un racisme institutionnel sur un peuple, n’allait quand même pas venir chanter les louanges de celui qui l’aura combattu toute sa vie, non? Me demanderont certains, non sans raison!

La réalité est donc cinglante, elle détonne par sa brutalité, l’état juif, renaissant de ses cendres des fours crématoires d'Auschwitz, était devenu par la force des exclusions des palestiniens, une nation dont la vérité politique s'était inspirée de l'Apartheid, telle que pratiquée en Afrique du Sud à l'époque, et qui avait valu une condamnation à perpétuité à Mandela, lui qui s'était farouchement opposé à cette politique criminelle d'asservissement d'une race par rapport à une autre.

Comment opère t-on donc cette mutation, partant de victime d’actes nazi ou de racisme à bourreau, surtout en utilisant le même logiciel de la discrimination raciale pour tuer et exclure? Le monde sait-il par exemple que la ville de Gaza, au statut politique de territoire administré par l’Autorité palestinienne, sans statut international, est le plus grand ghetto du monde à l’image de ce que fut Soweto en Afrique du Sud à une époque? Mais aussi une fosse commune ou mouroir où sont entassés les palestiniens, avec des droits restreints, toujours à l'image du traitement réservé aux noirs sous la politique d'Apartheid dans le pays de Mandela? Ça n'émeut personne...

Je ne sais pas s'il serait possible de dresser un bilan des dommages réels de la politique sioniste et esclavagiste de l'état israélien sur les palestiniens... On aura toujours à faire face au communautarisme victimaire, qui s’est mu en une minorité agissante et agressive, qui s’appuiera toujours sur la toute puissance des lobbies sur les médias et les politiques, réduisant tout contrevenant au silence, ou multipliant des procès en antisémitisme, comme elle sait si bien le faire... Comment est-ce qu’une démarche, si elle est animée par une envie de la démonstration de la vérité et de la justice, pourrait-elle supporter aussi facilement la compagnie du mensonge, de l'exclusion et de la dictature? 

Malgré le fait qu’un état s’était construit sur la force d’un héritage divin (la terre promise), reconnu par une minorité par ailleurs partie prenante dans le conflit, le principe de l'existence des deux nations israéliennes et palestiniennes est acté presque par tous, mais ne se traduit pas encore par une reconnaissance internationale dans les formes, qui garantirait l'indépendance au moins des palestiniens qui sont faits prisonniers chez eux.

Il est vivement question ici, la disparition de Mandela aidant, de la lumière faite à juste titre à sa lutte pour la libération d’un peuple noir meurtri, de combattre le suprémacisme racial juif qui s’institutionnalise, les palestiniens n'étant plus les seules victimes... On en est rendu, grâce au génie et forcing de la minorité juive de France par exemple, à dresser des «  listes » (Patrick Cohen) dans lesquels on désigne les ennemis d’Israël, comme ce fut le cas pour la liste des convois de la déportation des juifs de France. Cette fois-ci, les victimes, ni les bourreaux ne sont les mêmes, mais ça marche pareil... Une quenelle exécutée par exemple, vous subissez un procès en antisémitisme, perdez votre emploi et devenez la honte de la nation...

Honnêtement, je ne saurai  être accusé de m’acharner sur des gens que je ne distinguerai autrement que par un morceau de tissu sur la tête qui à juste titre les stigmatise plus et indiquerait ainsi leur appartenance à la communauté ou religion juive.
Malgré cela, pourrai-je être visé par une plainte pour antisémitisme, quand je fustige plutôt le racisme de l’état sioniste d'Israël sur les palestiniens chez eux? À moins que les crimes perpétrés sur eux ne soient un moyen pour eux d’expier l'abomination du nazisme...

Bon, bref...

dimanche 15 décembre 2013

Berlin 1885... François Hollande et le long voyage de la Françafrique

Le plus dur n'est-il pas d'affronter la banalité avec laquelle l'opinion traite ce sujet? Jusqu'à quand devra t-on se coltiner cette rhétorique bien huilée, devenue insultante, d'intervention humanitaire en Afrique, quand tout le monde ou presque sait déjà qu'il n'en est surtout absolument rien?

Les peuples africains n'eurent-ils finalement pas été mieux traités pendant la traite négrière ou à l'époque de la colonisation, que cette affliction d'une souveraineté ou d'une indépendance acquise, mais illusoire quand on considère la quantité de sang versé, des assassinats de masse dont ils sont toujours victimes et de leurs enfants qui bien que très jeunes, doivent déjà enterrer leurs parents, quand ils n'ont pas été eux-mêmes arrachés à la vie par la grâce des bombes prédatrices, supposément venues les protéger?


Que valent la vie, la désolation de ces peuples ou le traumatisme qu'ils vivent, quand il faut équilibrer les comptes d'une économie française, voire européenne aux aguets? À chaque fois que l'exécutif français nous embarque dans un conflit armé dans une de ses anciennes colonies, là où il n'a même pas encore épuisé une seule chance d'arriver à la paix par le dialogue, il commence toujours par s'excuser du fait d'être la seule nation à réagir promptement à l'urgence humanitaire (En Cote-d'Ivoire, au Mali, en RCA), en courant au chevet d'un pays <<frère>> attaqué ou d'être obligé de venir en aide aux femmes et d'enfants menacés de mort, se défendant tout aussi bien d'être entrain de perpétuer une tradition de liens historiques, devenus incestueux et traditionnellement assujettissants, avec les pays de l'Afrique francophone, son ancien enclos colonial, qu'elle ne lâche décidément plus, la crise économique et financière aidant.

Comment la France s'arrange t-elle donc pour ouvrir deux fronts de guerre quasi simultanément en Afrique (Mali, RCA), alors qu'elle est en récession profonde? En effet, avec des techniques dignes de charmeurs de serpent, ses dirigeants arrivent, avec l'aide des médias aux ordres, à nous faire gober l'idée selon laquelle elle financerait elle-même ses guerres et combien ça lui coûterait de le faire, mais que la mission (humanitaire) l'emporterait toujours sur la nécessité de faire des économies. Si cette allégation grotesque avait un seul soupçon de fondement, cet excès d'humanisme se manifesterait ou vivrait donc au détriment des intérêts des français qui avaient accordé, dans une relative majorité, leurs suffrages au gouvernement actuel, et qui a cruellement besoin de lui pour l'aider à sortir de cette crise qui secoue la France, non?

La Chine est l'un des rares pays au monde à tirer son épingle du jeu, dans ce marasme économique ambiant et est entrain supplanter la France sur un terrain africain qui lui était co-acquis avec d'autres empires coloniaux, depuis la conférence de Berlin en 1885 qui marquait l'organisation et la collaboration européenne pour le partage et la division de l'Afrique. La Chine y gagne des parts de marché importantes, avec une légitimité insolente que confère le pouvoir de l'argent, pendant que la France, ne pouvant rivaliser doit y faire face en usant du seul argument qui lui reste, celui du chantage, de la force, de la désolation, en marchant sur du sang et des cadavres d'africains qu'ils auront tué au préalable... Elle manipule, instrumentalise, exacerbe les tensions entre des communautés, participe aux coups d'états et change des régimes, au gré de ses besoins!

L'Afrique est résolument la vache à lait de ces prédateurs impérialistes, qui n'hésitent devant rien pour insuffler de l'énergie dans leurs économies en berne... Les choix sur lesquels sont portées ces interventions dites humanitaires sont autant de signaux qui édifieront un certain nombre de gens sur la nature profonde de ces criminels qui ne nous parlent jamais que de la paix, de l'humanitaire, de la démocratie ou des droits de l'homme...pour mieux piller. Du Mali en République Centrafricaine, en passant par l'Est du Cameroun, la France a du flair, ce qu'elle appelle urgence humanitaire, n'est autre que la privation de ses anciennes colonies de leurs souverainetés, de leurs indépendances, dans le but de les délester de leurs richesses en arrachant par la seule force de leurs bombes et du chaos, uranium, pétrole, or, diamant et diverses autres ressources très prisées dont elles regorgent, avant que d'autres (la Chine en l'occurrence) ne le fassent avant elle, légalement...

Mandela (avec d'autres bien-sûr), était le symbole de la libération de l'homme noir en Afrique, il était aussi le guide de la réconciliation de tous les peuples, véritable icône de la lutte acharnée contre l'apartheid en Afrique du Sud... Y avait-il pire insulte à lui faire de la part de François Hollande (un autre illustre personnage après Nicolas Sarkozy, qui n'hésite pas à mépriser l'histoire et la mémoire africaines), que de participer aux obsèques de Madiba, au même moment qu'il réduisait les peuples frères de la République Centrafricaine à l'esclavage?
L'Afrique et ses peuples valent mieux que cette hypocrisie occidentale et pour Mandela, la politique c'était d'abord de la morale...

jeudi 12 décembre 2013

JACOB GEDLEYIHLEKISA ZUMA, L'ÉNIGME (Président de la République Sud-africaine)

Avant, pendant, meme après les obsèques de Madiba, le Président Sud-africain avait été la cible de critiques virulentes de nos médias de l'empire, toujours là où il faut, touchants de bienveillance qu'ils sont... Bien que leur acharnement ait pu être légitime, l'actualité du moment dépassant largement la seule personne de Zuma, notamment les obsèques de Nelson Mandela, ils auraient pu vaquer à cet essentiel là, que leur envie d'en découdre avec le leader Sud-africain serait passée inaperçue... 

Ils lui reprochaient son impopularité, bien qu'il n'atteigne pas encore les records d'opinions défavorables détenus par Hollande en France, et n'hésitaient pas à l'associer à divers crimes et délits, qui attendront toujours d'être jugés... On notera aussi au passage qu'ils font déjà de lui, le grand perdant des prochaines élections présidentielles, qui elles aussi, attendront encore un peu d'avoir lieu. 

Et si Jacob Zuma était le fantasme de nos médiacrates, juste pour avoir snobé François Hollande qui avait convié ses pairs africains à Paris pour une conférence sur la sécurité et la paix en Afrique? 
Non content d'écorner l'ego néo-colonialiste (humaniste, je voulais dire) du chef de l'état, il l'aurait gratifié de ce commentaire (Lu sur la toile et partagé tel que rédigé par l'auteur !):

"Je ne trouve pas l’intérêt d'aller à un sommet France-Afrique, alors que la France n'encourage pas la démocratie que veut les peuples de ses ex-colonies. En effet la France renforce et consolide ses intérêts dans ses colonies; dès que l'on veut la rappeler à l'ordre, elle n'hésite pas à déstabiliser les nationalistes qu'elles trouve gênants, alors que ces pays se disent indépendants? Les richesses du colonisé continuent de nourrir l'économie du colonisateur. Nous voulons une Afrique "forte" et qui doit avoir un leadership encourageant; et non une Afrique que la France initie dans un processus visant à continuer et renforcer le pillage des ressources d'Afrique."

Ah Zuma Jacob, ce doux et tendre singe Zoulou de nos ires...