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jeudi 5 janvier 2012

Médias français – Recherche journalistes désespérément…


Je ne radote pas, la situation ne s’améliorant pas, je sens le besoin d’en mettre encore une couche, avec le mince espoir que ceux qui ici en France, sont chargés de nous informer, de nous faire l’analyse de l’actualité, en toute objectivité, résistent à l’envie de créer l’évènement, tâche qui incombe généralement aux romanciers, dont les œuvres, nous le savons, ne sont que fiction.
Elle est où la profondeur d’analyse qui résisterait à la tentation de l’audimat ou à la course à l’exclusivité, quand un pseudo journaliste du «parisien » crée l’évènement à partir d’un fait qui n’a pas eu lieu ?
Lors d’un déjeuner avec la presse mardi 04 janvier, François Hollande dans ses échanges avec les journalistes et au détour d’un sujet concernant l’actuel président de la république, se serait mis dans la peau de ce dernier et dit, je le cite :  "Il va aller devant les Français et qu’est-ce qu’il va leur dire : ‘je suis un président de l’échec depuis 5 ans, je suis un sale mec…mais réélisez-moi…parce que moi je suis le seul capable de gouverner…et j’ai le courage d’affronter l’impopularité’".  Il est donc clair que François Hollande, pour qui je n’ai aucune estime, n’a jamais été dans l’insulte du Chef de l’Etat, tout simplement, il se serait mis à sa place pour appuyer une démonstration qu’il était en train de faire face aux journalistes. Voilà donc, un non-évènement en somme… Pourquoi avoir choisi de mentir et de faire dire au candidat socialiste ce qu’il n’avait pas dit ? Juste pour faire du buzz ? Ou était-ce un plan de carrière pour Matthieu Croissandeau, chef de service politique du journal le parisien ? Lui seul pourra dire… Mais cette situation somme toute anecdotique est récurrente, les journalistes français sont devenus des réalisateurs de films  de série B, projetés le lundi matin dans des salles de cinéma vides. Ils n’ont plus rien à dire, donc ils mentent, fabriquent des histoires, désinforment.
Peut-on rêver d’assister à l’émergence de véritables journalistes en France ? Ceux-là mêmes qui remplaceraient les griots ou journaleux que nous avons actuellement ?    
Peut-être qu’il y a une part de volonté politique dans la démission des médias  français. Et pour moi, l’une des toutes premières libertés est celle-là, celle de la presse, sur laquelle  se greffent d’autres libertés et des droits, ceux d’informer et d’être informé. Dans la crise ivoirienne et libyenne par exemple, les bombes de la communauté internationale ou de la France avaient d’abord visé les chaines de télévision locales, les empêchant d’émettre, de faire leur travail, de servir de contrepoids aux informations relayées dans les médias d’une des parties en conflit sur le terrain. On n’avait dès lors pas de contradiction. Ceci pour moi est l’illustration d’une autre forme assez vicieuse de la dictature, bien pire que celle reprochée à Bashar Al Assad, le leader syrien.
Journalistes, où êtes-vous ?

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