Lors des élections locales et nationales dans ces pays, les candidats et les partis politiques marquent leur accord avec l’idée ou les règles de ces structures, en prenant justement part aux jeux démocratiques, qu’elles (ces structures) sont chargées d’arbitrer. Ces candidats tentais-je de dire auraient donc de facto fait allégeance aux principes de ces organes, les jugeant crédibles, justes et impartiaux, qu’il est assez difficile de comprendre les critiques à postériori, d’où qu’elles viennent d’ailleurs, dès lors que leur verdict après une élection est défavorable à un camp ou à un autre.
On ne peut, intellectuellement et moralement j’entends, accepter de participer à un jeu quand on a pas confiance à ses règles. C’est pour ça que je n’ai jamais compris pourquoi l’actuel Président ivoirien, l’éternel humanoïde génocidaire Allassane Ouattara, avait contesté la décision de la Cour Constitutionnelle ivoirienne, qui avait désigné le Président sortant Laurent Gbagbo, vainqueur des élections présidentielles de 2010 en Cote-d’Ivoire, mais avait éhontément requis ses pouvoirs, pour asseoir sa légitimité de Chef de l’État, après le coup de force de l'armée néo-fascisante du diminutif Président français de l'époque, Nicolas Sarkozy.
En démocratie, scène récurrente en Afrique, on ne doit pas toujours perdre une élection parce que l’adversaire aurait triché. Il faudrait même déjà au départ accepter l’idée qu’on puisse la perdre. En effet, si l’on n’est pas prêt à intégrer la notion de la défaite dans ses calculs électoraux, il ne sert absolument à rien de parler de démocratie… On ne doit pas venir à une élection - candidature sortante ou entrante, peu importe - pour «gagner à tout prix». Il faut combattre résolument la culture du «qui-perd-gagne», qui prend désormais la place de véritable enjeu démocratique dans nos enclos coloniaux d’Afrique.
Le perdant des récentes élections présidentielles gabonaises, Jean Ping, n’avait pas hésité (son adversaire Ali Bongo faisant pareil) à revendiquer sa victoire bien en dehors des procédures prévues par la Constitution de son pays, tout en demandant (beau joueur, quand même…) à ses partisans d’attendre la publication je le cite: «des vrais résultats de la CENAP (Commission Électorale Nationale Autonome et Permanente)». Ça voulait donc dire qu’il reconnaissait ipso facto, les compétences de cette institution, à désigner le «vrai» vainqueur des élections et conférait même un caractère sacré à sa décision.
Si tout ceci est acquis, Jean Ping avait donc raison d’accepter de participer aux dernières élections présidentielles du Gabon, mais il est dans la contradiction, la manipulation et le mensonge, quand il déplore «la fraude congénitale du régime» de son adversaire Ali Bongo, se déclarant même - illégalement - «élu» à l’issue du scrutin, alors que c’est à la CENAP (Commission Électorale Nationale Autonome et Permanente) que lui-même reconnaissait cette compétence. On y arrive donc comment ? Ceux finalement qui sont pris ici dans le piège des querelles des réseaux et des intérêts occultes, ce sont les gabonais eux-mêmes, comme le sont d’ailleurs tous les autres peuples en démocratie, quelque soit l’endroit du globe où cette fumisterie (démocratie) est évoquée.
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