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lundi 23 mai 2016

Panorama de la démocratie. Quel modèle pour l'Afrique ?

Nous sommes très loin des pires satrapies Afrique-subsaharienne, pour emprunter leurs mots, mais très proches des situations tendues qui continuent de servir de prétextes aux prédateurs, quand ils veulent violer la souveraineté de certains pays, arguant qu’ils veulent voler au secours de leurs peuples prétendument opprimés. On pourrait croire que les répressions violentes en France, qui font suite aux manifestations violentes, ne sont autorisées qu’en France. Les pratiques qui consacrent les régimes tyranniques dans l'esprit des suprémacistes carnassiers occidentaux, ne doivent pas changer de nom, lorsqu'elles ont lieu plutôt chez eux. 

Il n’y a donc pas, on s’en rend compte, de société parfaite, contrairement à ce que veulent faire croire les François Hollande, Barack Obama, David Cameron entre autres, qui trônent à la tête des États qui battent pourtant tous les records mondiaux de brutalité sur les populations civiles, voire même de leurs assassinats. C’est même par exemple, une règle admise par tous aux États-Unis, des policiers blancs qui ciblent et tirent à balles réelles sur les populations civiles Noires, pour la simple raison qu’elles sont…Noires. Aucun autre pays dans le monde ne rivalise en effet avec la France, le Royaume-Uni, les États-Unis…etc dans les agressions faites sur les civils. Factuel.

Ce qui se passe depuis un certain temps en France devrait condamner certains Noirs, émotifs irréductibles - l’émotion étant consubstantielle au Nègre - à plus d’humilité, quand ils doivent analyser les crises qui traversent leurs pays en Afrique, en plus d’en informer d’autres. On n’est passé en France de la brutalité policière sur des civils, apanage des dictatures tropicales supposément, à la violence contre les policiers, avec son lot nauséabond de récupération politique, puis de discours populistes enfumants. Un parfait exutoire pour ces politiques opportunistes, carriéristes forcenés, qui sont incapables de remplir les missions que leur confient leurs compatriotes. De toutes les façons, une société juste, «démocratique», dont le modèle voudrait être imposé, même de force aux autres, ne doit pas connaitre les scènes désolantes de policiers tabassés, blessés, de voitures de police calcinées, que nous gratifient les rues françaises ces dernières semaines.    

J’ai envie de dire que si c’est une société «démocratique» qui produit ce genre de spectacle affligeant, de défiance des populations civiles envers les dépositaires de l’ordre public, en tenue qui plus est, les africains qui recourent à la France, pour ne citer que ce pays-là, pour qu’elle vienne installer la démocratie dans leurs pays, devraient à coup sûr y voir par deux fois avant de franchir le pas. 


Par ailleurs, si les manifestations, les rassemblements, les grèves, apportent les preuves d’une «démocratie» vivante, ils doivent susciter des interrogations quant à leur réelle efficacité, quand leur utilisation devient excessive et handicapante pour la bonne marche d’un pays. Les pays africains qui se battent encore pour leurs indépendances politiques et économiques effectives, n’ont pas besoin des concepts qui peinent encore à apporter les preuves de leur efficacité auprès de leurs promoteurs. On ne peut pas avoir envie de voir chez soi, ce qui a lamentablement échoué ailleurs. Simple as it sounds !

jeudi 19 mai 2016

Cour Pénale Internationale - Apartheid judiciaire et/ou geôle pour nègres

La Procureure de la CPI a requis 25 ans d'emprisonnement «au minimum» dit-elle, contre Jean-Pierre Bemba. Il a été reconnu coupable de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis par sa milice en République Centrafricaine en 2002 et 2003. Bien !

La Cour Pénale Internationale, juridiction raciste et notoirement négrophobe, a ajouté «minimum» à ce réquisitoire, juste pour tenter de dire le sérieux dans le travail d'une Institution judiciaire, dont le caractère inique n'est plus à démontrer, n'ayant jamais dit le Droit, dans le sens de la justice du terme, préférant de loin couvrir du sceau de la légalité, les comportements carnassiers des États voyous de la Communauté dite Internationale en Afrique. Voilà!

Pendant ce temps, certains soldats français en mission supposée humanitaire en République Centrafricaine, qui passent le clair de leur temps libres à sodomiser de jeunes garçons mineurs, ne connaissent toujours pas le sort qui sera réservé aux criminels sexuels qu'ils sont. Il est entendu que, relever tout ceci fera certainement de soi, un raciste anti-blanc, dans l'esprit tourmenté de certains pleutres décérébrés venus d'Afrique Noire, qui revendiquent pédamment - quel sabordement ! - une meilleure intégration que quiconque, dans une Europe, qui les méprise !

Mais hé, tant que ça ne fait pas de mal à la pertinence, who cares ? I don't !

Ils ne sont pas gênés, qu'ils n'y ait jamais eu de justice pour les millions de victimes sans noms et sans visages, libyennes, irakiennes, syriennes, pakistanaises entre autres, parmi lesquelles des enfants, trucidées par les armes de Nicolas Sarkozy, de Barack Obama, de Tony Blair ou de Georges Bush, au nom de la démocratie et de la liberté. Des victimes d'un modèle de société occidental sensé être juste, auxquelles des sépultures dignes - droit acquis et intangible à l'espèce humaine -, avaient été refusées. Mais ils avaient, ces africains de la honte, fièrement accompagnés de youyous de satisfaction, le bombardement d'un Palais présidentiel et l'arrestation d'un Président élu dans l'exercice de sa fonction en Côte-d'Ivoire. Quel paradoxe !

Ainsi va MON Afrique...

mardi 17 mai 2016

ESCLAVAGE: Ces africains qui refusent de quitter les chaines de lahonte…

Pour une certaine - relative - intelligence africaine, complexée, volontairement condescendante, intégrationniste exacerbée, très inculte et heureusement minoritaire, les peuples noirs africains d'aujourd'hui devraient se sentir coupables, puis s'excuser de continuer de souffrir des affres de 400 ans du commerce honteux des membres de leur race, suivi de 350 ans d'une colonisation brutale, criminelle, avec sa contingence morbide de morts et de désolation.

Les sous-entendus nauséeux de la traite négrière, c'était d'abord la haine profonde que les blancs avaient pour les noirs, avant d'être un commerce lucratif autour du bétail humain nègre. Non en effet, il ne fallait pas trop aimer quelqu'un, pour pouvoir l'arrêter, l'enchainer, le fouetter, le garder captif, le violer accessoirement, puis le jeter dans les fonds froids, rudes, crasseux, des cales des bateaux, dans un confort de porcherie, pour une traversée de l'Atlantique, à destination des plantations de la servitude aux Amériques.

Les femmes captives, celles considérées comme étant les plus belles, étaient réservées aux festins sexuels, mais non moins bestiaux de baveux maîtres esclavagistes. Ça c'était quand les esclaves n'étaient pas accouplés de force entre eux, pour procréer et ainsi pérenniser la main-d’œuvre noire. Le fait de parler de tout cela - alors qu'il y a un projet pernicieux de la banalisation des génocides liés à la traite négrière et à l'esclavage, pendant qu'il y a une culture du rejet du Noir qui s'affirme -, ne procède en aucun cas d'un racisme anti blanc. Et cette idée là est une autre déjection pestilentielle de ces esprits chahutés, Orangs-outans aux nez épatés, qui ne veulent être des Noirs, qu'à travers le regard, qu'ils espèrent approbateur du Maitre blanc, leur seule référence tutélaire.

L'école coloniale française, malhonnêtement oublieuse, celle qui continue malheureusement d’aliéner des générations d’africains et qui valide la thèse selon laquelle «tant que les lions n'auront pas d'historiens, l'histoire de la chasse ne peuvent que chanter la gloire du chasseur», n'a jamais libéré ces «autres» noirs, qui se complaisent dans la singerie éhontée de leurs bourreaux d'hier.

L'esclavage mental par exemple, devrait être un délit pénal en Afrique subsaharienne, qui enverrait en prison ces petits-fils d'esclaves, qui trouvent que c'est si grave de se tromper dans la langue de celui qui a décidé de faire d'eux des sous-hommes, à travers un procédé systématique d'acculturation.

Heureusement qu'il y a des pays africains qui investissent dans le développement de leurs langues vernaculaires, car elles sont les seules à pouvoir valoriser les cultures africaines. Les Kényans ne sont pas plus bêtes ou moins intelligents que les camerounais par exemple, pour avoir choisi de faire du swahili, leur langue co-officielle, avec l'anglais. Le Wolof est parlé par plus de 80% de la population sénégalaise. Ces deux peuples, pour ne citer qu'eux, conservent donc une part importante d'eux-mêmes, de leur histoire et de leur identité, à travers la promotion de leurs langues locales. Et c'est très bien ainsi.

lundi 9 mai 2016

CONDAMNATION MICHEL PLATINI, LE SOUTIEN D’UNE CERTAINE FRANCE DE LA HONTE NE FAIBLIT PAS.

S'il avait répondu aux doux substantifs d'Abdoulaye, de Konaté, de N'koulou ou même de Nkètùmshimba, et que sa condamnation venait à être confirmée, bien que réduite de 6 à 4 ans - «conflits d’intérêts» et «gestion déloyale», j'ajouterai corruption -, la bien-pensance française serait déjà tombée à bras raccourcis sur lui, lançant des cris d'orfraie, pour lui appliquer la triple peine, qu'elle n'aurait eu aucun mal d'ailleurs, à étendre sur toute la communauté noire, arabe et/ou musulmane. Haine, mode d'emploi...

Heureusement pour lui, Michel Platini a un blaze qui sonne plutôt bien, en plus d'être un blanc. Comme on peut voir, cet ignominieux privilège n'avait pas disparu avec l'abolition de l'esclavage et la fin de l'inhumaine traite négrière. Les parents de Benzema n'avaient qu'à ne pas avoir des origines algériennes. Pas besoin non plus d'être un expert en balistique, pour réaliser que nommer son fils «Karim» n'était pas un projet judicieux dans une France de suprémacistes blancs irréductibles... Quelle indélicatesse !

C'est donc le triomphe de la haine gratuite en France. Le racisme, l'islamophobie et la négrophobie se sont institutionnalisés. Le ton est d'ailleurs donné par le sommet de l’État français.

Mis seulement en examen dans une affaire, qui risque d'ailleurs d'être classée sans suite, Karim Benzema ne participera pas au prochain Euro de football qui se déroulera en France. Et ce, suite à un lobbying très appuyé du Premier Ministre français Manuel Valls et de quelques uns de ses Ministres. C'est le même d'ailleurs, qui depuis l'hôtel de Matignon, avait mobilisé tout l'appareil de l'État, pour mener une croisade contre Dieudonné M'bala M'bala, un autre nom exotique, un nègre en plus, petit-fils d'esclaves, qui avait osé la ramener. 

C'est donc sans surprise, que toute la France (enfin presque) s'indigne de la suspension de l'escroc doublé de corrompu, qu'est Michel Platini. La France est en deuil. Pleurons !

Pour rappel, c'est grâce à son infaillible solidarité que le peuple juif est toujours aussi fort et insoumis, malgré l'horreur de la Shoah qui avait coûté la vie à plusieurs millions de ses membres. Ailleurs, les peuples qui constituent la race aryenne supposément supérieure (si si, elle existe encore), s'étaient aussi associés, pour mener à bien les entreprises criminelles et inhumaines du partage de l'Afrique et de la traite négrière. Pendant ce temps, des africains sont toujours en rangs serrés de leur coté, pour aller livrer leurs frères et leurs pays à leurs bourreaux d'hier et d'aujourd'hui, pour avoir un peu de leur reconnaissance.

samedi 7 mai 2016

SADIQ KHAN, NOUVEAU MAIRE DE LONDRES, SES ORIGINES ET SA PRATIQUE RELIGIEUSE NE SONT PAS UN ENJEU


Dire, venant des médias français: « Le premier musulman » Maire d'une grande capitale européenne, procède de cet islamophobie et de ce racisme ordinaire que la France sait nous servir de temps en temps, pour nous rappeler à ses bons vieux souvenirs d'une société de rejet, qui se radicalise, se crispe face à sa propre mutation culturelle, sociale et raciale, qui stigmatise ce qu’elle identifie encore comme étant la « différence », une qui fait pourtant partie de son histoire et de sa construction. Ces médias et c'est l'objet même de cette sortie, ont moins parlé du programme politique, du projet pour la ville de Londres de ce brillant avocat et homme politique britannique, ex-Ministre sous Gordon Brown, qu'ils ne le font avec les origines pakistanaises de ses parents et de l'islam. Haine évidente.

Ce qui aurait dû être une banalité, la confession musulmane du nouveau Maire élu de Londres, relevant de la sphère privée d'un citoyen dans un monde, qui en France notamment, revendique pourtant la laïcité, est devenu le seul centre d'intérêt dans un évènement politique majeur pour tous les londoniens, l'élection d'un nouveau Maire, à la tête de leur ville. Sa croyance n'aurait jamais dû devenir un enjeu, à part pour ces cyniques suprémacistes, qui continuent avec la revendication morbide de la propriété sur un monde, qui leur a déjà échappé depuis longtemps. Les français en France, sont d'abord français, et peuvent être juifs, catholiques, protestants, témoins de Jéhovah, s'ils le veulent, que ce sera d'abord une affaire personnelle et que ça ne devrait avoir aucune incidence sur le bon fonctionnement de leur pays.

 
Qui sait qu'elle est la religion du Maire sortant de Londres ? Personne ici en France ne s'était posé cette question, pour la simple raison qu'il est blanc. Des préjugés nauséabonds et racistes, qui ne servent qu'à loger une catégorie des minorités dites visibles dans des cages, pour mieux les détruire. Sadiq Khan n'a jamais été élu Maire de Londres parce qu'il était le « fils d'un ancien chauffeur de bus anglais d'origine pakistanaise ». Ce n'était même pas un critère de candidature, comme l'était moins sa confession musulmane. On devient forcément antisémite en France, lorsque pour parler par exemple des compétences d'une personne, on met plutôt en exergue, son appartenance à la communauté israélite. Être anglais est le critère majeur, si on veut être candidat à la Mairie d’une ville anglaise. S’attarder sur les origines étrangères et la confession musulmane d’un candidat recèle évidemment des sous-entendus racistes. 

vendredi 6 mai 2016

CAMEROUN / FRANC CFA - MAURICE KAMTO, une raclure ?

Je viens de l'écouter... Oui, je l'ai écouté. Il parle du Franc CFA, il dit (il avoue) ne pas avoir suffisamment de renseignement sur le stock d'or du Cameroun, ni sur sa réserve en devises, pour pouvoir se décider sur l'abandon de la monnaie esclavagiste, bourreau de nos consciences et de nos peuples, qui ne profite du reste qu'à l'empire colonial France/UE. C'est ça qu'il dit... Mince alors!

Abandonner les plantations de la servitude ou pas ? Nos ancêtres, au service gratuit, entendez forcé, esclavage donc, au compte du Maître, n'était pas confrontés au même dilemme, que l'homme fort du MRC camerounais. Et il y a quelques siècles de cela déjà, sans les avancées humanistes et humanitaires que nous avons de nos jours, en termes de libertés. Avouons que c'est mathématique tout ça, se libérer ou pas... Un luxe qu'on se paye, en étant comme Maurice Kamto, dans le confort du nègre de salon, il trouve le Maitre bon et généreux... Partir ? Rester ? Ce n'est même plus de la couardise ! Sabordement ! Qu'on lui remette ses chaînes !

Si c'est vrai qu'à défaut de plus d'éléments factuels, lui permettant de prendre position pour ou contre cette monnaie, pourquoi engager un débat technique, sur un sujet technique, qui ne s'est jamais embarrassé de philosophie, mais de chiffres, pour s'inscrire dans le concret et la pertinence ? Voilà le truc pour les charlatans et autres marabouts, qui se nourrissent des illusions qu'ils vendent aux âmes en peine pour exister eux-mêmes...

C'est vrai, la chèvre broute là où elle est attachée. C'est ça que Kamto Maurice essaye de vérifier. Eh bien, qu'il sache donc que, si les camerounais n'ont jamais été ces herbes réservées au festin d'une certaine population animale, ils se refusent davantage, j'allais dire farouchement, à l'idée d'être confusément pris pour des moutons, qu'on traînera facilement à l'abattoir, pour servir des intérêts égoïstes et criminels.

Après 34 ans d’unanimisme idéologique et politique, de privation, de cette relation incestueuse, immorale avec le colon, à son bon gré, plus un constat dans mon propos qu’une critique, aucune envie de revenir en arrière. Nos luttes ne doivent pas être vaines, le respect de la mémoire de nos héros d’indépendance ne se négocie pas. Pour servir les tristes ambitions d’un pathétique cuistre, chantre du repli identitaire dans un pays pluriethnique ?
NO BLOODY WAY ! C’est devant que ça se passera ! 


https://www.facebook.com/Kamer2018/videos/809334515868434/



mardi 3 mai 2016

POLITIQUE, « TOUT » SAUF LA DÉMOCRATIE !

I
Peut-on espérer avoir une société juste et apaisée, lorsque l'écriture d'une Loi qui doit régir les relations entre les gouvernés et les gouvernants est confiée à ces derniers ? Dans un pays, la classe dirigeante et le peuple ont besoin l'un de l'autre, pour continuer à exister. C'est donc peu de dire que c'est une infamie, que de laisser la rédaction des règles qui encadreront cette communauté de vie, à l'une des parties prenantes. Il ne viendrait par exemple à l'esprit de personne de laisser l'arbitrage d'un combat de boxe à l'un des deux boxeurs. Non ?

Les grands principes de la démocratie reposent donc sur une grosse escroquerie, qui profite toujours aux uns (ceux qui gouvernent) et jamais aux autres (les peuples). Et c'est donc ça le problème des constitutions dans nos États abusivement considérés comme étant démocratiques, la toute puissance des élus, qui s'asseyent sur leurs promesses de campagne et narguent leurs électeurs, une fois élus.

On ne devient d'ailleurs Président dans un pays comme la France - qui revendique redondamment des valeurs démocratiques -, que pour travailler à être réélu... Son élection actée en mai 2012, François Hollande savait que, quelque soit la gravité de la tournure que prendrait son quinquennat et c'est le cas, il allait jouir du matelas de l’Élysée pendant au moins 5 ans, entre autres privilèges dus à son statut de Président de la République. Lui quoi ?

Que ceux qui sont largués idéologiquement, les incultes notoires et tous ceux qui laissent de côté, l'essentiel du travail qui doit être fait pour la construction de leurs pays, qui concourra à terme au bien-être des peuples - aux noms desquels, ils parlent par ailleurs sans mandat -, disent alors dans quelle partie du monde, les peuples détiennent le pouvoir et en jouissent librement. 

Que ceux qui disent que les gabonais ou les camerounais ne sont pas libres chez eux ou qu'ils sont dirigés par des dictateurs, viennent poser la question aux français, s'ils étaient majoritairement d'accord, que les couples homosexuels aient les mêmes droits que les couples hétérosexuels. Qu'ils viennent demander à ces mêmes français,  s'ils sont contents de se faire tabasser par la police, parce qu'ils manifestent « pacifiquement » contre un projet de loi de travail, qu'ils jugent injuste...
 

Qu'on me le dise, est-on libre, quand on doit désigner quelqu'un pour prendre des décisions à votre place, très souvent sans vous consulter et qui ne correspondent pas à votre vision de votre société ? L'idée de la souveraineté des peuples tant vantée en Occident et imposée dans le sang en Afrique, n'est qu'une vue d'esprit. Ce n'est  pas - just to round it up - l'idée que je me fais de la démocratie. 

Démocratie ? Surtout pas celle qui nous est servie en ce moment, avec son lot d'approximations et de mensonges, qui font la part belle à l'élite mafieuse qui trône à la tête de nos États, mais méprisent nos peuples, prétendûment « souverains ». 
 

lundi 2 mai 2016

BÉNIN, l'imposture Patrice Talon

Confier démocratiquement le destin des béninois à Patrice Talon, plutôt qu'à Lionel Zinsou, était supposé être une espèce de barrage au néo-colonialisme. C’était un scrutin contre le système de prédation érigé en institution dans le pré-carré colonial français en Afrique depuis les indépendances, il y a plus d’un demi siècle. Pis, c’était une aversion suffisamment incarnée de cette politique des États africains traditionnellement élaborée au Palais de l’Élysée en France, pour servir égoïstement les intérêts de la France.

En effet, l'élection de Patrice Talon à la tête de l’État béninois pensais-je, augurait l'arrivée aux pouvoirs en Afrique, d'une nouvelle classe de dirigeants africains insoumis, qui allaient définitivement libéré le continent africain des crocs de ses prédateurs séculaires. C’était d’ailleurs, entre autres, la dénonciation des liens jugés suspects du candidat Zinsou avec la France, qui avait fait pencher la balance pour lui, sa femme se présentant d’ailleurs à son investiture comme Président de la République du Bénin, en pagne et des cheveux crépus, pour affirmer davantage cette rupture avec des standards imposés par le Maître.

Lionel Zinsou, économiste émérite, accessoirement esclavagiste assumé, avait donc perdu ces élections présidentielles béninoises, parce dans l'imaginaire collectif d'une majorité de béninois, voire au-delà, il représentait et pour des raisons évidentes, les intérêts illicites de la France en Afrique ou le prolongement de sa politique fascisante et sa défaite était donc, on s'en doute bien, une excellente nouvelle.

Ça c'était avant la visite officielle en France et l'attitude servile, humiliante, de Patrice Talon face à François Hollande, ce dernier étant considéré - ses prédécesseurs aussi et ceux qui viendront après lui - comme le Chef d'un État qui lui refuse toujours l'accès à l'humanité et à des millions d'africains, dans le vol sans états d'âme de leurs ressources, précédé à chaque fois de la déstabilisation de leurs États et la destruction de leurs pays.

Si les béninois n'avaient jamais élu un Président pour qu'il aille les exposer à l'étal du colonialisme, s'ils  avaient dit « NON » à Lionel Zinsou, un candidat qui leur rappelait les matelots des bateaux négriers à destination des plantations de la servitude aux Amériques, la question doit se poser encore aujourd'hui avec plus d'acuité de savoir si, la démocratie, dans sa définition actuelle, était toujours le meilleur instrument pour l'expression de la volonté populaire.