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mercredi 11 janvier 2012

Gilles Jacquier, mort pour cette France là...

Un reporter français est décédé en Syrie aujourd'hui, tirs d'obus paraît-il...  
Que faisait-il là-bas, quand on sait que la quasi totalité des journalistes occidentaux qui s'y rendent ont pour mission de servir de propagande aux va-t-en guerre que sont certains dirigeants occidentaux ? Quand on sait qu'ils y vont pour servir de balise aux avions de guerre français, allemands, anglais ou américains qui viennent assassiner ? Quand on sait aussi que certains y vont justes pour couvrir le pillage des "plus forts" comme en Libye ? 
À la différence de beaucoup d'autres éditocrates, il avait obtenu son visa et voulait présenter la crise syrienne du côté du gouvernement. C'était pourtant, selon certains médias français, chose impossible. Ils sont déjà d'ailleurs entrain de fabriquer un scénario qui rendrait le gouvernement syrien responsable de la disparition de Gilles Jacquier. Le ridicule les rend fort, ils mentent comme des pets silencieux. 
Par ailleurs, On est pas loin du deuil national et du jour férié en France à cause de cet événement tragique et je peux les comprendre, perdre quelqu'un est toujours difficile à accepter... Si pour eux, un mort = un jour férié, à ce rythme et par analogie, les libyens ou les ivoiriens auront besoin de siècles pour pleurer leurs morts. 
On voit le peu d'émotion qu'ils affichent quand par exemple, ils apprennent que des dizaines d'irakiens meurent tous les jours en Irak, la personne ayant plongé ce pays dans les ténèbres pour les siècles à venir étant Georges Bush, et lui, comme certains dirigeants criminels de la communauté internationale, a le droit de tuer. Les images de l'assassinat du guide libyen ou de ses enfants sont d'ailleurs édifiantes à cet égard, leur mort avait provoqué des scènes d'extase ou d'hilarité même pas voilées dans les médias français. On ne peut respecter un mort ici en France, lui faire une messe ou le regretter que s'il est blanc... Et accessoirement français. Tu m'étonnes, la xénophobie ou le racisme, c'est dans l'air du temps dans ce pays et depuis un certain temps déjà.
Une pensée pour sa femme, sa famille ou ses amis, en espérant qu'il s'était bien rendu en Syrie, en reporter, pour nous dire ce qu'il s'y passe réellement, pour faire un vrai boulot de journaliste-reporter. Et paix à son âme ! 

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