Pages

lundi 13 octobre 2014

Le Cameroun en guerre totale [Ces opposants camerounais de la honte...]

Dixit: « L’histoire est la connaissance de l’individuel, dont l’instrument est la mémoire »

À tort ou à raison, certains feront toujours le reproche, autant aux juifs qu’aux arméniens pour citer ces deux exemples là, de se livrer au commerce de la mémoire. Le souvenir de la déportation et de l’holocauste hantent la mémoire collective de tous les juifs et le travail du rappel de ce drame les maintient connectés à ce qu’ils sont intrinsèquement... Ça aide aussi et surtout à prévenir d’autres drames de cette nature ou de toute autre. Ça démontre également à loisir, le respect qu’ils ont pour leur histoire commune. Rendus à notre époque, nous nous accommodons assez bien des célébrations mémorielles répétées. La mémoire sert à faire le deuil des tragédies, pas seulement, à panser les blessures, guérir des humiliations et avancer dans la vie. C’est pour ça que les rapports entre les juifs et les allemands sont excellents.
 

La France par exemple, dans le même registre, regorge de milliers de lieux de mémoire. Des manifestations du rappel y sont très nombreuses et le business du tourisme historique est très juteux. Il n’y a donc pas de projet de société dans aucune grande démocratie de ce monde, qui n'ait pas de place importante réservée à l’histoire et à son enseignement. C'est ça qui fonde une communauté et lui confère un caractère, un statut.
 

Certains camerounais de leur coté donnent l'impression d'être «intimidés» par leur histoire... Ils nous font parfois penser à ces femmes violées qui refusent d'évoquer leur drame, qui ne veulent pas trahir leurs bourreaux... Quelqu'un m'a déjà susurré que ce serait peut-être le complexe du colonisé. Le continent africain d'une manière générale est celui de l’oubli par excellence. Certains africains, une élite, sortie des meilleurs écoles du monde, appartiennent à une espèce humaine fièrement oublieuse en voie de disparition, ils prennent du plaisir à effacer une mémoire qu’ils n’ont jamais pris le soin d’enrichir. Ils ne sont allés à l’école que pour apprendre à omettre, se soumettre et surtout à élever leurs maitres au rang des dieux, le blanc. 

On s'est donc retrouvé comme par enchantement, avec une génération d'esclaves mentaux et de nègres de maison tous confondus, de véritables fruits mûrs de l'école coloniale, sanctuaire par excellence de l'apprentissage du parfait subalterne, de la crème des délégués et des chargés de missions pour le compte du maitre... 
Au final, tentais-je de dire, l’histoire de l’Afrique révisée et falsifiée, est écrite par d’autres, qui n’ont pour la plupart aucun lien avec le continent noir. Cinq siècles de barbarie esclavagiste, de vente abjecte du bétail humain, de longues années de colonisation et de néo-colonisation sanglantes, les intellectuels africains sortis des écoles bardés de diplômes n’ont qu’une mission, traîner leur continent et son destin au marché du détail de l’impérialisme et de l’esclavage... Ils veulent manger, ils veulent un peu de pouvoir, l’aigreur chevillée au corps, la haine haute telle un salut Nazi.

La confiscation automatique des réserves du Cameroun, pays membre de la zone Franc génère des fonds qui s’élèvent à plusieurs milliards de Franc CFA. Rien qu'avec ce manque à gagner, n'importe quelle économie dans le monde s'écroulerait. Cet argent est donc déposé sur un «Compte d’Opérations » au Trésor Français et les très généreux intérêts qu’il produit annuellement ne profitent qu’au prédateur qu’est la France. Pourquoi ces intellectuels camerounais du clavier, champions du monde des indignations sélectives, qui ne savent que pérorer, ergoter, calomnier, mentir, péter, éructer n’en parlent pas ? Mis à part cafarder un État Tribal camerounais qui n'existent que dans leurs esprits retors de frustrés sectaires, qu'ont-ils réellement à proposer pour changer le Cameroun, « Biya must go » ? 


Je dis hein, pourquoi les dénonciations de ces tristes haineux ne commencent qu’à la couleur des cheveux de la Première Dame camerounaise Chantal Biya et se terminent sur le choix de la dernière demeure de la défunte belle-mère du Président camerounais ? En quoi contribuent-ils à nourrir le débat politique dédié au Cameroun, si ce n’est d’appeler la femme d’un Chef d’État pute, pourtant nés eux-mêmes de truies insipides ? On ne peut évidemment pas être le fils d’une pathétique et nauséeuse prostituée en jachère et n’avoir que le terme «Wolowos» pour désigner la maman de quelqu’un d’autre... Non ! Ce n’est pas ça la démocratie, ce n’est pas ça non plus ce que voulait dire liberté d’expression. Dix fois non !

L’histoire de l’Afrique, c’est un de ses épisodes qui se jouent en ce moment même au Nord du Cameroun avec la guerre que livrent les forces armées camerounaises à la secte islamiste Boko Haram et à toutes ses antennes. Et que personne ne doute ici que ce soit une autre déclinaison de la françafrique, héritière de la colonisation qui se perpétue ainsi. En République Centrafricaine voisine ou au Nord Mali, c’est plutôt un autre chapitre de Berlin 1884-85 qui est entrain d’être re-lu. L'Opération Serval, devenu Barkhane, Sarkozy en Libye et le vol des avoirs libyens, la partition du Soudan en deux États souverains, entre autres ne sont que des films dont les scénarios avaient été écrits des siècles plus tôt. Les autres peuvent et ont le mérite de se souvenir de tout, sauf les africains, surtout ces camerounais là, dont les idoles sont Alassane Dramane Ouattara l’humanoïde génocidaire et Guillaume Soro, le boucher. 


Dans le rayon de ce que font les autres à la place de ces intellectuels camerounais, dont la spécialité c'est blablater, il y a Christiane Taubira, actuelle Ministre français de la Justice, qui fière des ses origines noires, mena un combat noble qui aboutit le 21 mai 2001, à la Loi Taubira (Loi N°2001-434 du 21 mai 2001). Une loi mémorielle française concernant la reconnaissance comme crime contre l’humanité, des traites et des esclavages pratiqués à partir du XVe siècle sur les noirs. Le 5 février 2013, la Cour de Cassation de la République française rendait un arrêt disant que cette loi n’avait aucune portée normative. Donc la France, pays du Code noir, à travers cet arrêt, prétendait expulser une énième fois les Noirs de l’humanité... Eux qui veulent assassiner des camerounais pour disent-ils en sauver d'autres, ça c'était un combat pour eux, pas pour ériger une ethnie au-dessus de l'autre, mais pour réhabiliter une race humaine bridée et brimée, ces intellectuels de la terreur, au lieu de servir de caution morale à ceux qui veulent assujettir leur pays et hypothéquer l'avenir de leurs concitoyens, n’eut-il pas fallu qu'ils prêtèrent leurs statuts et belles plumes à la défense de cette loi qui conférait un peu de dignité aux nègres qu’ils sont par dessus tout ? 




*Le Nègre de maison selon Malcom X est un esclave qui respire et se règle sur le pas de son maître et de sa famille. Il est majordome, cuisinière, servante ou mieux encore nourrice. Il aurait même la possibilité de racheter sa liberté ou de s’émanciper quand la bonne fortune le met entre les mains d’un maître «zweeen» ou éclairé, mais n’en veut pas vraiment car elle l’éloignerait de sa protection et ses bienfaits. Il voit même dans le droit de cuissage exercé par son maître ou ses fils une chance de purification de sa descendance, et accepte les châtiments corporels comme une œuvre de redressement moral salutaire pour lui.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire