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jeudi 24 novembre 2016

CAMEROUN, GRÈVE, TANT QU'IL NE S'AGIRA QUE DE ÇA...

Les grèves, qui ne doivent pas être confondues avec certains actes d’incivisme, ne me gênent pas du tout, je vis même dans un pays qui en a fait une discipline olympique, battant tous les records du monde… Tous les prétextes sont bons en France, même les changements de climat, pour que les français s'énervent, sortent les pancartes et les drapeaux, pour aller défiler, paralysant parfois les villes touchées et leurs économies. La chaîne d'information continue iTélé vient même d'expérimenter une cessation de ses activités pendant plusieurs semaines, due à un mécontentement de ses salariés, privant ses millions de téléspectateurs de leurs programmes habituels. Les grèves sont donc consubstantielles à la démocratie, en plus d'être le baromètre de sa bonne santé. 

En effet, et aussi curieux que cela puisse paraître, c'est quand un pays est totalement bloqué par les grèves - d'un point de vue africain -, qu'on reconnaît qu'il est démocratique. C'est pour ça, qu’elles sont toujours respectées et encadrées en France, y compris en Corse, où des velléités séparatistes de quelques groupes terroristes comme le FLNC (Front de Libération Nationale Corse) sont tuées dans l'œuf, quand eux-mêmes ne subissent pas tout simplement le même traitement brutal, expéditif, qu'on réserve généralement aux suspects terroristes. L'idée même d'un État Corse, qui serait indépendant en France est saugrenue, tant les dirigeants français n'ont jamais imaginé entretenir un débat avec des terroristes ou pas, autour de la perte ou de la cession d'une partie de leurs territoires. Et ils ont raison. 

Le Cameroun est donc une démocratie, il a au moins le mérite de tous les attributs, un État de droit donc, qui devrait, si ce n'est déjà le cas, entamer chaque fois que c'est nécéssaire, des pourparlers avec des grévistes, pour leur apporter des réponses appropriées à leurs attentes. Un préalable non-négociable quand même, les grévistes ne doivent s'exprimer, qu'en respectant scrupuleusement les lois de la république. Ceci exclut évidemment de céder au chantage sectaire, aux relents sécessionnistes de quelques groupes d'illuminés ethno-centrés, à la solde de certaines puissances étrangères, qui ne recherchent que leurs profits dans la déstabilisation du Cameroun. 

JUSTICE POUR ADAMA TRAORÉ !

Pourquoi bouder la démocratie ? Elle est le meilleur régime politique jamais crée par l’homme, censé remettre le citoyen au centre de ses préoccupations et ainsi faciliter le vivre-ensemble. C’est d’ailleurs pour ça que certaines grandes puissances occidentales n’hésitent pas à mener des guerres sanglantes partout dans le monde, pour l’imposer. Il parait donc, sonnant comme une évidence dans les oreilles de certains africains - qui la revendiquent d’ailleurs -, que c’est mieux de succomber d’une balle de la démocratie « blanche » dans la tête, que d’être la victime d’une dictature négroïde, si ça veut dire quelque chose. 

François Hollande et son gouvernement se battent résolument depuis le début de leur mandat, pour que les syriens ou les irakiens aient des droits chez eux, lesquels droits sont pourtant toujours refusés à une famille, appartenant à une catégorie de personnes facilement identifiables de leurs propres concitoyens, qui ont le tort de ne pas être des « français de souche » ou d'être affublés de substantifs suspects. Ces derniers - une introduction à l’objet de ce billet - se plaignent de répression, de pressions politiques, de deni de justice, de stigmatisation et de chantage, de la part des élus de leur commune et de la gendarmerie, qui sont irrités par les très nombreuses questions qu’ils leur posent, en relation à l’assassinat présumé de leur fils, dont aucun juge n’a encore été désigné pour enquêter et établir les responsabilités.  

Le 19 juillet 2016 dans le Val d’Oise, Adama Traoré était mort étouffé, sous le poids de trois gendarmes, supposément venus l’interpeller. « Étouffé jusqu'à ce que mort s'en suive, par des gendarmes venus l’interpeler »… Normalement, l’arrestation d’un suspect n’entraine pas son décès. Non ? Dans les pays que certains présentent comme « normaux », la fin d'une arrestation n’est pas toujours aussi tragique, mais nous sommes en France… Et comme ça se passe dans le tiers-monde du pré-carré colonial français en Afrique, la justice française, que je ne soupçonne pas d’être aux ordres, ni d’être négrophobe - puisque je lui fais entièrement (évidemment!) confiance -, se fait attendre, au grand dam de la famille du défunt. 

Chaque fois que vous serez face à des bavures policières, aux viols des droits fondamentaux des citoyens, aux dérives autoritaires, au clientélisme, à la fraude, entre autres, dans un pays de l’enclos colonial français en Afrique, regardez ce qui se passe en France, pour vous convaincre que vous êtes bien au bon endroit.  La France est un boulet au pied de l’Afrique, qu'elle tire depuis des siècles.


vendredi 18 novembre 2016

C’EST QUOI LA DÉMOCRATIE ?

On est fermement installé dans la saison des vendanges électorales, les États-Unis ont déjà livré leur récolte, pendant que les français se préparent aussi à opérer un changement, qui comme à chaque fois, ne tournera pas autour du peuple et de ses préoccupations, alors qu'ils ont toujours semblé être les prétextes à ces cirques prétendument démocratiques. Les français tentais-je de dire, s'apprêtent à choisir à travers la primaire de la Droite, leur candidat pour la prochaine élection présidentielle de 2017. Il s'agit du casting d'un homme, providentiel, une espèce de Jesus-Christ de la politique, qui va représenter pour ses millions de compatriotes, le chemin, la vérité et la vie. C'est ainsi qu'on constate qu'il y a quelque chose d'irrationnel dans ces histoires de démocratie, qui rappellent tristement l'inquiétante philosophie des « églises réveillées », qui n'ont jamais eu peur de promettre la marche sur l’eau ou le réveil des morts à leurs proies crédules... 

Chaque fois qu'on a voulu manipuler le peuple, on lui a toujours vanté les mérites d'une démocratie qui, on le constate et contrairement à ce qu'elle dit, ne profite toujours qu'à l'élite censément élue pour le servir. Ce peuple ne se rend donc pas compte à quel point il est victime de la roublardise de carriéristes cyniques doublés de prestidigitateurs, qui amassent des fortunes en spéculant sur sa misère. La déduction faite étant que, ce qui est injuste et qu'il faut changer en politique, un impératif intangible, c'est le système, pas les hommes politiques qui l'incarnent et ce, malgré le niveau de haine qu'on peut nourrir à leur égard. 

Un citoyen français de plus de 24 ans, qui n'a pas de travail, donc sans ressources, reçoit de sa région une misère d'un peu plus de 500 € par mois pour vivre. Et dans l'espoir de pouvoir rentrer dans le monde de l'emploi et de prétendre à un salaire, il ira élire pour 5 ans, un escroc qui lui aura promis de porter et de défendre ses doléances à l'assemblée nationale. Cet élu n'en fera rien, mais il empochera quand même tous les mois pendant ce quinquennat, 22.650 €, qui représentent entre autres, son indemnité parlementaire et diverses primes. Par son vote coupable, ce jeune citoyen qui tire pourtant le diable par la queue, aura décidé du versement à un imposteur, de plus de 45 fois le montant de ses propres allocations (RSA=Revenu de Solidarité Active) de 500 € mensuels, qui ne peuvent servir qu'à le maintenir dans l'indignité. Cet élu de la République, comme si ce n'était pas déjà assez, bénéficiera aussi d'un accès gratuit à l'ensemble du réseau du chemin de fer français en 1ère classe et de la prise en charge de 80 déplacements aériens par an entre Paris et sa circonscription. Il faudra  bien-sûr ajouter à cela, la prise en charge de ses frais de communication (Internet, téléphone, courriers, ...).  

Il n’est même plus nécessaire de noter au passage, que ce citoyen sans ressources, le malheureux électeur j’entends, risque une amende qui peut aller jusqu'à 375 €, si d'aventure, il empruntait le même train que son élu local, sans titre de transport. En effet, dans cette belle exécution de l'enfumante démocratie, on peut bien voir que le pouvoir ou la souveraineté, émane effectivement du peuple, en ceci que, ce dernier participe par délégation, démocratiquement donc, à sa propre mise à mort. Oui, dans l'exercice d'un mandat de cinq ans comme c'est le cas en France, on ne vote que pour améliorer le confort d'un individu qu'on ne connaît même pas, qui vous laissera plus pauvre, cinq ans plus tard. 

On retiendra donc que si le peuple était réellement souverain dans nos démocraties, il ne devait pas attendre la fin d'un mandat pour sanctionner ou démettre un élu qui n'est plus entrain de remplir sa feuille de route. La conséquence ici étant le supplice de cinq années de mandature scandaleuse de François Hollande. Next ! 

dimanche 13 novembre 2016

LES VRAIS ENNEMIS DES PEUPLES NE SONT PAS DONALD TRUMP ET LES PARTIS D'EXTRÊME DROITE EN EUROPE, QUI METTENT « RÉELLEMENT » LE CITOYEN, L'HUMAIN AU CENTRE DE LEURS PROJETS POLITIQUES.

La profondeur de l'abîme dans lequel se trouvent les minorités noires et leur conscience, se mesure par rapport à leurs réactions positives aux différentes propagandes de conditionnement des médias et des hommes politiques occidentaux. Je suis effaré de voir que des noirs aient été mêlés aux manifestations anti-Trump, après sa victoire à l’élections présidentielle américaine, au prétexte fallacieux qu'il serait raciste. Ils étaient rejoints dans ce suicide collectif par une catégorie de femmes, tombées elles aussi dans le piège d'Hilary Clinton, la représentante du système, qui pendant toute sa campagne, n'avait pas arrêté de présenter Trump comme étant un personnage misogyne, qui « parle vulgairement du sexe des femmes ». Combien de fois avons-nous tremblé à la seule idée de laisser nos enfants seuls devant une télé, face à des programmes élaborés par les amis d'Hilary Clinton, qui les exposent dès leur jeune âge à un voyeurisme coupable, d'une sexualité qui viole leur innocence ? 

Aux États-Unis, ce serait devenu plus grave de dire qu'on tiendra une femme par sa « chatte », que d'être un noir et de se faire canarder par les balles d'un policer blanc raciste, qui ne sera jamais inquiété par la justice. Dans leur intimité, les hommes ne disent pas seulement, qu'ils veulent tenir des femmes par leurs « chattes », mais ils vont même beaucoup plus loin que ça, puisqu'ils les tiennent effectivement, pour leurs plaisirs et ceux de ces dames, que j'ai toujours du mal à trouver une quelconque corrélation avec la misogynie là-dedans. Par ailleurs et  dans le même ordre d'idées, vous poserez la question aux arabes ou aux noirs en France, de ce qu'ils pensent du Front National, Parti politique dit d'extrême-droite, ils vous répondront en chœur que c'est une organisation politique raciste, négrophobe, islamophobe et arabophobe, tous des mots avec des « phobes », pas tirés des expériences qu’ils aient vécues personnellement, mais simplement parce qu'ils sont « conditionnés » par le système et ses médias, à penser de cette façon là.

La France n'a pourtant jamais eu besoin du Front National de Marine Le Pen, pour pratiquer l'exclusion communautariste, qui placarde les noirs et les arabes de confession musulmane. Ceux qui désignent ces groupes minoritaires, comme étant la source de tous les problèmes socio-économiques de la France, appartiennent pourtant aux partis politiques traditionnels du système, qui bénéficient du statut pompeux de « républicains ». Et toujours en France, il suffit pour s'en convaincre, de suivre la campagne pour les Primaires de Droite, qui désigneront le prochain candidat pour affronter le candidat de Gauche à la présidentielle de 2017. Aux États-Unis, c'est sous la présidence d'un noir, Barack Obama et de celle des Clinton, que les noirs américains ont le plus été confrontés à l'exclusion et aux crimes racistes, qui rappellent les heures sombres de l'esclavage. Et si on retourne en France, on constatera que des repris de justice peuvent se porter candidats pour gouverner la France, tant que c'est pour protéger les intérêts du système et satisfaire son appétit d'ogre, un pays dans lequel le prosélytisme homosexuel, même dans les écoles primaires, après la « loi sur le mariage pour tous», est érigé au rang de valeurs, mais oser dire qu'on tiendra une femme par sa « chatte », même en privé, c’est un sacrilège, qui vaudrait automatiquement une condamnation à mort. 

C'eut été donc une erreur monumentale, que de voter pour Hilary Clinton juste parce qu'elle est une femme, au mépris de la grande criminelle corrompue égocentrique, qu'elle est. De toute sa très longue carrière politique, je ne lui trouve aucun fait majeur, en faveur des noirs américains, pour que ceux-ci aient eu envie de voter pour elle à un moment donné. Et les multiples sources de financement de sa campagne présidentielle, ainsi que ses liens incestueux avec la pègre de la politique internationale, étaient des indices suffisants pour ne pas commettre la bourde de la plébisciter.

vendredi 11 novembre 2016

ÉLECTIONS US - BRAVO DONALD TRUMP ! - LA FRANCE QUOI DEDANS ?

La France qui ose l'ouvrir, après une belle leçon de démocratie venant des États-Unis, alors que ses citoyens se coltinent depuis près de 5 ans, un Président inepte, un imposteur, qui ne gouverne plus que lui-même, avec à ses côtés, un cortège hallucinant de corrompus, de repris de justice et de mis en examens, attendant tous impatiemment qu'il leur passe le témoin en 2017. On ne peut pas vanter les mérites de la démocratie et fouler aux pieds ses principes à ce point là. Les politiques français et leurs médias n'allaient pas se substituer aux citoyens américains, et voter à leurs places. Il faudrait à un moment donné leur demander de fournir leur définition exacte du mot démocratie. 

Les prochaines élections présidentielles françaises n'auront lieu que dans six mois, qu'on sait déjà qui, des primaires de la droite, sera au deuxième tour et affrontera le candidat socialiste après. Le bourrage des urnes en Afrique, pour s'assurer la victoire lors des scrutins, a largement dépassé sa date de péremption, alors qu'en France, même si ce n'est pas mieux, ce sont les crânes des populations, qu'on gorge à coups de propagandes infectes, afin de les faire agir sur commande. Voilà une interprétation un peu suspecte de l'expression de la volonté populaire, vous aligner une clique de personnes peu recommandables, en vous obligeant d'en tirer un « démocratiquement », moins mauvaise que les autres, pour agir en votre nom pendant cinq longues années. Et tout le monde sait et ne dit rien, que concernant Nicolas Sarkozy, hissé sur ses talonnettes, il ne guette que l'immunité qui vient avec la fonction présidentielle, pour enfin se mettre à l'abri de ses très nombreux déboires judiciaires. Voilà ! 

Ça réjouira plus d'un, moi en premier, que l'austère, hideuse et cynique Hilary Clinton, cocue notoire et accessoirement vide-poche de son mari Bill, n'ait pas pu accéder à la magistrature suprême aux États-Unis, car le souvenir de son sourire carnassier de monstre froid, après l'assassinat - qu'elle avait initié - de Mouammar Kadhafi, continue de hanter mes nuits déjà très courtes. 

Bon nombre de gens, en Afrique surtout, pourront enfin dormir d'un sommeil réparateur et ne devront plus jamais avoir peur de croiser Hilary Clinton à chaque fête d'Halloween... 

mercredi 9 novembre 2016

ÉLECTIONS US - DONALD TRUMP

La victoire de Donald Trump n’a été possible que grâce aux américains. Ceux qui ont voté pour lui ne sont pas chinois, ni sri lankais, mais bien des citoyens US. Le seul intérêt ici était donc celui des américains, exclusivement. Les africains en général et les camerounais en particulier, qui s'étaient mobilisés en nombre pour ces élections présidentielles dans un pays, qui avait fait de l'homme noir, l'égal de l'âne, devront reporter cette énergie inutilement dépensée, vers le Cameroun, qui organisera ses propres élections en 2018. Leurs redondants et très idiots cris de ralliement «34 ans de tyrannie Biya», «Biya must go», demeurerons vains, si rien n'est fait pour transformer cela en réalité politique. Ça a été dit et redit, le changement en démocratie, de personnel du moins, ne peut s'obtenir que dans les urnes et avec des bulletins de votes. L'allégeance stupide du noir à la race blanche, totalement inutile, ne finit pas d'interroger, autant que son intérêt dans les affaires d’un pays qui exporte la mort et la désolation à travers le monde. Bref, Hilary Clinton ou Donald Trump à la Maison Blanche, le statut animal du nègre n'allait pas évoluer aux États-Unis, où les industries de la haine anti-noir US sont florissantes. 


LEUR SEUL OBJECTIF DEVRAIT ÊTRE L'AFRIQUE ! 

mardi 8 novembre 2016

LA DIASPORA AFRICAINE, L'IMPASSE.

Ils ne sont pas nombreux ces africains qui risqueraient leurs conforts en Occident (Titre de séjour, nationalité, salaires et diverses allocations), pour dénoncer la véritable mafia qui harcèle un continent africain, dont les seuls moments de répit sont consacrés aux deuils et aux enterrements de ses fils. L'accident ferroviaire d’Eséka, qui avait fait des dizaines de morts et autant de blessés livrait là, une macabre illustration du déni dans lequel ils sont plongés, une espèce de répétition dérangeante et surtout tragique, de leur propre mise à mort. Comme à leur habitude, du locataire qui met le feu dans l'appartement qu'il loue, ils avaient une énième fois préféré incriminer le bailleur... C'est donc comme ça que par une déduction fallacieuse de ces esprits tourmentés, l'État camerounais, propriétaire du réseau ferroviaire camerounais à travers CAMRAIL, était devenu le principal responsable d'un accident de train, que gère le groupe français Bolloré, depuis une quinzaine d'années.  

Qu'il est long, le chemin qui va des plantations de la servitude, à la liberté…  

La diaspora africaine est dans son élément et n'est plus à une impertinence près, lorsqu'elle ne s'acharne aussi brutalement, que sur les suppôts africains de cette hydre, qu'est la mafia françafricaine. On ne peut véritablement venir à bout du trafic de drogue, que si l'on s'attaque aux chefs des cartels. Pareil pour le terrorisme, le circonscrire, c'est refuser d'en être le sponsors, pour déstabiliser d'autres pays ou pour préserver des intérêts géostratégiques comme en Libye, en Irak ou en Syrie. Ce n'est que de cette façon, qu'on est à l'heure pile du rendez-vous de la pertinence... C'est vraiment difficile à comprendre, qu'on puisse célébrer Thomas Sankara, sans se poser la question de savoir pourquoi il avait été assassiné, tout comme c'est un suicide, de citer tout le temps Um Nyobe, revendiquant même parfois, non sans fierté pour certains, l'appartenance à sa tribu d'origine, sans véritablement oser le questionnement qui élucidera sa fin tragique. Ahmadou Ahidjo, le premier Président camerounais, ne peut jamais avoir été meilleur que Paul Biya, son héritier, car ils étaient tous les deux dans la perpétuation d'une politique coloniale faite de détournements de biens publics, de privation de libertés et d'assassinats politiques, tout ça en faveur de la France. Tous ces défauts, rédhibitoires, empêchent d'améliorer les stratégies de combats sans lesquelles, il sera impossible de vaincre les ennemis séculaires de l'Afrique, qui avaient lâchement disposé de ses héros d'indépendance.  

La Banque de France, présente dans toutes les villes françaises, aurait pu être pour la diaspora africaine, le siège des luttes pour l'indépendance économique et politique effective des États de la Zone Franc, qui ont pour monnaie commune le Franc CFA. Transis de peur, des traces de pipis dans les culottes, ces africains de l'Occident demandent plutôt à leurs dirigeants en Afrique, de faire 6000 km, pour venir mener une guerre sur un front qu'ils occupent déjà. C'est pour ça que passifs, faussement désintéressés, on les trouvera plutôt entrain de prendre des photos - précis du nègre parfait - devant des édifices esclavagistes, comme les sièges des institutions occidentales où même les bureaux de la Banque de France, qui sacralisent la confiscation de leurs destins, qu'ils enverront ensuite en Afrique, pour épater la famille et les amis. La lutte pour la démocratie et l'alternance en Afrique est pourtant consubstantielle à la contestation affirmée d'une pratique économique inhumaine de la France en Afrique, dont l'une des conséquences, pas la moindre, c'est cette fuite du continent africain par sa jeunesse, pour un illusoire eldorado européen, qui très souvent  se termine dans les ventres des baleines dans la mer Méditerranée ou dans les centres de réfugiés austères et les trottoirs des grandes villes européennes, qu'elle disputera à des rats curieusement hospitaliers.  

Les africains n'obtiendront pas le pouvoir et la liberté qu'ils revendiquent tant, assis derrières leurs claviers d'ordinateurs à s'auto-mutiler. Cette attitude suicidaire fait le jeu de leurs véritables ennemis, qui récoltent les lauriers d'une bataille, qu'ils n'ont même plus besoin de livrer. La cible qu'ils doivent viser est pourtant là, hautaine, arrogante, outrageusement condescendante, qui les nargue, mais ils l'évitent, lâchement...  

Tenez donc, la France vient de siffler la fin de la partouze géante de ses soldats en Centrafrique. Cette mission de re-colonisation méthodique de la Centrafrique, qu'elle avait appelé «Opération Sangaris», au prétexte fallacieux d'aller maintenir la paix, était son seul moyen de contenir l'influence stratégique et économique grandissante de la Chine dans son pré-carré, dont le sous-sol recèle toujours autant de richesses, malgré des siècles de pillages.  

Les soldats de la France civilisatrice s'en vont donc, tentais-je de dire, laissant derrière eux, de jeunes garçons mineurs centrafricains aux destins brisés, qui, en plus d'être traumatisés à vie, ne pourront plus jamais s'asseoir correctement, à cause de leurs anus éclatés, suite aux viols collectifs, répétés dont ils avaient été victimes par des gens prétendument venus les sauver. La France étant toute-puissante, ces criminels sexuels ne seront jamais jugés sur les lieux de leurs crimes odieux, il n'y aura donc pas de restitution de fierté, ni de justice pour ces enfants  centrafricains. Alors, j'aurais voulu savoir si, la voix des africains de la diaspora ne pouvait pas saisir cette opportunité et se faire entendre utilement ? Si les claviers de ces dignes fils du continent noir ne pouvaient pas pour une fois laisser tranquille les «dictateurs» africains ou le Président «voyageur» camerounais et diriger leurs diatribes vers ceux qui ont définitivement mis l'Afrique à genoux, à travers l'indicible viol de ses enfants ? Et même là, le ton de l'indignation devrait venir des dirigeants africains ?  


Même là ?