En démocratie, c'est le peuple souverain qui élit et donne une espèce d'impulsion, une légitimité à ceux qu'il choisit, pour présider à sa destinée. Et pourtant, pour être candidat à la primaire de la droite - c’est valable pour la gauche aussi - qui vient de consacrer François Fillon, il fallait être parrainé et rassembler un certain nombre de signatures, dont l'attribution ne dépendait pas de ce peuple, mais d'un réseau d'influences, d'amis et d'intérêts, qui l'excluait de facto et dont l'agenda réel lui était inconnu. Avec les candidats (Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon entre autres), on avait donc retrouvé une classe politique française des cinquante dernières années, accrochée désespérément à son pouvoir, qui n’avait aucune intention de passer la main, quitte à se couvrir de ridicule dans des tentatives foireuses de come-back…
En fait d'alternance, de renouvellement de personnel politique et de projets de société, on avait imposé aux électeurs de faire un choix qui consistait à investir dans le vieux, pour obtenir du neuf, les urnes n'étant là que pour valider l'imposture. La droite française a donc eu son nouveau « messie », celui qui opérera le miracle économique, social et politique tant attendu, pour cette conscience populaire droite comme gauche confondues, figée, résolument immature, irresponsable et adepte des théories irrationnelles, surtout quand on sait que la gestion de la vie des peuples ne doit rien au hasard et que Jésus-Christ n'a jusqu'ici existé que dans le nouveau testament et l'imaginaire des esprits faibles. On ne fait que contribuer à l'ancrage durable des maux de nos sociétés, lorsqu'on investit sur des individus, qui ont pourtant déjà fait les preuves de leur incurie, alors qu’il eut été plutôt judicieux de s’atteler à la création d’un nouveau modèle social ou à l’écriture d’un nouveau contrat plus juste entre les citoyens et ceux qui sollicitent leurs votes.
L’échec de Nicolas Sarkozy à la primaire de la droite ou même celui de Juppé, c’était la fin d'une époque, mais pas celle d'un système, qui a toujours su se renouveler. La preuve, François Fillon qui fait désormais office de novice dans l'arène politique française avec sa candidature à la prochaine élection présidentielle, suscitant même un espoir et un enthousiasme qui étonnent, alors qu'il est le symbole de l'échec cuisant du précédent quinquennat. Les moins crédules des français sont néanmoins vengés par des événements hors de leur contrôle, comme la (prochaine) fin heureuse de la présidence infecte de François Hollande, faite d'irresponsables séances de livraisons nocturnes de croissants à sa maîtresse assis derrière un scooter, jusqu'à son aplaventrisme puéril face à l'administration américaine, en passant par son projet de la déchéance de la nationalité qui était notoirement discriminatoire, raciste, et qui avaient transformé la cinquième puissance mondiale en banal pays sectaire du tiers-monde, perfusé aux injonctions et à la satisfaction des intérêts du pays de Barack Obama. Le Président qui se voulait normal avait cassé la jauge de la normalité et tout se mit à aller dans tous les sens, incontrôlable il devint, comme ces sondages d'opinions à un chiffre, qui le situe très bas dans l'estime de ses propres compatriotes, faisant de sa présidence, une vaste fumisterie. Il ne se représentera pas... Quelle sortie honteuse, « moi Président ! »