Le bon sens s'invitant partout, il est toujours judicieux de procéder à l'évaluation d'un modèle de société où il est conçu, avant de songer à le transposer ailleurs. La France, terre autoproclamée des libertés, de justice et des égalités sociales, promotrice par excellence de la démocratie, même sortie des obus de mortiers, est entrain de ployer sous le poids des grèves et des manifestations de mécontentement des citoyens français, pour contredire son auto-acclamation de société juste et égalitaire, qu'il est utile de se poser la question de savoir si elle représente toujours le modèle qu'on voudrait voir prospérer ailleurs.
En effet, ce désolant panorama des rues françaises jonchées d’ordures ménagères, la défiance croissante des citoyens français vis-à-vis de leurs autorités, à travers des grèves interminables et paralysantes, qui tournent parfois en émeutes, ne renvoie pas l’image d’une société démocratique aboutie et apaisée, que tous les autres pays jalouseraient. Un pays qui bat tous les records de contestation apporte la preuve que son administration est un échec. Si c'est ça la démocratie, qui en veut ?
La France qui perdait encore il y a peu, des millions d’euros - 20 millions d’euros/jour (13+ Milliards de Fcfa) pour la SNCF - par jour à cause des grèves, devrait donc inciter ses dirigeants à plus d’humilité, voire à plus de modestie, quand ils doivent s'exprimer sur les affaires internes des autres États. Ce n'est, pour simple rappel, plus la France qui définit les critères d'accession à la souveraineté des autres pays. On ne peut en effet pas être un bon conseil chez les autres, quand on a lamentablement échoué chez soi et les africains de leur côté, devraient cesser de recruter dans la médiocrité. Médiocre, François Hollande l'est !
Le «combat pour plus de liberté» - un autre slogan creux, mais un génie quand même du prédateur -, dans un contexte afro-africain, étant la bêtise la mieux partagée entre africains en ce moment, il n'est pas vain de leur rappeler, qu'être libre, juste pour se payer le luxe de contester, manifester, grever ou engager un bras de fer avec ses autorités, pour un résultat finalement mitigé, n'est qu'une escroquerie, un énième enfumage mis en avant, pour faire croire à un peuple moutonnier résolument, qu'il détient le pouvoir.
C'est d'ailleurs comme le droit de vote sensé permettre au peuple de choisir son destin, qui se résume au final à choisir de quelle façon il sera assassiné. Si on n'est pas pour autant assez libre qu'on le voudrait en produisant soi-même assez pour sa propre survie, ce n'est pas dans la contestation que la «liberté» cessera d'être une notion relative. Un droit de grève ne se transformera jamais en un sandwich à l'heure du déjeuner. Les plus pauvres subiront donc toujours la doxa des plus riches et on ne renversera pas cette tendance inique uniquement avec des slogans et des pancartes.
L'Afrique intellectuelle a donc mieux à faire en termes d'analyses et de création d'idées, pour le développement de l'Afrique, en puisant dans ses propres ressources, son propre univers, qu'en essayant sottement de singer des modèles qui brillent par leurs échecs, au seul prétexte qu'ils viendraient du Maitre, Ex-colon.
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