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jeudi 8 septembre 2016

GABON: Quelques rappels...

Le script du cinéma tragico-politico-comique gabonais était écrit d'avance. Le parti-pris illégal et illégitime de la France dans la crise post-électorale gabonaise, comme en Côte-d'Ivoire en 2010, est d'ailleurs une indication suffisamment édifiante de cette triste réalité. La France ne peut pas demander à un pays indépendant de violer sa propre loi, autant qu'elle ne peut pas proclamer les résultats d'un scrutin démocratique avant (ni même après) son dépouillement dans un État souverain... Les gabonais devraient-ils obéir à Manuel Valls ou respecter la Constitution de leur pays ? Purée, la colonie !

Par ailleurs, on ne peut pas parler de démocratie, invoquer l'ordre républicain, exiger le respect des textes et des lois de la République, puis se permettre de se confondre dans l'illégalité. Je dis hein, pourquoi Jean Ping avait-il accepté de se présenter aux élections présidentielles gabonaises, quand il savait dès le départ que les institutions (Cour Constitutionnelle & Commission Électorale Nationale Autonome et Permanente) chargées de les arbitrer en toute impartialité étaient inféodées au pouvoir sortant, donc corrompues ? C'est lui et ses partisans qui disent ça hein, pas moi... Passons.

Si rendu à ce jour, la crise libyenne ne concerne plus uniquement les libyens, parce qu'elle s'exporte largement au-delà de leurs frontières, avec son cortège de morts et de désolation, qui charrient toute une grande partie de l'Afrique du Nord, avec de macabres ramifications aussi lointaines qu'en Afrique centrale, par simple déduction, un Gabon instable aujourd'hui ne sera plus demain une affaire de citoyens gabonais entre eux exclusivement, lesquels demandent aussi étrangement que sottement aux autres africains de se mêler de ce qui les regarde...

En effet, bien que n'étant pas libyen (il s’en fout du sort des libyens), Ali Bongo avait quand même voté pour l'assassinat du Guide libyen Mouammar Kadhafi. Par l’adoption d’une résolution (1973) qui portait tous les germes d'un génocide et du vol à mains armées des richesses libyennes, il avait lâchement, en tant que Chef de l’État gabonais, engagé la responsabilité du Gabon et des citoyens gabonais dans le massacre des libyens et dans la destruction totale de leur pays, avec la complicité des bourreaux multiséculaires des peuples d’Afrique.

Jean Ping de son côté, mi-chinois, mi-gabonais, candidat malheureux des dernières élections présidentielles gabonaises, mauvais perdant, il demande aujourd'hui le recomptage des bulletins sortis des urnes, luxe qu'il avait pourtant refusé à Laurent Gbagbo, déclaré vainqueur des élections présidentielles de Côte-d'Ivoire en 2010 par la plus haute juridiction de son pays, une scandaleuse décision du Président de la Commission de l'Union Africaine de l'époque (Jean Ping), qui précipita la Côte-d'Ivoire dans le chaos, des milliers de morts s'en suivirent. Lui quoi ?

De quels droits les gabonais iraient-ils donc demander aux ressortissants des autres nations africaines de ne pas se mêler de ce qui se passe au Gabon, quand les plus hautes autorités politiques de leur pays sont directement responsables de l'assassinat de milliers de ressortissants d'autres pays africains et la destruction de leurs pays, la poudrière qu'est devenue la Libye aujourd'hui étant l'exemple le plus patent ? La négraille ! 

Les gabonais peuvent rentrer s'installer ad vitam æternam, s’ils le veulent, dans les plantations de la servitude, mais qu’ils sachent qu’ils ne vivent pas en vase clos, que leur pays a des frontières communes avec d’autres pays, qui légitimement, ne veulent plus de cette relation honteuse, assujettissante, d’une époque révolue avec la France impériale.

D'ailleurs même, mouf !

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