Que des camerounais, censeurs autoproclammés, invoquent l'état de droit et sous forme d'injonctions, demandent à tout le monde de condamner sans s'interroger, des excès des forces de l'ordre camerounaises sur les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest Cameroun, qui auraient récemment outrepassé leurs missions de maintien de la paix, en réprimant dans la violence, des manifestations jugées pacifiques, j'ai envie de dire, pourquoi pas ? Dans le fond, qui pourrait tolérer la violence policière sur des populations civiles au moment où celles-ci expriment dans la paix, leurs mécontentement envers leurs dirigeants politiques ? Le droit de grève, si je ne m'abuse, est inscrit dans la constitution camerounaise. Il est de ce fait intangible et a même rang de valeur fondamentale, en ce qui me concerne.
Mais seulement, on ne peut pas comprendre, que ces mêmes bien-pensants, chantres des indignations sélectives, mus par des tendances politiques du chaos et une idéologie clairement sectaire, ne réclament l'état de droit au Cameroun que lorsqu'il s'agit de sanctionner une bavure policière par exemple d'une part, mais de l'autre curieusement, sacralisent par un silence complice, des pratiques barbares qui foulent aux pieds les principes fondamentaux de la république. Combien de fois ces tenants indécrottables de la mauvaise foi, se sont-ils déjà indignés de la banalisation de la vindicte populaire (punition d'un crime par le peuple et non par la loi) par les camerounais qu'ils prétendent défendre contre l'état ? En tant que citoyen, on n'a pas que des droits, on a surtout des devoirs.
La peine de mort n'est pas encore abolie au Cameroun, mais c'est une sanction qui, même si elle est toujours prononcée et c'est très rare, elle n'est plus mise à exécution depuis pas mal de temps. Un tort que certains camerounais se chargent de réparer avec une fière exaltation. Il vous est donc déjà probablement arrivé de tomber sur une foule en liesse dans une rue d'une ville camerounaise, des individus armés de machettes et de gourdins, entrain de lyncher méthodiquement un individu suspecté de vol, qu'ils finiront par asperger de pétrole et de brûler vif. Une barbarie qui s'institutionnalise, gagnant l'assentiment de tous ou presque. On a donc naturellement du mal à comprendre que des monstres et leurs cautions tapies derrière des claviers d'ordinateurs, puissent revendiquer des droits qui ne sont pourtant réservés qu'aux êtres humains.
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