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dimanche 20 janvier 2013

Lance Armstrong, l'imposture qui a révélé l'homme


Il y avait en ce qui me concerne, Zinedine Zidane au foot, Roger Federer au tennis, Tiger Wood au golf et enfin Lance Armstrong au cyclisme. Mes héros, il ne fallait pas les toucher, il ne faut toujours pas les toucher, je suis intarissable à l'évocation de leur sujet… Comme pour un film qui n'a pas encore connu son dénouement, quelqu'un a appuyé sur le bouton "pause" et cette personne, pourtant celui que je considérais jusque là comme étant le plus grand sportif du monde de tous les temps, c'est Lance Armstrong, avec son aveu de dopage. Mon gars aura passé environ 13 ans de sa vie de coureur cycliste à prendre des produits illicites pour améliorer ses performances sportives ! C'est le ciel qui me tombe sur la tête ! 
N'ayant pas suivi ses révélations en direct à la télé, car c'était retransmis à chaque fois à des heures très tardives, je m'en étais remis à la science des médias français… Mal m'en avais pris, car entre une connaissance plus qu'approximative de la langue de Shakespeare, la mauvaise foi et leur envie congénitale de faire du mal, d'enfoncer les portes béantes, ils ne me livraient que des analyses empruntées, hachées et vides de toute intelligence sur le propos exact de Lance Armstrong. Et grâce à quelques recherches sur le net, j'ai pu aujourd'hui, malgré le très peu de temps dont je dispose, prendre par moi-même connaissance des propos que cet homme avait tenu face à Oprah Winfrey. 
Tout le monde, dans les médias et en dehors, criait au scandale ( c'est un scandale effectivement ! ), chacun y allant de son petit mot, de son petit jugement ou de sa petite condamnation. La facilité aurait été de faire de même… Pas moi ! Je suis d'une naïveté, d'une loyauté ou d'une fidélité déconcertantes d'innocence. Pas que je veuille absolument trouver des excuses à mon héros, non, je veux tout simplement comprendre, je n'ai pas les moyens de faire une analyse psychanalytique du personnage, afin de comprendre comment il en était venu à se doper… 
En fait, la belle histoire n'a jamais commencé, elle n'a jamais eu lieu, le coureur est dopé depuis le début, il nous a livré un film dont le scénario était totalement faux. 
Juste après la première interview, toutes les chaines de télé répétaient la même chose, à savoir que Lance Armstrong avait effectivement avoué s'être dopé toute sa carrière, mais que jamais il n'avait dit regretter ce qu'il avait fait… De deux choses l'une, soit ces éditocrates français n'y comprennent rien à l'anglais ( je radote ), soit ils sont habités par cette soif persistante de faire du mal, car au cours de cette première interview, Lance Armstrong n'a pas arrêté de dire et à plusieurs reprises, je le cite: "I'm sorry for what i did". À moins que ce ne soit du mandarin cette phrase là, je crois savoir avec le peu d'anglais que je pratique, que ça voulait dire que le mec est désolé. Passons !
Dans toute cette histoire, tout le monde le reconnaitra, l'un des plus grands perdants c'est le cyclisme, car il a perdu sa référence, son icône ! Quand on y regarde de plus près pourtant, on nuance un peu son jugement… Lance Armstrong est celui qui en souffrira davantage, par sa faute, je le sais, mais qu'est-ce qu'il va en baver ! 
Il aura vécu la vie de quelqu'un d'autre pendant très longtemps, prétendre être celui qu'il n'était pas… Il se serait réveillé et à travers son miroir, n'aurait pas aimé ce qu'il renvoyait comme image. À mon avis, sa souffrance n'a pas commencé seulement au moment de faire ses aveux, toutes ces luttes qu'il a menées en justice, dans les médias, pour ne pas se faire arrêter, des années durant à fuir l'inéluctable, dites moi que ce n'est pas une partie de plaisir. 
Sa victoire contre le cancer et sa fondation "Livestrong" lui ont donné et ce depuis belle lurette, une dimension plus qu'humaine et voilà pourquoi pour toujours, il gardera mon estime. Lance Armstrong n'était pas qu'une boite à pharmacie, réglée pour gagner des Tours de France, il a su rendre à ceux qui en avaient besoin, ce que le cyclisme lui avait donné, sa notoriété et son argent. Sa fondation en l'occurrence,  a pour but d'inspirer et de rendre plus fort les malades souffrant d'un cancer et leur famille, afin de faciliter les chances de guérison.
Accessoirement, elle ( la fondation ) fournit des informations et pratique des campagnes de levées de fonds pour financer ses programmes, l'aide aux malades et la recherche contre la maladie. Si ce n'est pas bien tout ça… 
En regardant son interview, je n'ai pas pu voir avoir les mêmes sentiments que certains. Il y a eu certes le choc au départ, suivi par une très grande déception, pour se transformer enfin en empathie totale. Le mec m'a ému. Venir comme ça, à une heure de grande écoute, révéler au monde entier qu'on est un tricheur, oui, il faut le faire et pour moi, c'est à mettre au compte de Lance Armstrong, revenu de son cancer, cet aveu était l'ultime haie, qu'il a franchie avec beaucoup d'émotion, de vérité et surtout avec brio… 
Il était fort, c'est ce qu'on croyait me direz-vous, mais pour moi il n'a jamais cessé de l'être, car il s'appelle toujours Lance Armstrong et a le cran de vivre avec tous ses démons !  


jeudi 17 janvier 2013

Colonialisme à rebours judiciarisé





Quel beau boulot il fait, William Bourdon, avocat d'affaires, il fonde SHERPA, dont l'objet était de défendre les victimes de crimes commis par des opérateurs économiques. Il est en outre l'avocat de Transparency International ( Organisation non gouvernementale, ayant pour principale vocation la lutte contre la corruption des gouvernements et institutions gouvernementales mondiaux ), de l'association de survie et de la Fédération des Congolais de la Diaspora.
Notons au passage qu'il a souvent travaillé avec le CIMADE pour défendre les intérêts des sans-papiers. Quel brave garçon il est !
On peut donc comprendre que sa proximité avec les africains, à travers notamment la Fédération des Congolais de la Diaspora et quelques immigrés irréguliers dont il avait défendu les intérêts,  avait forgé son âme et avait certainement fait naitre en lui cette envie de se battre pour les plus faibles, dont il jugeait qu'ils étaient expoliés  par ceux de leurs dirigeants, utilisant à des fins personnels, les deniers de leurs pays. 
L'émission "Pièces à Convictions" sur France 3 d'hier soir n'avait que ça dans son programme. La Guinée Équatoriale, le Gabon et le Congo en avaient par conséquent eu pour leur grade et suffisamment pour passer l'hiver, leurs dirigeants j'entends ! 
Des hôtels particuliers à 100.000.000€ aux voitures à 1.000.000€ pièce alors que des populations crèvent de faim, des hôpitaux manquent d'eau ou d'électricité dans leurs pays en Afrique,  il y avait de quoi être choqué.
L'idée de cette enquête était bonne, car elle informait, montrait le combat de certains contre les inégalités, la corruption, l'injustice dans certains pays et mettait à nues certaines pratiques nauséabondes qui sont la justification du retard qu'accuse l'Afrique aujourd'hui.
Mon problème est ailleurs et à mon avis, Mr Bourdon tombe sous le coup de la subjectivité dans le traitement de ce dossier, la chaine publique France 3 aussi et par deux fois. Sa proximité avec certains opposants politiques africains exilés en France d'une part, est pour moi un parti pris qui fait que le recul nécessaire pour la bonne conduite d'une enquête comme celle là n'a pas été observé… D'autre part, il y a la stigmatisation. À chaque fois, quand c'est pourri ( c'est vrai qu'il faut dénoncer ), c'est toujours un africain qui est pointé du doigt ! 
Le dernier passage de Ziad Takieddine dans l'émission "On n'est pas couché" de Laurent Ruquier, avec son lot révélations ou d'accusations toutes énormes et scandaleuses les unes que les autres, mêlant à la fois, corruption, chantage et assassinat contre l'ex président français, aurait dû être suivi par des dizaines d'autres passages dans les médias français ou du moins bénéficier du même traitement que quand il se serait agit, non pas de Sarkozy mais d'un dirigeant africain.  Peine perdue, car Sarko est blanc, pas seulement, français aussi et accessoirement ex président d'une grande puissance mondiale ! Pour preuve, pendant que les égyptiens trainaient Hosni Mubarak, pourtant très malade et sur une civière au tribunal pour répondre de ses crimes, la France fabriquait de son coté des alibis médicaux pouvant permettre au délinquant Jacques Chirac d'échapper à la justice de son pays… L'hôpital qui se moque de la charité !
Ailleurs dans le documentaire d'hier soir sur France 3, parlant de biens mal acquis, la question était posée de savoir d'où venait cet argent que ces dirigeants africains venaient dépenser ici en France ou partout ailleurs dans le monde sauf chez eux, le deux poids deux mesures prenait une fois de plus toute la place, car le Qatar, une dictature tolérée en France, dépense des milliards, cent fois plus que les africains en Europe, mais ça ne gène pas outre mesure, alors que tout le monde sait que ce que l'on appelle "Fonds Qatari", dans sa définition officielle, est l'argent du peuple Qatari, mais ne lui profite pas du tout, sauf à la famille royale qui dirige le pays.
Oui, ne désigner systématiquement que les africains dans des enquêtes quand il s'agit de dénoncer la corruption est un colonialisme à rebours judiciarisé et c'est l'avocat de la famille Bongo qui le dit



vendredi 11 janvier 2013

Nicolas Sarkozy, Ziad Takieddine, la France révèle ses truands !


Je n'en reviens pas, toujours très bluffé par l'attitude plus que désinvolte des médias français, leur posture horriblement clivante sur le traitement des grands faits de l'actualité... De Bashar Al Assad à Sarkozy, en passant par Poutine et j'en passe, le ton est résolument différent. Nicolas Sarkozy bénéficie d'un traitement de faveur et je ne pense vraiment pas que ce soit sa petite taille qui le rende sympathique, ni ses talonnettes ! Ses  casseroles, aussi grandes que des marmites géantes, font un vacarme à rendre l'ouïe à un malentendant chronique, mais nos médias français préfèrent botter en touche. Oui, pour eux, c'est plus facile d'ergoter sur la dictature de Bozizé de la république Centrafricaine ou de pérorer en longueurs des journées du massacre supposé de Bashar Al Assad sur son peuple, mais reconnaître ou du moins laisser une toute petite place à l'intelligence de certains soupçons qui sont plutôt têtus et qui pèsent sur l' ex Chef d'Etat français leur parait totalement inacceptable. 
Les révélations de Ziad Takieddine - pas originales sur le coup - sur les prétendues implications de Sarko dans l'affaire des rétro-commissions sur les ventes d'armes au Pakistan et aux conséquences macabres sont très graves. Sur le même dossier, on nous parle aussi d'une éventuelle mise en examen de l'ex Chef d'Etat pour trafic d'influence, ou violation du secret d'instruction, car il aurait cherché pendant qu'il présidait encore aux destinées de la France, à détourner l'enquête et empêcher que la justice prévale. Il y'a aussi l'affaire Bettencourt, où seul ses qualités d'équilibriste ou de prestidigitateur lui ont permis d'éviter la case prison... Que dire alors de cette histoire de ces mallettes d'argent qu'il aurait reçu des mains de Kadhafi ? On parle de 400.000.000 € étalés sur quatre ans, de 2007 à 2011. Le point d'orgue de cette histoire scabreuse qui avait coûté la vie à plusieurs milliers de libyens étant l'assassinat du Colonel Khadafi, leur leader. On retrouve là malheureusement, tous les ingrédients d'un bon scénario de maffia new-yorkaise des années 30. Corruption, assassinat et que sais-je encore, au cœur de la république française. Shocking ! 
La classe politique française occupe l'espace publique et les médias aussi, avec des débats creux sur le mariage entre personnes homosexuelles et la procréation médicalement assistée. C'est quoi l'urgence, alors qu'il y'a bien des thèmes sur lesquels prêter notre énergie en temps de crise financière et morale profondes ? Admettons même qu'on en parle, pourquoi donc tout le temps ? Tout simplement une énième tentative d'aliénation d'une population à qui on a plus rien à dire, rien à proposer ! 
Le mensonge d'état est désormais érigé en institution, gauche comme droite, on fabrique des alibis pour aller en guerre, pour aller voler tout court... Peu importe le nombre de victimes collatérales, tant que le but visé est atteint, le reste compte moins ou pas du tout. On ne sait pas réellement ce qu'est devenue la Cote-D'Ivoire après le passage du "petit" Sarko et de l'humanoïde Dramane Ouattara, ça n'intéresse plus personne. Idem pour la Libye, qui serait devenue ingouvernable, terrain de tous les conflits tribaux, nid de toutes les exactions, ce peuple ne connaîtra plus jamais la paix et sa jeunesse a un avenir hypothéqué, confisqué par la France, le Royaume-Uni, les USA et bien d'autres. La Libye est devenue un "Far West" où les seuls à tirer leurs marrons du feu sont ces pays dits de la communauté internationale, ces voleurs aux cols blancs, sans foi, ni loi... Les seuls secteurs d'activité en Libye qui prospèrent aujourd'hui sont les gisements de pétrole,  l'une des raisons pour lesquelles étaient venues les grandes puissances du monde avec leurs multinationales, sous le prétexte fallacieux de vouloir y instaurer la démocratie ! Sarkozy était et est de droite, mais l'actuel Président de la République, François Hollande est de gauche et les deux sont sur la même trajectoire... Quand il faut tuer, piller, déstabiliser les nations dites faibles, il n'y a pas de système politique. Le discours de François Hollande sur la Syrie par exemple, n'est pas différent de celui de son prédécesseur. Cliver, piller, déstabiliser et accessoirement tuer, ils savent faire, qu'ils soient de gauche ou de droite. 
Ce soir, "Envoyé Spécial", cette émission culte de la chaine publique, nous a encore fait un énième documentaire su Gilles Jacquier, reporter de France2, mort en Syrie. Il était comme d'habitude question de mentir, de vilipender le Président syrien et son gouvernement, occultant la vérité pour préparer les masses à une intervention là-bas, ou du moins leur vendre l'idée qu'il serait nécessaire que la communauté internationale y aille pour sauver un peuple meurtri !  Cette chaîne, d'utilité publique, aurait pu tout aussi faire un reportage sur tous ces soupçons qui pèsent sur Sarkozy, pas dans le but de l'accabler, mais simplement de faire un travail de journaliste, enquêter, analyser... Non, avec leurs choix des thèmes à passer à l'antenne, ils rendent tous, je parle bien de ces médias français, un jugement d'incompétence et devraient par conséquent, rendre leurs cartes de presse. À moins que ce ne soit une autre -énième- escroquerie intellectuelle, comment interpréter cela différemment ? À prendre comme ça une population en otage... Les hommes politiques et les médias dans leur grande majorité sont devenus de véritables policiers de la pensée et on ne le dira jamais assez, le terrorisme n'a jamais été celui dont on nous parle dans le monde occidentale, ses contours sont négociés dans les salons feutrés du palais de l'Elysée, du 10 Downing Street ou de la Maison Blanche. 
Lors de son dernier passage en République Démocratique du Congo, François Hollande, avec l'arrogance qui le caractérise, voulait donner des leçons de démocratie aux dirigeants de ce pays là, dans d'autres circonstances et parlant toujours de l'Afrique, il évoquait la fin de la "France-Afrique", avec sa contingence de corruption et de crimes, mais la crise centrafricaine nous a appris qu'on ne se départi pas aussi facilement de ce qui peut constituer son domaine de définition... Oui, avec l'avancée des rebelles armées vers la capitale Bangui, notre cher Hollande n'avait rien trouvé d'autre à faire que de renforcer la présence militaire française en République Centrafricaine, sous un autre prétexte emprunté de vouloir protéger les ressortissants français. La fin de la France-Afrique ? Mon œil ! 
Sur Takieddine, l'homme par qui certaines plaies de la République Française sont révélées, on lui prête tous les noms, de vendeurs d'armes à escroc ou bandit, mais on omet de dire que son complice, parfois par personnes interposées, reconnaissons-le, fut un Chef d'Etat et que les attributs que l'on trouve à l'un, iront forcément à l'autre... 
Pour beaucoup de français, Poutine est un dictateur, Bashar Al Assad un assassin...etc. Et si l'homme qu'ils avaient porté aux nues en 2007, leur Président pendant 5 ans, était un vulgaire bandit, doublé d'un génocidaire ? Se sont-ils posés cette question au moins une fois ? Je doute fort, car les médias seront toujours là pour détourner leur attention et leur parler peut-être de Chavez, le président vénézuélien, élu lui aussi comme François Hollande, mais que la classe politique française aime à présenter comme dictateur, car il combat l'impérialisme et se dresse fièrement contre l'axe sioniste ! 

jeudi 3 janvier 2013

Sarkozy - Khadafi --> corruption, lâcheté et crime prémédité



Si un Chef d'état africain était accusé du tiers de ce qui est reproché à Sarkozy, je crois que la cour pénale internationale, les grands censeurs du monde occidental, les bonnes consciences de la communauté internationale ( toujours eux ) ou les juges vertueux français (encore... ), auraient déjà sorti leurs mouchoirs et se seraient mis à pleurer, criant au scandale, pointant ce vilain diable ou vilipendant ces incorrigibles africains, toujours prompts à voler, tricher, corrompre et que sais-je encore ... Rappelons-nous le traitement infligé au fils du Président Équato-guinéen contre qui un mandat d'arrêt international avait été lancé pour détournement de fonds publics... En attendant, il n'a encore commandité l'assassinat d'aucun Chef de l'État ! 
Les démocraties ou les élections africaines sont toujours l'occasion ici en France pour certains de se poser en donneurs de leçons de la chose politique d'une manière générale. L'UMP de Nicolas Sarkozy, récemment encore et dans le même ordre d'idées, nous avait servi de très grands moments démocratiques, avec des fraudes tous azimuts, aux techniques de plus en plus aiguisées lors de l'élection du Président du mouvement, dont les auteurs n'étaient autres que François Fillon, ex-premier ministre sarkozyste et Jean François Copé, ex-secrétaire général de ce groupe politique. Les socialistes ne sont pas du reste, le congrès de Reims sera toujours là pour nous le rappeler. Ces bandits notoires, qui ont pour méthodes expiatoires, la lâcheté ! 
Sarkozy serait donc encore soupçonné d'avoir bénéficier des largesses de Khadafi, le Guide libyen, pour financer sa campagne présidentielle de 2007 ( encore !! ), on parle toujours de la somme de 50.000.000 €. En effet, après Mouammar Khadafi, son fils Saïf Al-Islam Khadafi ou le site Médiapart, c'est maintenant au tour de Ziad Takieddine d'accuser l'ex-Chef d'État français. Notons que Takieddine était  le principal intermédiaire, en lien avec Claude Guéant de la négociation de contrats en lien avec l'entourage de Nicolas Sarkozy avec le régime libyen de 2005 à 2007, donc il devrait savoir de quoi il parle et s'il le fait plutôt dans le cabinet d'un juge comme on nous le laisse entendre, pourquoi ne pas lui accorder un peu de crédit ? 
De toutes les façons, les gesticulations ridicules de Sarkozy pendant la crise libyenne et son empressement à en découdre avec un Chef de l'État qu'il avait reçu en grande pompe à Paris laissent songeur. Pour certains, il est le celui qui avait forcé la main aux autres membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU pour l'adoption d'une résolution contraignante contre la Libye, il serait aussi le commanditaire du crime odieux contre son leader charismatique Khadafi... À la lecture de tous les soupçons qui pèsent sur l'ex-élyséen Sarkozy, on ne pourrait être accusé d'anti-sarkozysme primaire, si on essayait de mettre en lumière les raisons qui l'avaient poussé à précipiter une attaque militaire en Libye et le génocide qui en avait suivi, alors qu'il y avait bel et bien moyen de trouver une solution politique, diplomatique qui aurait épargné des vies humaines... Ce que la communauté internationale conduite par le "petit" Sarkozy reprochait à Khadafi était grave pour qu'il ne soit pas présenté face à un juge, mais ils avaient préféré le lyncher, et pourquoi donc ? Qui avait intérêt à ce qu'il se taise à jamais ? 
Si on est féru de justice, d'égalité et qu'on se réclame de la démocratie comme l'était Sarkozy, ce n'est pas possible qu'il ne l'ait pas présenté face à une juridiction internationale au vue des charges qui pesaient sur lui ! Crimes de guerre, crimes contre l'humanité, disait-il ! Apparemment, le but était de le refroidir et reconnaissons-le, franc succès du Président français de l'époque, Khadafi ne parlera plus jamais et n'a d'ailleurs jamais pu bénéficier d'une sépulture généralement réservée aux êtres humains... Quelle rage ! 
Saïf Al-Islam Khadafi, le fils du Guide libyen assassiné, souvent présenté avant sa chute comme son successeur, était sous le coup d'un mandat d'arrêt international, émis par la court pénale internationale pour les mêmes motifs que son défunt père, mais il est toujours gardé prisonnier en Libye... Pourquoi ? Alors que la justice internationale et la communauté internationale ont besoin de l'entendre ? Pourquoi les agitations ridicules de Sarkozy n'ont-elles pas servi à cette occasion ? Pourquoi n'a t-il pas mis ses tics nerveux pour une fois au service du droit et de la justice ? 
Voilà pourquoi une mise en examen s'impose, oui, les propos de Ziad Takieddine méritent qu'on leur apporte une attention particulière, au nom de la justice, celle dont se réclamait Nicolas Sarkozy !