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vendredi 14 novembre 2014

Le Cameroun c'est vraiment le Cameroun

La question avait déjà été posée, mais aucune réponse ne vint. Si l’une des missions centrales de la constitution dans n’importe quel pays prétendument démocratique était de garantir la souveraineté d’un peuple, pourquoi celui-ci n’est-il toujours pas convoqué pour la rédiger ? Le processus constituant dans toutes les grandes démocraties du monde est une démarche qui exclut toujours systématiquement (c’est son principal défaut) celui qui supposément détiendrait le pouvoir, à savoir le peuple. Et c’est la démocratie, nous dit-on... Je passe.

Maintenant, pourquoi devrait-on toujours s’excuser (j’en ai marre !) de ne pas être du coté d’une quelconque dictature, si tant est qu’elle soit avérée, lorsqu’on fait le choix de la raison, de la distance et de la légalité dans ses analyses et commentaires concernant les affaires politiques de son pays et j’entends ici le Cameroun ? Lorsqu’on a décidé d’examiner et de donner son avis froidement sur la situation politique de nos pays en Afrique, devrait-on subir la dictature de ces vrais extrémistes fascisants, cachés sous de faux opposants, dont la haine, l’aigreur et les frustrations accumulées auraient bouché ce qui leur resterait comme cervelle ? Comment peut-on espérer être pertinent quand on cherche vainement à farder des opinions résolument terroristes, ethno-fascisantes, haineuses et sectaires, en signant tous ses posts sur Facebook avec ses diplômes obtenus et qualifications ? Qui ces cuistres croient-ils tromper ? Sous ces piles de doctorats, d’agrégations et de diverses distinctions que ces traitres sectaires trimballent partout, nous arriverons toujours à énucléer les substances méphitiques de ces fausses identités d’opposants.  Allons à l’essentiel.

L’exemple viendrait donc du Burkina Faso où le peuple dans sa souveraineté s’était soulevé contre une modification constitutionnelle, qui aurait pu permettre à son dirigeant d’alors, Blaise Compaoré de se représenter aux prochaines élections présidentielles de 2015. Ce serait quoi la corrélation avec la situation au Cameroun où le gouvernement actuel, légitime, a un mandat qui court encore pour quatre ans, disons jusqu’en 2018 ? Et je parle exclusivement du droit, de la légalité, pour tous ceux qui me voient déjà payé par le « régime Biya » pour le défendre... Qu’est-ce qui empêcherait donc sur le plan du droit, le Président Paul Biya de poser sa candidature pour briguer un nouveau mandat au terme de celui-ci, si l’envie lui en venait ? Rien. S'est-il déjà  prononcé sur une nouvelle candidature en 2018 ? Que nenni ! Pourquoi donc s'agitent ces haineux irréductibles ? Mes braves activistes camerounais ont donc toujours eu le charme de tout mélanger, ils ne sont jamais à l’initiative de quoi que ce soit, de tangible, de ce qui pourrait par exemple être constitutif d’un espoir, d’une embellie dans leur pays, même en termes d’idées, à défaut tentais-je de dire, ces pousse-au-crime excellent plutôt dans le harcèlement et la calomnie de ceux qui auraient le tort de ne pas s’embarquer dans leur wagon de la haine et de la compromission, ils éructent tels des charretiers, insultent et sont d’ailleurs passés aux banderoles qui comportent des slogans dessus qui disent: « Biya dégage » et moi alors je leur demande, Biya là dégage comment ?

Le peuple burkinabé n’était jamais descendu dans la rue pour manifester contre les 27 années de règne de son Président déchu Blaise Compaoré. Il disait plutôt non à une reforme constitutionnelle qui lui aurait permis de se représenter à l’élection présidentielle de 2015. En effet, c’était ça l’unique but du soulèvement au Burkina Faso. Toute autre interprétation ou association avec un autre fait et situation ayant eu lieu ailleurs ou susceptible d’avoir lieu, ne serait qu’une tentative vaine d’escroquerie et même un énorme fourvoiement. Le soulèvement populaire burkinabé était fondé par la constitution de ce pays, une intégration lexicale des rudiments de la démocratie par ce peuple, tout aussi légitime que ne le fut la volonté du leader déchu de préparer les conditions d’une nouvelle candidature. Il y avait quoi ?

Si on allait voir du coté de la pertinence des révolutions, quelques années auparavant, en Egypte, en Tunisie et en Libye, nous eûmes ce qu’on appela pompeusement les « Printemps Arabes », en relation à ces soulèvements populaires qui eurent lieu dans ces pays respectifs. Tout le monde ne félicitait que ces peuples qui, mus par un élan de liberté et de démocratie, firent tomber leurs « dictateurs » à tour de bras (belle arnaque !)... Aujourd’hui, quel bilan pourrait-on faire de ces trois révolutions ? Oserions-nous dire que nous avons les résultats escomptés ? Pourquoi la mémoire des africains est-elle figée ? Pourquoi les africains n’apprennent-ils finalement rien de l’histoire, de leur histoire ? Continuons. 

Qu’est-ce qui aurait donc évolué dans le quotidien des égyptiens, puisqu’après le soulèvement populaire et la démission de Hosni Moubarak, les vainqueurs de l’élection « démocratique » présidentielle furent les frères musulmans, une association hétéroclite d’extrémistes islamistes, accessoirement terroristes, qui avaient pour ambition de soumettre le peuple égyptien « libéré » à la pratique d’un islam politique obscurantiste, médiéval, dont le fondement était le Coran ? Vous mêmes, vous voyez la démocratie là non ? Ce fut en effet le retour pétaradant des pratiques sociétales moyenâgeuses, avec la promulgation d’une nouvelle constitution incluant la charia, rédigée par les frères musulmans et non par le peuple égyptien pourtant « libéré » de la dictature Moubarak. Aujourd'hui, l'Égypte est dirigé par un général de Moubarak (retour à la case départ), le Président déchu à qui on reprochait justement un défaut de démocratie, au point où tous les observateurs se posent la question de savoir ce qui aurait vraiment changé là-bas. La Libye est un autre cas édifiant d’une libération de peuple plutôt totale, les libyens sont tellement libres qu’ils courent partout, Kalashnikov en mains et se tirent dessus comme sur des lapins. On ne serait pas plus libre ailleurs que dans ce pays en ce moment et c’est surtout un bel exemple de démocratie... La suite, on la connait.

Mon propos évidemment ne serait donc pas de dire ici si un mouvement de revendication populaire comme au Burkina Faso serait le bienvenu ou pas au Cameroun, mais il est de dire que si cela a marché au pays des hommes intègres par exemple, dans un environnement socio-politico-culturel bien spécifique, il n’est pas garanti que cela soit aussi un succès au Cameroun. C’est deux pays complètement différents, avec deux histoires différentes… D’ailleurs, un pays peut bien opérer sa mutation sans que ça passe par ces étapes de mouvements d'humeur des foules, qui très souvent ont précédé le chaos et la déstabilisation dans certains pays en Afrique où cela avait été le cas, pendant que les promesses de démocratie qu’ils véhiculaient restaient vaines. Il est aussi une autre chose de dire que la politique est faite par des professionnels de la politique, on ne s’improvise pas homme ou femme politique comme ça et cette vocation spontanée qu’elle suscite sur les réseaux sociaux ne prospérera pas. Une révolution sans réel projet porté par de vrais leaders ne sert à rien et pourrait même être une source d'autres problèmes plus graves derrière. 

Et parlant des réseaux sociaux, on y voit justement fleurir une nouvelle génération d’opposants camerounais aux motivations diverses et variées. Ils ne sont pas du tout intéressés par la gestion de la chose publique, mais pensent plutôt à eux et parmi ces gens se trouvent les plus brillants, qui ne se baladent qu’avec leurs parchemins, en vrais opportunistes qu'ils sont, ils ne voudraient pour rien au monde, rater une occasion de se positionner. Plus subtils, ils oscillent entre vraies-fausses revendications et critiques contre le gouvernement. Dans les fêtes, ce sont ces gens qui ramassent toujours les restes, vident les assiettes, alors qu'ils n'étaient mêmes pas invités. Une autre catégorie d'activistes étant celle de ceux qui sont déçus de n’avoir jamais eu de poste de responsabilité au Cameroun, ceux qui regrettent de ne pouvoir gagner des marchés publics comme les autres et s'en mettre plein les poches, tristes aussi surtout de ne pouvoir disposer des fonds publics comme ceux qu’ils se plaisent à brocarder tous les jours. Ils trainent donc leurs aigreurs sur chaque propos qu’ils énoncent.  La haine chevillée au corps, ils tirent à boulets rouges sur leur pays, méprisent leurs institutions, tout est négatif sortant de leurs claviers. Ils ne sont que tourment et c’est à se demander s’ils arrivent à s’alimenter ou dormir normalement, tellement ils portent en eux la rosserie.  

Si une révolution au Cameroun ne devrait pas être envisageable, certaines raisons pour l’expliquer seront celles-là. Un pays de 25 millions d’habitants, qui comptent déjà 298 partis politiques enregistrés, sinon plus et ils veulent battre Paul Biya…et changer le Cameroun. Une preuve supplémentaire que l’intérêt public ne rentre dans aucune stratégie de ces partis politiques d’opposition, ni de ces pseudos opposants, l’essentiel est ailleurs, celui de trouver un point de chute et de manger. Certains sont même allés jusqu’à croire que leur pays était une espèce de tontine Bamiléké qui fonctionnerait avec le principe de partage d’argent rotatif à tous les membres (citoyens), tous les mois. Certaines conversations ne portent que sur la « redistribution de richesses », c’est leur façon de comprendre cela et leur principale préoccupation. Pour eux, chaque camerounais devrait pouvoir se présenter devant une caisse à la fin de chaque mois et recevoir un pécule, sans effort. En voilà une culture politique, cette opposition (du net) immature, inapte et inepte, qui veut diriger le Cameroun, parce qu’elle a faim. 

En définitive, ces tristes fachos verront leurs maigres influences s'arrêter sur leurs claviers d’ordinateurs, ainsi que leurs rêves de pouvoir.

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