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dimanche 16 novembre 2014

Xénophobie et Négrophobie

Valérie Pécresse, Députée UMP (donc de Droite) des Yvelines: « Nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde... »

Avant elle, Manuel «Lié éternellement à Israël» Valls, le 9 novembre 2012, alors qu’il était encore Ministre de l’Intérieur et Michel Rocard dans les années 90, avaient déjà fait cette belle déclaration qui dit tout le mépris que ces gens (la classe dirigeante française) ont pour les noirs, les africains d’une manière générale et leur continent. Ces dirigeants politiques ont la réputation, à la différence de la Députée UMP des Yvelines, d’être d’une Gauche française prétendument humaniste, mais qui n’hésite jamais dans sa stratégie de communication et même dans son comportement vis-à-vis de l’Afrique, à s’employer à la petite vulgarité raciste...      

En 1991, le futur Président français Jacques Chirac (de Droite cette fois) nous dissertait déjà sur «du bruit et de l’odeur» des immigrés qui l’insupportaient... Pour ceux qui n’ont pas compris, il voulait simplement dire que les africains puaient beaucoup et faisaient du bruit. Un poncif outrageusement négrophobe qui de nos jours, se banalise. Tout le monde dit que c’est ça le racisme ordinaire... Vas-y comprendre quelque chose.

Comment les dirigeants français peuvent-ils se permettre d’être aussi condescendants et insultants envers les noirs africains, alors que la politique de la France en Afrique est exclusivement basée sur le pillage à outrance de leurs ressources naturelles ? Il n’y a pas de coopération saine, telle que voulue par les lois internationales entre la France et les États africains. Leurs relations sont fondées sur la loi du plus fort est la meilleure, tournant toujours à l’avantage de la France esclavagiste, colonialiste, impérialiste et néocolonialiste. Ce qui voudrait dire en langage simple que la France dans sa diplomatie africaine n’a pour seule stratégie que la prédation, le vol à mains armées (Opérations Serval, Barkhane ou Sangaris) des richesses qui appartiennent aux immigrés d’origine africaine, qui sentent à mort et font du bruit.

La société française AREVA est la première au monde dans l’industrie du nucléaire, tiré de l’uranium qu’elle arrache contre le franc symbolique à l’État du Niger, quatrième pays le plus pauvre du monde. Si la France réduit de cette manière les nigériens à l’esclavage et qu’ils se retrouvent obligés de fuir leur pays qui ne peut pas leurs offrir des perspectives d’avenir et venir en France, pourquoi ces colons esclavagistes, responsables de leurs conditions et misères, peuvent-ils se permettre de les appeler «misère du monde», quand ils ne trouvent pas simplement qu’ils dégagent de mauvaises odeurs ? Est-ce que c’est alors bien comme ça ?

Moi, je n’aime pas les choses comme ça, au nom de Dieu !  

vendredi 14 novembre 2014

Le Cameroun c'est vraiment le Cameroun

La question avait déjà été posée, mais aucune réponse ne vint. Si l’une des missions centrales de la constitution dans n’importe quel pays prétendument démocratique était de garantir la souveraineté d’un peuple, pourquoi celui-ci n’est-il toujours pas convoqué pour la rédiger ? Le processus constituant dans toutes les grandes démocraties du monde est une démarche qui exclut toujours systématiquement (c’est son principal défaut) celui qui supposément détiendrait le pouvoir, à savoir le peuple. Et c’est la démocratie, nous dit-on... Je passe.

Maintenant, pourquoi devrait-on toujours s’excuser (j’en ai marre !) de ne pas être du coté d’une quelconque dictature, si tant est qu’elle soit avérée, lorsqu’on fait le choix de la raison, de la distance et de la légalité dans ses analyses et commentaires concernant les affaires politiques de son pays et j’entends ici le Cameroun ? Lorsqu’on a décidé d’examiner et de donner son avis froidement sur la situation politique de nos pays en Afrique, devrait-on subir la dictature de ces vrais extrémistes fascisants, cachés sous de faux opposants, dont la haine, l’aigreur et les frustrations accumulées auraient bouché ce qui leur resterait comme cervelle ? Comment peut-on espérer être pertinent quand on cherche vainement à farder des opinions résolument terroristes, ethno-fascisantes, haineuses et sectaires, en signant tous ses posts sur Facebook avec ses diplômes obtenus et qualifications ? Qui ces cuistres croient-ils tromper ? Sous ces piles de doctorats, d’agrégations et de diverses distinctions que ces traitres sectaires trimballent partout, nous arriverons toujours à énucléer les substances méphitiques de ces fausses identités d’opposants.  Allons à l’essentiel.

L’exemple viendrait donc du Burkina Faso où le peuple dans sa souveraineté s’était soulevé contre une modification constitutionnelle, qui aurait pu permettre à son dirigeant d’alors, Blaise Compaoré de se représenter aux prochaines élections présidentielles de 2015. Ce serait quoi la corrélation avec la situation au Cameroun où le gouvernement actuel, légitime, a un mandat qui court encore pour quatre ans, disons jusqu’en 2018 ? Et je parle exclusivement du droit, de la légalité, pour tous ceux qui me voient déjà payé par le « régime Biya » pour le défendre... Qu’est-ce qui empêcherait donc sur le plan du droit, le Président Paul Biya de poser sa candidature pour briguer un nouveau mandat au terme de celui-ci, si l’envie lui en venait ? Rien. S'est-il déjà  prononcé sur une nouvelle candidature en 2018 ? Que nenni ! Pourquoi donc s'agitent ces haineux irréductibles ? Mes braves activistes camerounais ont donc toujours eu le charme de tout mélanger, ils ne sont jamais à l’initiative de quoi que ce soit, de tangible, de ce qui pourrait par exemple être constitutif d’un espoir, d’une embellie dans leur pays, même en termes d’idées, à défaut tentais-je de dire, ces pousse-au-crime excellent plutôt dans le harcèlement et la calomnie de ceux qui auraient le tort de ne pas s’embarquer dans leur wagon de la haine et de la compromission, ils éructent tels des charretiers, insultent et sont d’ailleurs passés aux banderoles qui comportent des slogans dessus qui disent: « Biya dégage » et moi alors je leur demande, Biya là dégage comment ?

Le peuple burkinabé n’était jamais descendu dans la rue pour manifester contre les 27 années de règne de son Président déchu Blaise Compaoré. Il disait plutôt non à une reforme constitutionnelle qui lui aurait permis de se représenter à l’élection présidentielle de 2015. En effet, c’était ça l’unique but du soulèvement au Burkina Faso. Toute autre interprétation ou association avec un autre fait et situation ayant eu lieu ailleurs ou susceptible d’avoir lieu, ne serait qu’une tentative vaine d’escroquerie et même un énorme fourvoiement. Le soulèvement populaire burkinabé était fondé par la constitution de ce pays, une intégration lexicale des rudiments de la démocratie par ce peuple, tout aussi légitime que ne le fut la volonté du leader déchu de préparer les conditions d’une nouvelle candidature. Il y avait quoi ?

Si on allait voir du coté de la pertinence des révolutions, quelques années auparavant, en Egypte, en Tunisie et en Libye, nous eûmes ce qu’on appela pompeusement les « Printemps Arabes », en relation à ces soulèvements populaires qui eurent lieu dans ces pays respectifs. Tout le monde ne félicitait que ces peuples qui, mus par un élan de liberté et de démocratie, firent tomber leurs « dictateurs » à tour de bras (belle arnaque !)... Aujourd’hui, quel bilan pourrait-on faire de ces trois révolutions ? Oserions-nous dire que nous avons les résultats escomptés ? Pourquoi la mémoire des africains est-elle figée ? Pourquoi les africains n’apprennent-ils finalement rien de l’histoire, de leur histoire ? Continuons. 

Qu’est-ce qui aurait donc évolué dans le quotidien des égyptiens, puisqu’après le soulèvement populaire et la démission de Hosni Moubarak, les vainqueurs de l’élection « démocratique » présidentielle furent les frères musulmans, une association hétéroclite d’extrémistes islamistes, accessoirement terroristes, qui avaient pour ambition de soumettre le peuple égyptien « libéré » à la pratique d’un islam politique obscurantiste, médiéval, dont le fondement était le Coran ? Vous mêmes, vous voyez la démocratie là non ? Ce fut en effet le retour pétaradant des pratiques sociétales moyenâgeuses, avec la promulgation d’une nouvelle constitution incluant la charia, rédigée par les frères musulmans et non par le peuple égyptien pourtant « libéré » de la dictature Moubarak. Aujourd'hui, l'Égypte est dirigé par un général de Moubarak (retour à la case départ), le Président déchu à qui on reprochait justement un défaut de démocratie, au point où tous les observateurs se posent la question de savoir ce qui aurait vraiment changé là-bas. La Libye est un autre cas édifiant d’une libération de peuple plutôt totale, les libyens sont tellement libres qu’ils courent partout, Kalashnikov en mains et se tirent dessus comme sur des lapins. On ne serait pas plus libre ailleurs que dans ce pays en ce moment et c’est surtout un bel exemple de démocratie... La suite, on la connait.

Mon propos évidemment ne serait donc pas de dire ici si un mouvement de revendication populaire comme au Burkina Faso serait le bienvenu ou pas au Cameroun, mais il est de dire que si cela a marché au pays des hommes intègres par exemple, dans un environnement socio-politico-culturel bien spécifique, il n’est pas garanti que cela soit aussi un succès au Cameroun. C’est deux pays complètement différents, avec deux histoires différentes… D’ailleurs, un pays peut bien opérer sa mutation sans que ça passe par ces étapes de mouvements d'humeur des foules, qui très souvent ont précédé le chaos et la déstabilisation dans certains pays en Afrique où cela avait été le cas, pendant que les promesses de démocratie qu’ils véhiculaient restaient vaines. Il est aussi une autre chose de dire que la politique est faite par des professionnels de la politique, on ne s’improvise pas homme ou femme politique comme ça et cette vocation spontanée qu’elle suscite sur les réseaux sociaux ne prospérera pas. Une révolution sans réel projet porté par de vrais leaders ne sert à rien et pourrait même être une source d'autres problèmes plus graves derrière. 

Et parlant des réseaux sociaux, on y voit justement fleurir une nouvelle génération d’opposants camerounais aux motivations diverses et variées. Ils ne sont pas du tout intéressés par la gestion de la chose publique, mais pensent plutôt à eux et parmi ces gens se trouvent les plus brillants, qui ne se baladent qu’avec leurs parchemins, en vrais opportunistes qu'ils sont, ils ne voudraient pour rien au monde, rater une occasion de se positionner. Plus subtils, ils oscillent entre vraies-fausses revendications et critiques contre le gouvernement. Dans les fêtes, ce sont ces gens qui ramassent toujours les restes, vident les assiettes, alors qu'ils n'étaient mêmes pas invités. Une autre catégorie d'activistes étant celle de ceux qui sont déçus de n’avoir jamais eu de poste de responsabilité au Cameroun, ceux qui regrettent de ne pouvoir gagner des marchés publics comme les autres et s'en mettre plein les poches, tristes aussi surtout de ne pouvoir disposer des fonds publics comme ceux qu’ils se plaisent à brocarder tous les jours. Ils trainent donc leurs aigreurs sur chaque propos qu’ils énoncent.  La haine chevillée au corps, ils tirent à boulets rouges sur leur pays, méprisent leurs institutions, tout est négatif sortant de leurs claviers. Ils ne sont que tourment et c’est à se demander s’ils arrivent à s’alimenter ou dormir normalement, tellement ils portent en eux la rosserie.  

Si une révolution au Cameroun ne devrait pas être envisageable, certaines raisons pour l’expliquer seront celles-là. Un pays de 25 millions d’habitants, qui comptent déjà 298 partis politiques enregistrés, sinon plus et ils veulent battre Paul Biya…et changer le Cameroun. Une preuve supplémentaire que l’intérêt public ne rentre dans aucune stratégie de ces partis politiques d’opposition, ni de ces pseudos opposants, l’essentiel est ailleurs, celui de trouver un point de chute et de manger. Certains sont même allés jusqu’à croire que leur pays était une espèce de tontine Bamiléké qui fonctionnerait avec le principe de partage d’argent rotatif à tous les membres (citoyens), tous les mois. Certaines conversations ne portent que sur la « redistribution de richesses », c’est leur façon de comprendre cela et leur principale préoccupation. Pour eux, chaque camerounais devrait pouvoir se présenter devant une caisse à la fin de chaque mois et recevoir un pécule, sans effort. En voilà une culture politique, cette opposition (du net) immature, inapte et inepte, qui veut diriger le Cameroun, parce qu’elle a faim. 

En définitive, ces tristes fachos verront leurs maigres influences s'arrêter sur leurs claviers d’ordinateurs, ainsi que leurs rêves de pouvoir.

mercredi 5 novembre 2014

Cameroun, panne d'opposition

Ils ont cassé tous les thermomètres par trop de froid ou pas d’ailleurs, ne résistant plus à aucune météo, ils passent par toutes les émotions, alternant tous les sentiments, rien finalement n’y fera. La haine, l’apprentissage au terrorisme, l’invective, la caricature, les insultes, les cris d’orfraies ou les incantations, ils sont à toutes les écoles, ne pouvant battre l’objet de leur démence à la régulière, Paul Biya et son parti le RDPC, ils finissent par faire ce à quoi les destinait déjà l’école du colon, l’errance intellectuelle, le vagabondage idéologique et l’autoflagellation. Heureusement qu’ils ne font peur et mal qu’à leurs claviers d’ordinateurs, ces derniers étant les seuls véritables martyrs de leur djihad virtuel. En effet, les doigts furieux de ces bellicistes forcenés sur ces appareils électroniques leur font vivre un véritable supplice... L’exigence de la psychiatrie pour certains n’est donc plus un caprice, l’urgence est là !

Je me suis toujours posé la question de savoir comment l’on pouvait autant aimer Thomas Sankara, citer son parcours, son combat, son discours comme références et être un soutien indéfectible (enfin presque) pour son assassin... En effet, Alassane Dramane Ouattara, l’humanoïde génocidaire accessoirement Président de la République de Cote-d’Ivoire et burkinabé primaire, avait réalisé son rêve de pouvoir, en comptant sur une horde de sauvages obscurantistes recrutés, entrainés et armés par Blaise Compaoré (le bourreau de Thomas Isidore Noël Sankara), le Président déchu du Burkina Faso, qui a opportunément trouvé refuge en Cote-d’Ivoire, après avoir été chassé du pouvoir par son peuple. Vous comprenez un peu? Oui, la République du Burkina Faso, celle de toutes les compromissions, de tous les outrages, s’est transportée en urgence en Cote-d’Ivoire. Des faits graves d’association de malfaiteurs donc, que des juristes pourront s’ils le veulent, mieux apprécier que moi... Mince alors !

Peut-on être un vrai africain et revendiquer une quelconque mémoire (traite négrière, esclavage, colonisation...etc), quand on a validé avec enthousiasme le bombardement du palais présidentiel ivoirien par l’armée française (colonialiste, esclavagiste et négrière) pour déloger le Président Laurent Gbagbo et y installer Alassane Dramane Ouattara ? Je dis hein, comment de tristounets vagabonds idéologiques peuvent-ils donc, à la lumière de toutes ces questions que je viens de poser, prétendre supporter le peuple burkinabé, guidé par une véritable opposition, structurée, mature et responsable qui aura réussi à faire fuir le bourreau de la conscience burkinabé et par extension, celle de l’Afrique noire qu’est Blaise Compaoré, leur ami de toujours ? Si tu es fan d’Alassane Ouattara, de Guillaume Soro et que tu milites pour l’implication militaire française dans les changements de régimes politiques comme en Cote-d’Ivoire ou en Libye, comment peux-tu prétendre aujourd’hui être du coté du peuple burkinabé ? Hein ?

Dites-moi, ce soulèvement burkinabé se transpose au Cameroun comment quand la vraie opposition démocratique camerounaise vaque tranquillement à son travail parlementaire et n’a demandé à aucun camerounais de descendre dans la rue pour manifester ? La constitution du Cameroun avait été modifiée en 2008 dans le strict respect des procédures, afin de faire sauter le verrou (l’article 6.2) qui limite le nombre de mandats à la Présidence de la République. Ceci avait été fait démocratiquement, répondant en effet à l’attente de millions de camerounais qui voulaient voir leur champion Paul Biya rempiler pour un énième mandat présidentiel en 2011. Si l’opposition camerounaise n’en avait pas voulu et elle est légitime en ce sens, elle l’aurait exprimée comme l’a fait l’opposition burkinabé en descendant (vraiment) dans la rue militer pacifiquement. En quoi cette démarche était-elle illégale alors (modification de la constitution) ? Est-ce la légalité d’une telle procédure que les burkinabés contestaient en descendant dans la rue ? Que nenni !

Comme le disait Macaire Lemdja dans un de ses récents posts et à juste titre, dans tous les pays du monde, les lois fondamentales peuvent être changées à tout moment dans des cadres institutionnels destinés à cet effet là. Et il appartient à celui (un Chef d’État en l’occurrence) qui veut changer une loi (la constitution par exemple) de tenir compte de ces cadres là... Au Burkina Faso, qui est un État de droit par exemple, Blaise Compaoré avait légalement pour son projet de révision constitutionnelle, le choix entre une consultation populaire, donc la voie référendaire et la voie parlementaire. S’il choisissait cette dernière option (ce qui était déjà une inclinaison) son camp étant majoritaire à l’Assemblée Nationale, son projet passait comme une lettre à la poste. Légalement. Comme au Cameroun en 2008...

Pour une meilleure explication, citons l’exemple de l’opposition française à la Gauche au pouvoir qui demandait une consultation populaire (un referendum) pour légiférer sur le projet de loi pour le « mariage pour tous ». Elle reçut une fin de non-recevoir de l’exécutif qui choisit plutôt la voie parlementaire, sachant que majoritaire à l’Assemblée Nationale, sa loi serait votée et ce fut le cas. Elle est où l’illégalité ? Nous eûmes des manifestations, des confrontations parfois très musclées entre ceux qui étaient contre ce projet loi, son passage en « force » à la Représentation Nationale et les forces de l’ordre, quoi de plus normal en démocratie ? Deux personnes de même sexe peuvent d’ores et déjà se marier en France et fonder une famille, tout comme il n’y a plus de limitation de mandats à la Présidence de la République du Cameroun. Point !

J’ai vu ces derniers temps, ces camerounais opposants auto-proclamés sur Facebook venir faire des propositions pour une meilleure gestion de la société camerounaise. Oui aux débats d’idées, même sur Facebook, mais pour ces opposants irréductibles, notoirement excessifs et extrémistes, aucun changement ne se fera sur la toile. Aucun. Ils font d’ailleurs des amalgames douteux entre la démocratie et l’alternance, confondant l’intérêt public avec leurs ambitions personnelles, quelle imposture ! La démocratie comme concept et adoptée par beaucoup de pays fait-elle ce qu’elle dit ? Le peuple qui a bon dos finalement comme au Burkina Faso détient quel pouvoir et dans quel pays, quand nous savons tous que c’est la France qui organise des élections présidentielles et désigne les vainqueurs dans son pré-carré colonial (Mali, Cote-d’Ivoire, Centrafrique et bientôt Burkina Faso) ?

Selon la formule de Périclès, reprise par Abraham Lincoln le 19 novembre 1863, lui-même un des pères fondateurs de la démocratie américaine, la démocratie est « Le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». Seulement dites-moi, à quel moment ce peuple est convoqué ou du moins quand est-ce que sa présence est requise dans le processus constituant du pays dans lequel son pouvoir est sensé s’exercer ? Je le dis autrement, pourquoi ce bon peuple ne rédige t-il pas lui-même le texte qui garantit sa souveraineté, à savoir sa constitution ? On voit bien là, l’une des limites de cette démocratie, sa notion relative, différente selon que l’on est dans un pays ou dans un autre... Et le constat est là, constant, le peuple n’a jamais gouverné nulle part et ne le fera jamais. Les dindons de la farce du soulèvement populaire, démocratique au Burkina seront le peuple. Si le peuple américain ne gouverne pas aux États-Unis, ce ne sera pas en Papouasie Nouvelle-Guinée qu’il le fera. Le Sultan Bamoun est souverain à Foumban et je ne m’en plains pas... Le débat portant sur des institutions fortes à la place des Hommes forts n’aura donc pas lieu. Jamais !

Que chacun assume désormais ses rangs, ces apprentis-sorciers qui pérorent sur les réseaux sociaux à longueurs des journées, ces « diseurs » éternels quand d’autres camerounais comme eux sont des « faiseurs » qui construisent leur pays de leur sueur et de leurs ressources, qu’ils se le disent, eux qui ne voient jamais la France nulle part, francophiles patentés et qui font de la récupération nauséabonde dans le soulèvement démocratique du peuple burkinabé, eux pour qui la perpétuation de la domination française en Afrique à travers le Franc CFA notamment, est une bonne nouvelle, vous resterez toujours en marge de la société camerounaise, à l’écart de la marche en avant de votre pays, vos claviers en mains, insultant, ergotant, jurant, tels ces nègres de salon ou même ces ethno-frustrés que vous avez du mal à ne pas être... Ratez vos vies, vous en avez le droit, mais ne détruisez pas le Cameroun !

©Yves Kouotou