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lundi 22 mai 2017

MACRON, LA RÉPUBLIQUE EN MARCHE...ARRIÈRE

On avait vendu aux français - et ils avaient acheté - la promesse du cosmétique changement des visages de la scène politique française, au détriment du concret idéologique d'un vrai projet de société, dont ils avaient besoin pour la transformation de leur pays. Pendant la campagne présidentielle, à défaut de pouvoir servir aux électeurs les compétences réelles en matière de gestion de la chose publique d'Emmanuel Macron, les médias alignés avaient plutôt mis ad nauseam, le cursus académique plein de diplômes et d'écoles prestigieuses d'Emmanuel Macron. Ce dernier se chargeant d'attaquer les autres candidats - Jean-Luc Mélenchon notamment -, pas sur le fond, ni sur les idées, puisqu'il n'en avait pas, mais plutôt sur leurs âges supposés avancés et leur ancienneté dans le sérail politique français, qu'il s'était juré une fois élu de tout bouleverser et de proposer de nouveaux visages au peuple français. Un peuple qui se mit moutonnement - il fallait s'y attendre - à rêver... 

Jean-Yves Le Drian, l'ancien chef des forces armées françaises qui occupent illégalement le nord du Mali et une partie du Niger, pour mieux superviser et sécuriser le pillage des ressources minières de ces deux pays, avait donc fait son apparition dans un gouvernement « En Marche », qui prônait pourtant le renouvellement du personnel politique et même des pratiques, alors qu'il a 70 ans - cinq de plus que Jean-Luc Mélenchon, raillé justement pendant la campagne présidentielle par Macron d'être très vieux -, et est dans le monde politique depuis près de 50 ans sans discontinuer. 

D'une manière générale, que change t-on réellement dans la classe politique française, qui a épuisé toutes les preuves de son incurie, si on met ensemble François Bayrou, Bruno Le Maire, Gerard Collomb, Marielle De Sarnez, Jacques Mézard, entre autres, un cocktail explosifs de has-been politiques corrompus, qui ringardisent un jeune Président de 39 ans, dont le projet de société était justement le jeunisme, qui finalement, regarde plus derrière lui, que devant ? À noter que tous ces tristes carriéristes forcenés, menteurs irréductibles, avaient juré qu'ils ne soutenaient Emmanuel Macron que parce qu'il avait le meilleur projet pour la France et qu'ils n'avaient négocié aucun poste ministériel pour le faire. Et que voit-on aujourd'hui ? Tous occupent des ministères régaliens dans le premier gouvernement de début de quinquennat de l'ancien banquier d'affaires. 

On peut donc se demander ce qui faisait tant sauter de cette joie naïve, ridicule même, ces africains d'origine et sans droits pour certains, donc sans vote, qui criaient « Macron Président » et « Marine Le Pen on cale en France » ? La politique africaine de la France colonialiste, racialiste et prédatrice à souhait, s'est plutôt retrouvée renforcée avec le jeune homme talentueux de 39 ans à sa tête, qui veillera et de façon résolue - c'est son ADN -, sur les intérêts de l'oligarchie qui vient de financer sa campagne. Un titre de séjour gagné par un sans-papiers en France ne changera pas le destin de l'Afrique, encore moins la propension quasi obsessionnelle de l'état français à la prédation en Afrique - une question de survie. 

Après la deuxième visite officielle d'Emmanuel Macron en tant que président de la république française, au Territoire Français du Nord Mali et du Niger, que les africains arrêtent enfin de divaguer et aillent à l'essentiel, vers les vrais enjeux, j'entends. En effet, les drapeaux de l’Union Européenne et de la France plantés sur le sol prétendument souverain du Mali, disent à suffisance, que rien ne changera dans les rapports de dominants à dominés, de prédateurs à proies, qui a toujours existé entre la France et les États africains de son enclos colonial, malgré le changement de personnel au palais de l’Élysée français. Le président d’un Mali indépendant, Ibrahim Boubacar Keita était donc en visite officielle à Gao (le nord malien) et y avait été accueilli par le nouveau maitre des lieux, Emmanuel Macron. Factuel ! Et quand on retourne en France, on a envie de dire que Laura Flessel comme ministre des sports, ce n’est que l'arbre humaniste et surtout symbolique nègre, loué pour faire diversion et tenter - vainement on l'espère - de cacher une très grande forêt de racailles racistes, négrophobes et notoirement criminelles. Les africains n'ont donc pas fini de pleurer les disparitions dans la mer Méditerranée de leurs enfants, qui essayent de fuir la misère que leur imposent les multinationales - vrais employeurs de Macron - qui pillent leurs richesses chez eux. 

dimanche 14 mai 2017

MACRON EMMANUEL PRÉSIDENT, POURQUOI JE M'EN FOUS

Penser qu'en démocratie, s'opposer à un candidat, à son projet, c'est de l'aigreur ou encore de la jalousie, consacre cette police de la pensée que nous combattons pourtant tous farouchement, ce qui est le fondement même de ce qui tient lieu de nos engagements sur des questions relatives à la politique d'une manière générale et de notre conception d'une société démocratique en particulier. On peut avoir bien lu le programme d'Emmanuel Macron, sans être d'accord avec lui, que ce sera ça heureusement, l'esprit même du débat contradictoire, nécessaire à l'érection d'une société juste, égalitaire, que nous appelons de nos vœux.

Les discours et les actes à caractères racistes, négrophobes, ont émaillé les parcours des politiques de droite et de gauche française prétendument républicaine depuis des décennies, qu'il est un peu curieux et même bête, de ne condamner que les discours aujourd'hui, qui ne prospèrent pas (Front National) - pour n'avoir jamais eu de pouvoir politique jusque là -, que des actes systémiques et institutionnels d'exclusion du nègre, par les amis d'Emmanuel Macron. Ma curiosité s'arrête là...

Penser - aussi - qu'une opposition en politique n'est motivée que par l'aigreur, relève de cette rigidité et de cette inflexibilité intellectuelle propre aux tyrans des républiques bananières, que ne supporte pas l’espace démocratique, lieu par excellence de l’expression des avis pluriels et contradictoires ou alors, ce serait des manifestations résiduelles de la tyrannie dans certains esprits ayant vécu sous des dictatures. Le combat contre la pensée unique, contre le terrorisme intellectuel, ces fléaux qui ont porté Emmanuel Macron au pouvoir, ne sera pas vain. Même si un règne durait 34 ans, voire plus, comme celui de Paul Biya au Cameroun ou alors un quinquennat, comme celui de Macron en France, il arrive un moment fatalement (demandez à François Hollande), que c'est la fin, heureusement, pour le bien de la démocratie…

Je célèbre les peuples, d'où l'horreur que j'ai pour la monarchie présidentielle française faussement démocratique, qui confisque les pouvoirs du peuple souverain, pour les donner à un individu-roi. Je milite donc pour que les peuples soient libres et qu'ils cessent d’être les otages des intérêts mafieux d'une élite qui a imposé la candidature de Macron Emmanuel et fait de lui le président élu de la France, même si le peuple qui a été dans les bureaux de vote pour élire son chef en pense le contraire... Combattons l'éternité des hommes politiques au pouvoir en Afrique et dans le monde, quand ça va contre les intérêts du peuple, mieux, dénonçons la perpétuation d'un système inique, criminel, qui réduit nos peuples à l'esclavage partout dans le monde et dont Macron Emmanuel est l'un des fidèles relais.