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samedi 2 juillet 2016

Invalidation des résultats de l'élection présidentielle en Autriche. Quelles leçons pour l'Afrique ?

Les résultats de l’élection présidentielle autrichienne de mai dernier viennent d'être invalidés par la Cour Constitutionnelle de ce pays, à cause des irrégularités relevées pendant le dépouillement des votes. Les autrichiens n’auront pas à recompter les voix, pourtant un recours sérieux, quand des résultats électoraux font l'objet de contestation, mais ils iront plutôt vers une nouvelle élection présidentielle, on va dire, purement et simplement, ce qui n’est pas plus mal. 

Le Conseil de Sécurité de l’ONU ne s’est pas réuni, ni n'a voté des résolutions, comme c’est traditionnellement le cas, lorsqu’il s’agit des nations africaines, pour imposer une conduite à tenir aux autrichiens. On n’a pas non plus vu une force militaire étrangère venir forcer la décision d’un vote, que la plus haute autorité judiciaire d’Autriche, pays indépendant, a refusé d’entériner. Les autrichiens se sont simplement appuyés sur leurs lois, le respect de leurs institutions, pour sortir de l’impasse post-électorale. Recompter des voix, annuler ou organiser une nouvelle élection, ne sont que des banalités prévues dans la Constitution d’un grand nombre de pays prétendument démocratiques.

Dans le même ordre d’idées, on est forcément heureux de constater que les autrichiens n'ont pas connu la même situation d'ingérence d'un pays étranger dans leurs affaires internes, comme les ivoiriens en 2010, qui durent subir les lubies hégémoniques et prédatrices de l'Ex-roitelet élyséen, le «nano» ou diminutif Nicolas Sarkozy juché sur ses sabots, qui fit intervenir les forces coloniales françaises, pour régler leurs différends post-électoraux. Une récurrence de la part de la France en Afrique, un continent devenu sa chasse gardée, son seul terrain d’exploit, où ses hommes s’exercent méthodiquement à la déshumanisation des africains et au vol sans états d’âmes de leurs ressources. La faute à qui ?

D’abord à ces africains qui ne parlent que de démocratie, mais chez eux, méprisent le vote populaire et ne veulent arriver au pouvoir, qu’assis sur des chars français. C'était d'ailleurs la seule stratégie de conquête de pouvoir de l'ancien opposant camerounais Maurice Kamto, numéro un autoproclamé dans son rang, qui n'avait pour seul projet pour l'alternance au Cameroun, que la phrase idiote de «Communauté Internationale», qu'il citait redondamment dans ses discours, comme pour invoquer à chaque fois cette main puissante étrangère, qui a toujours fait et défait des «Préfets» en Afrique, pour servir ses intérêts égoïstes.

L’humanoïde génocidaire Allassane Ouattara pour prendre un autre exemple, ne se sent véritablement Président de la Côte-d’Ivoire, que parce qu’il doit son poste à un «Blanc», sa seule référence tutélaire, comme pour des millions d’africains malheureusement. Ils étaient en effet d'un certain nombre en 2011, à avoir accueilli avec délectation, le bombardement du palais présidentiel ivoirien, pour y extirper Laurent Gbagbo, le Président pourtant élu, afin que puisse être installé à sa place, un relais éhonté de l’impérialisme occidental. Est-ce que c’est alors bien comme ça ?  

L’Autriche et le Royaume-Uni viennent donc de donner à ces africains empruntés, une belle leçon de modernité. C’est justement à eux, qui ne veulent pas sortir - mentalement - des plantations de la servitude et des pièges tendus par leurs prédateurs séculaires, que les autrichiens et les britanniques se sont adressés. La vérité s'obtient dans les urnes, quand on crie «Démocratie»" à se couper les cordes vocales et on ne règle pas un conflit post-électoral avec des bombes, des machettes, des amulettes ou gris-gris et du sang inutilement versé d’un peuple qu’on prétend vouloir servir.

D’ailleurs même, en Afrique, traditionnellement, il n’y a pas de combat fratricide pour la succession d’un Chef. C’est pour ça que les massacres de Duékoué (Côte-d'Ivoire), pour ne citer que cet exemple là, étaient d’abord une honte indicible, avant d’être cette tragédie qu’on connait, pour un peuple Noir africain multi-millénaire, intelligent, solidaire et structuré.
 

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