Je ne radote pas, la situation ne s’améliorant pas, je sens
le besoin d’en mettre encore une couche, avec le mince espoir que ceux qui ici
en France, sont chargés de nous informer, de nous faire l’analyse de l’actualité,
en toute objectivité, résistent à l’envie de créer l’évènement, tâche qui incombe
généralement aux romanciers, dont les œuvres, nous le savons, ne sont que
fiction.
Elle est où la profondeur d’analyse qui résisterait à la
tentation de l’audimat ou à la course à l’exclusivité, quand un pseudo
journaliste du «parisien » crée l’évènement à partir d’un fait qui n’a pas
eu lieu ?
Lors d’un déjeuner avec la presse mardi 04 janvier, François
Hollande dans ses échanges avec les journalistes et au détour d’un sujet
concernant l’actuel président de la république, se serait mis dans la peau de
ce dernier et dit, je le cite : "Il
va aller devant les Français et qu’est-ce qu’il va leur dire : ‘je suis un
président de l’échec depuis 5 ans, je suis un sale mec…mais réélisez-moi…parce
que moi je suis le seul capable de gouverner…et j’ai le courage d’affronter
l’impopularité’". Il est donc clair
que François Hollande, pour qui je n’ai aucune estime, n’a jamais été dans l’insulte
du Chef de l’Etat, tout simplement, il se serait mis à sa place pour appuyer
une démonstration qu’il était en train de faire face aux journalistes. Voilà
donc, un non-évènement en somme… Pourquoi avoir choisi de mentir et de faire
dire au candidat socialiste ce qu’il n’avait pas dit ? Juste pour faire du
buzz ? Ou était-ce un plan de carrière pour Matthieu Croissandeau, chef de
service politique du journal le parisien ? Lui seul pourra dire… Mais
cette situation somme toute anecdotique est récurrente, les journalistes
français sont devenus des réalisateurs de films
de série B, projetés le lundi matin dans des salles de cinéma vides. Ils
n’ont plus rien à dire, donc ils mentent, fabriquent des histoires,
désinforment.
Peut-on rêver d’assister à l’émergence de véritables journalistes
en France ? Ceux-là mêmes qui remplaceraient les griots ou journaleux que
nous avons actuellement ?
Peut-être qu’il y a une part de volonté politique dans la
démission des médias français. Et pour
moi, l’une des toutes premières libertés est celle-là, celle de la presse, sur laquelle se greffent d’autres libertés et des droits, ceux
d’informer et d’être informé. Dans la crise ivoirienne et libyenne par exemple,
les bombes de la communauté internationale ou de la France avaient d’abord visé
les chaines de télévision locales, les empêchant d’émettre, de faire leur
travail, de servir de contrepoids aux informations relayées dans les médias d’une
des parties en conflit sur le terrain. On n’avait dès lors pas de
contradiction. Ceci pour moi est l’illustration d’une autre forme assez
vicieuse de la dictature, bien pire que celle reprochée à Bashar Al Assad, le
leader syrien.
Journalistes, où êtes-vous ?
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