Pour une fois que je ne vais pas me plaindre, près d'un an après, je peux enfin voir traité avec un peu plus d'insistance et de consistance par les médias dominants, le cas des autres victimes noires, arabes musulmanes ou pas et non-juives du tueur fou de Toulouse, Merah...
Le cas qui est en haut de l'affiche actuellement plus que les autres je le concède, c'est celui du soldat 1ère classe du 17ème du Régiment du Génie Parachutiste de Montauban, le seul survivant, qui aujourd'hui est tétraplégique, hospitalisé à Paris où il poursuit son traitement et pourra bientôt se passer de l'assistance respiratoire, aurait déclaré son avocate... Ses deux collègues, parachutistes aussi, avaient péri à ses côtés, des balles du même bourreau. Les témoignages de sa maman et de sa compagne, deux femmes belles et déterminées, m'avaient émus...
J'ai pris la liberté de souligner l'origine des victimes par solidarité ou par réciprocité. Dès le départ, il avait paru important aux yeux des autorités françaises dans leurs différentes déclarations sur ces assassinats ( je ferai semblant de ne pas savoir pourquoi... ) d'insister sur les origines algériennes et la religion musulmane à laquelle appartient l'auteur des tirs meurtriers, Mohamed Merah.
C'est vicieux, méchant, clivant, discriminant, tout ce que l'on veut, tout ramener à la race, à la religion ou à l'appartenance ethnique est vil, vache, complètement bas et c'est la nouvelle arme nucléaire de la bien-pensance occidentale. On tente d'inscrire dans l'inconscient collectif des peuples du monde occidental que quand ça tue, ça vole, ça ment, c'est forcément le black, l'arabe ou le musulman. Et je ne suis pas dans la vulgaire démonstration de victime nègre...
Le tueur de Toulouse était français, né en France et était allé à l'école de la république. Sa dérive est donc un échec de la France, de son école, l'échec de son modèle social, l'échec de l'implication de tous indépendamment de leurs origines ( background ) respectives, autour d'un idéal républicain... Il n'était pas non plus devenu tueur parce qu'il était algérien ou musulman, penser cela est une autre forme d'extrémisme, davantage vicieux, car inconscient avec un effet aliénant aux conséquences graves et multiples
Si la France est incapable de parler à ses enfants, d'autres le feront à sa place et qu'elle ne se trompe pas, il peut y avoir dans la classe des opprimés, des laissés-pour-compte, une réelle solidarité et c'est là qu'interviennent tous les extrémismes. Même comme je n'arrive pas à faire la différence entre le fondamentalisme religieux et l'extrémisme intellectuel de certaines élites. Prêcher la haine de l'autre à cause de sa race, de sa religion ou de son origine, entretenir un discours clivant, stigmatiser une catégorie de personnes sont pareils pour moi que de prêcher le Jihad...
Toutes les victimes du tueur de Toulouse n'ont jamais été logées à la même enseigne... Je sais, qu'on se rassure quand même, loin de moi toute volonté d'opposer les victimes, ni les peines des uns ou des autres, mais c'était criard comme un nez au milieu de la face...
Il n'y en avait quasiment que pour les victimes de l'école juive Ozar Hatorah à Toulouse, et je parle du traitement médiatique, mais pas seulement…
Le 12 avril 2012, la famille d'une autre victime juive assassinée avec ses deux enfants par Mohammed Merah avait demandé au parquet de Paris d'élargir l'enquête à la circonstance aggravante d'antisémitisme, son avocat avait adressé au parquet un mémoire pour lui demander « de prendre un réquisitoire supplétif afin de retenir la circonstance aggravante "d'appartenance ou de non appartenance, vraie ou supposée des victimes à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée", en l'occurrence la religion juive »
Notons au passage qu'il y avait parmi les victimes de Merah, un Maréchal des logis-chef français musulman d'origine marocaine, un français catholique d'origine algérienne, un autre cette fois là, d'origine algérienne toujours, mais musulman et un dernier, d'origine guadeloupéenne, grièvement blessé et dont l'état s'améliore...
Quand on a des victimes comme celles là, de toutes obédiences confondues, pourquoi vouloir absolument retenir la thèse de "l'antisémitisme" comme mobile des crimes ?
Le seul survivant de cette tuerie, d'origine guadeloupéenne aurait pu en toute légitimité évoquer la thèse du racisme comme mobile de la tentative d'assassinat dont il avait été la victime de la part du tueur fou de Toulouse. Non ?
Les prix des kilos de larmes ont grimpé avec la crise, on n'ira donc pas pleurer le deuil de tout le monde avec la même intensité...
Raconte une blague salace sur le Prophète Mahomet et la pensée unique aux émotions sélectives évoquera la fameuse liberté d'expression, mais cela fera bientôt 10 ans que l'humoriste Dieudonné ne passe plus sur les chaines télé françaises, car il avait osé choisir pour fond de commerce à un moment donné, les juifs... Quel sacrilège, il ne passe plus nulle part, boycotté qu'il est ! Là au moins, on s'était rendu compte que cette liberté d'expression voulait dire deux choses différentes au même endroit !
Le combat pour une société juste n'a même pas encore commencé et j'ai un chivas à honorer...
Life's great !
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